Mois : octobre 2017

Contre le sécuritaire, les proximités pour habiter ce monde ensemble.

Contre le sécuritaire,
les proximités pour habiter ce monde ensemble.

C’est devenu une préoccupation permanente, en toutes circonstances, pour la moindre initiative la question centrale est toujours : avons nous envisagé ce que nous souhaitons entreprendre sous l’angle de la sécurité?
Les actions qui se déclinent pour répondre à des besoins, des envies, pour régler des problèmes concrets sont considérées sous le prisme des bonnes conditions de sécurité. On se préoccupe alors moins de s’assurer que les actions prévues sont une bonne réponse à ce qui s’est manifesté, si nous avons été vigilants à bien comprendre la demande, si nous nous sommes assurés que les personnes concernées étaient bien auteurs et partie prenante de cette initiative….Nous sommes plutôt invités, pour ne pas dire que nous devons répondre à cette injonction à bien mesurer le risque qu’elles comportent.
Pour notre sécurité, il se développe, sans notre consentement d’ailleurs, toute une séries de mesures. Des caméras de vidéo surveillance sont investies un peu partout. Pour notre sécurité, on interdit certains accès publics aux usagers. Pour notre sécurité, on empêche, on contrôle, on interdit.
La CAF de St Etienne vient d’annoncer qu’à partir du mois de janvier 2018, il n’y aurait plus d’accueil au public, toutes les démarches nécessiteraient un accès à internet. « Il y a eu trop d’agressions…. » A-t-on entendu comme justification.
La mise à mal du fonctionnement des services d’intérêt général ont pour principale cause les baisses drastiques des budgets publiques. Mais allons jusqu’au bout de cette logique sécuritaire.
Ce qui est interpellant ce sont les arguments avancés pour mettre en évidence la justesse de toutes ces démarches sécuritaires. Le désengagement des services administratifs s’expliquerait donc par l’attitude agressive des usagers…. Les agents de ces services ne seraient plus en sécurité, il y aurait trop de risque de rentrer en relation avec les personnes en demande d’aide, on prend donc le parti que ces agents ne soient plus en mesure d’exercer leur mission. Et de chaque fois s’éloigner plus, de mettre plus de distance, pour se protéger de tous ces risques potentiels, de construire des murs entre nous tous.
Cet impératif de la sécurité produit peu à peu l’éloignement des services publiques, l’isolement des personnes qui rencontrent des difficultés, et la dégradation de leur situation, et au bout de toutes ces ruptures dans nos relations, la peur de l’autre, la peur de ce qu’on ne connait pas, une peur imaginaire donc, et qui justifie ce besoin exacerbé de mesures de sécurité.
Cet impératif du tout sécuritaire gagne tous nos espaces communs, les écoles, les loisirs, le culturel, le social…. C’est un frein à tous ces élans qui nous poussent à entreprendre ensemble pour transformer, pour créer. C’est un frein à notre puissance d’agir, une très préjudiciable réduction de tous ces mouvements émancipateurs qui sont à la source d’une société humanisée et vivante. C’est la mort de la liberté d’entreprendre ensemble avec toutes ses conséquences dévastatrices.
L’homme ne devient homme que s’il est en mesure de pouvoir accroître tous ses potentiels en agissant avec les autres, en prenant des risques, en tirant des enseignements, avec les autres, de toutes ses initiatives.
Une des adhérentes de Terrain d’Entente nous avait expliqué qu’elle ne sortait de chez elle que pour faire les courses, et ses démarches administratives. Elle se méfiait de tout le monde et ne voulait pas prendre le risque de se confronter à des voisins qu’on lui avait décrit comme irascibles. Depuis 4 ans que nous là connaissons, nous là voyons s’épanouir, participer à toutes nos rencontres, donner son avis, s’impliquer dans des projets. C’est une personne ressource que l’on peut solliciter pour renforcer notre équipe notamment à l’occasion de la garde des bébés qui a lieu chaque mardi.
Au fil du temps, une relation de confiance s’est installée. Au fil du temps…. Elle est sortie de chez elle pour observer de loin notre manière de faire avec les enfants, puis on s’est dit bonjour, puis elle nous a interrogé sur notre présence, avec les enfants sur le terrain de jeu, au café des femmes…. Puis elle nous a rendu visite au café des femmes. Aujourd’hui, elle est force de proposition, elle est engagée très concrètement dans notre démarche et l’enrichit par ses prises d’initiatives.
Laurent MUCCHIELLI propose comme hypothèse majeure au sentiment d’insécurité qui s’amplifie, le sentiment de vulnérabilité. Cette vulnérabilité qui est constitutive de l’anonymisation croissante des relations humaines. Ce qui a changé fondamentalement dans notre époque, ce sont les difficultés de la communauté de voisinage à construire des liens d’interconnaissance. La proximité de la relation produit pourtant un plus grand sentiment de sécurité. (1)

 
Face à cette dangereuse question de la sécurité, les pédagogues sociaux proposent de construire des proximités. Laurent OTT les décrit d’une façon très précise (2) :
Il s’agit d’abord d’une proximité géographique, qui balaye la distance qui sépare, où l’on rejoint l’autre sur son territoire, dans son environnement particulier, que nous nous efforçons de comprendre.
Une proximité culturelle ensuite. Nous rencontrons des personnes qui viennent du monde entier. Elles ont chacune une histoire singulière et il s’agit pour nous d’apprendre, de comprendre, de découvrir les fruits de cette trajectoire particulière. Nous sommes animés d’un intérêt, d’une sympathie culturelle, face à cette manière différente de comprendre la réalité, avec la volonté d’en tirer ensemble des enseignements pour mieux comprendre et mieux agir. Nous développons au fil du temps, un langage commun. On s’inscrit ainsi ensemble dans un lien authentique, un lien qui implique et produit peu à peu une mobilisation.
Une proximité politique. Nous sommes confrontés à des minorités qui supportent toutes les violences. Et travailler avec ceux qui sont le plus victimes implique des alliances, implique de se porter de leur côté, de faire des difficultés qui se manifestent, notre affaire à tous.
– Enfin et surtout, la proximité du faire ensemble. C’est en faisant qu’on se rapproche au delà des différences. Nous entreprenons tous ensemble toujours plus d’actions et nous prenons ainsi conscience de tout ce que nous sommes capables d’entreprendre, de créer, de transformer. Ce qui produit un profond sentiment de sécurité quant à notre avenir commun.
La proximité apporte la sécurité nécessaire pour se parler de manière authentique, pour construire un lien de confiance, pour entreprendre des projets, pour mesurer les difficultés, pour s’organiser, se coordonner….
La proximité, c’est la parole qui se libère, c’est l’assurance de pouvoir dire les difficultés, les déceptions, les amertumes sans prendre le risque de la rupture de la relation, mais plutôt pour se donner les moyens de trouver une issue pour régler les problèmes. Pour s’enrichir de nos diversités.
La proximité offre une place à chacun, libère la capacité et l’intérêt de chacun à s’engager avec les autres et en agissant ainsi avec les autres, à s’émanciper.
La proximité permet l’action, la mobilisation, la transformation.
Une solution pour échapper au piège du tout sécuritaire qui construit entre nous un mur de peur, qui sépare, qui interdit, qui nous mutile tous.
Un art de vivre pour habiter ce monde tous ensemble.

 

Le 14 Octobre 2017
Josiane GUNTHER
(1)Laurent Mucchielli « Du besoin de sécurité à la frénésie sécuritaire »
https://www.youtube.com/watch?v=BPNd8jEfgbE
(2) Laurent Ott: Formation Pédagogie Sociale. Cycle 2: les proximités
https://www.youtube.com/watch?v=8infSFlOuCI

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Rencontre avec Catherine Hurtig Delattre auteur du livre « la co éducation à l’école c’est possible ».

L’action « 1001 territoires pour la réussite de tous les enfants à l’école », s’est développée depuis 6 ans dans différentes régions, avec la volonté de jouer un rôle dans la réduction des inégalités à l’école. Elle concerne des associations notamment ATD Quart Monde, et plein d’autres acteurs de structures éducatives, les parents d’élèves, les enseignants.

Le constat de l’inégalité généré par notre système éducatif n’est plus à faire.

Nous sentons la nécessité de nous engager avec toutes les familles, notamment celles qui sont les plus éloignées de l’école dans une dynamiques locale qui mobilise toutes les ressources éducatives en créant une communauté éducative où chacun est responsable, impliqué, à égalité. Parce que c’est aussi l’école qui est éloignée des parents.

 

Divers études ont mis en évidence le rôle essentiel des parents dans la lutte contre l’échec scolaire. Les parents peuvent aider les enseignants. On a besoin de leur éclairage. Pour garantir la réussite de tous, l’école se construit avec la participation des parents. Un des enjeux majeurs est d’aider l’enfant à vivre la différence entre sa culture familiale et la culture scolaire. Non pas sur le mode du conflit mais sur le mode de la complémentarité. Si l’enfant est tiraillé entre deux référents forts, ses parents et son enseignant, il est difficile pour lui de s’investir sereinement dans les apprentissages.

Il y a également des problèmes qui dépassent les murs de l’école (notamment les questions de précarité, des condition de logement qui ont des incidences sur le bien être des enfants, leur disponibilité) les enseignants ne peuvent pas faire la classe sans se soucier de la réalité de ce que vivent les enfants. L’école ne peut assumer son rôle que si elle considère l’élève dans toutes ses dimensions.

Nous vivons dans une société cloisonnée. Beaucoup d’enseignants vivent en dehors du tissu social dans lequel vivent leurs élèves. Ils ne le connaissent pas.

Les enseignants sont isolés dans un système en constante évolution: besoin de médiateurs: tout le tissu social qui peut être en lien avec ces familles. D’où cette notion de communauté éducative qui est à construire.

 

1001 Territoires, sur le quartier Beaubrun/Tarentaize, existe depuis Avril 2016. Cette initiative a fait suite à une rencontre avec un des fondateurs de 1001 territoires où Le babet, Terrain d’Entente, le DRE étaient présents.

Nous ressentions que pour l’ensemble des familles l’école est centrale. Les enfants estiment leur valeur en fonction de leur résultat scolaires, s’ils ne sont pas conformes, ils en conclus qu’ils sont bêtes « je n’ai pas de cerveau.

De nombreux parents sont inquiets, souffrent devant les difficultés de leurs enfants à l’école. Ils cherchent à les encourager dans leurs efforts, mais se sentent parfois d’impuissants à pouvoir être partie prenante d’un système qu’ils comprennent mal.

Nous avons pris contact avec estelle chatre qui est coordinatrice du REP, et qui participe à cette action depuis le début.

 

Plusieurs mères de familles se sont mobilisées rapidement. Elles ont su nommer un certain nombre de difficultés de compréhension et de communication avec les enseignants, elles ont fait différentes propositions et elles ont manifesté une grande volonté à collaborer avec l’école, à s’impliquer. Des enseignants volontaires se sont rendus disponibles pour échanger avec les parents.

Nous avons décidé d’ouvrir des espaces dans les écoles, des espaces « info parents » chaque semaine, sur le temps de décharge des directrices d’école, avec la présence de parents et des membres du collectif. Ces espaces sont dédiés à l’accueil des parents qui souhaitent aborder des questions sur la scolarité de leurs enfants. Ils se sont organisés de manière différente dans chaque école. Certaines situation très difficiles, voire même de détresse ont été accueillies dans ce cadre. Nous avons également proposer deux rencontres autour du jeu, en réponse à l’inquiétude de nombreux parents concernant l’absence des devoirs à la maison. Une façon de mettre en valeur ce qui peut se vivre autour du jeu dans les familles qui est source d’apprentissage.

 

Nous sentons la possibilité d’aller plus loin dans ce travail d’ouverture de l’école sur la réalité du quartier, pour rendre les parents plus acteurs de la scolarité de leurs enfants. C’est pourquoi nous vous avons proposé cette rencontre pour échanger sur nos pratiques avec l’objectif de les enrichir

Nous avons invité Catherine parce qu’elle a réalisé un remarquable travail pour construire différentes occasions de rencontres et d’échanges avec les parents, et cela, le plus souvent possible.

Catherine estime qu’à l’école, l’enjeu est le rapport au savoir. Le savoir est partout, l’enfant n’apprend pas qu’à l’école. Il est important d’éviter de construire une barrière entre le savoir formel de l’école et le savoir informel de la famille.

L’enfant ne réussira à l’école que s’il sait faire des liens entre ce qu’il apprend dans les différentes sphères de sa vie.

En différentiant les espaces, les temps, les lieux de rencontre et de concertation avec les familles, l’opportunité est donnée d’améliorer l’accès de l’un à l’autre. . La prise en compte des attentes et des difficultés des parents est un facteur important de leur implication.

Catherine va nous proposer un diaporama qui propose une analyse de la situation actuelle et les possibilités de répondre à cet impératif de co éducation

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Les sorties au bord de l’eau l’été

Chaque été, de nombreuses familles n’ont aucune occasion de sortir du quartier, de se retrouver avec d’autres pour partager un moment de bien être. Nous tentons de trouver des occasions pour vivre des journées de vacance.

C’est le troisième été où nous organisons des sorties à Aurec et à St Victor tous les mercredis du mois de Juillet et du mois d’Aout.

Un car très confortable nous attend devant la médiathèque le matin et nous ramène en fin de journée. Il est possible pour chacun d’apporter tout ce qui lui est nécessaire pour vivre la journée de manière confortable. Il faut tenir compte des enfants en bas âge, des bébés dont les mères assurent toute une intendance pour qu’ils ne manquent de rien. Sans ces conditions de voyage adapté, ces sorties seraient impossible pour nombre de familles.

Le Babet assure les frais de transport au travers du projet « vacances pour tous » de la CAF. Un membre de l’équipe participe avec nous à ces sorties.

Les familles apportent le pic nique que nous partageons tous ensemble

Nous profitons du soleil, de la baignade, de deux très beaux sites.

Des belles journées de vacances, de belles occasions de mieux nous connaitre et nous apprécier. Des espaces de détente qui apportent un répit à cette longue bataille vécue tout au long de l’année, conditionnée par cette existence précaire .

Pendant l’été, les familles aspirent à profiter de la nature, les parents se font un plaisir de partager des moments de détente avec leurs enfants.

En dehors de ces mercredis, il n’y a pas de possibilité de sortie proposées aux familles à St Etienne. Les lignes de bus sont réduites, ce qui limite les déplacements, une seule piscine reste ouverte ce qui rend inaccessible ce moment de détente, vu la concentration des personnes qui se bousculent à l’entrée tout au long de l’été.

Au fil des années, nous constatons une belle évolution de ces journées de rencontre. Les familles ont pris l’habitude de se retrouver toutes ensembles sous un arbre, et tout est partagé: le repas, les jeux, la responsabilité de la sécurité des enfants…. La communauté éducative se construit ainsi comme une évidence, nous assurons notre responsabilité collective dans l’éducation et la protection des enfants. Ces expériences réussies portent de bons fruits pour poursuivre l’évolution de notre collectif tout au long de l’année.

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Un week-end à Retournac

Comme chaque été, nous avons partagé un très beau week end chez nos amis de la Ferme des Fromentaux qui a bénéficié à 17 personnes

Nous sommes partis avec 5 familles dont 12 enfants de 1 an à 14 ans.

Cette ferme est idéalement située au bord de la Loire ce qui permet de très agréables baignades. Elle est également à l’orée des bois, et nous avons pu profiter de la beauté de la forêt à dos d’âne et de cheval, accompagnés par nos amis.

Nos amis sont paysant boulangers, ils font leur blé, leur farine et leur pain. Toute la production est entièrement biologique. Nous avons été très sensibles à cette démarche infiniment respectueuse de l’environnement. Les familles présentes se sont intéressées à cette façon de produire qui fait écho à leur expérience concrète dans leurs pays d’origines où elles se retrouvaient pour la majorité à vivre en milieu rurale. Ces échanges d’expérience se sont déroulés à l’occasion de repas partagés où tous les membres de la ferme nous ont rejoins.

Nos amis sont également éleveurs de chèvres et fabriquent des fromages. Chaque matin et en fin d’après midi, nous pouvons participer à la traite des chèvre qui se fait à la main. C’est l’occasion de connaitre et de comprendre la condition d’éleveur, comment on prend soin du troupeau, comment on fait le fromage.

Nous avons pu accompagner la Manon, bergère durant une demi journée et nous laissés enthousiasmés par l’agilité des chèvres dans ces terrains extrêmement escarpés, leur facilité à se hisser le plus haut possible pour attraper les feuilles des arbres.

Ces deux jours de vacances ont été l’occasion de constituer une communauté éducative avec tous les membres de la ferme. Nous constatons le bénéfice immense de ce mode de relation qui apporte une grande sécurité aux enfants et un réel confort aux parents.

Ces sorties répondent au besoin de ressourcement dans la nature et de rencontre d’autres réalités, ce qui favorise un enrichissement de chacun au travers de ce partage multiculturel.

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Les sorties au jardin avec l’association « les moyens du bord »

Nos amis des « Moyens du Bord » disposent d’un grand jardin potager à Bel Air, et nous y invitent régulièrement. Nos deux associations sont très en lien depuis plusieurs années, et se retrouvent autour de valeurs fortes comme l’inconditionnalité de l’accueil, la gratuité. Nos deux associations s’enrichissement mutuellement tant par nos pratiques que par la composition de ses membres.

Les Moyens du Bord sont particulièrement centrés sur des ateliers d’expression artistiques ouverts à tous. Terrain d’entente bénéficie de certaines de ces activités proposées dans l’année. Les Moyens du Bord dont les membres sont tous célibataires, nous rejoignent pour des temps de partage festifs où ils apprécient la vitalité de nos rencontres familiales.

Le jardin de Bel Air est très accessible grâce aux transports en commun, nous avons parfois rempli un car de la STASS!. Il est situé dans un très beau coin de nature.

Cet été, nous avons participé à un spectacle qui s’adressait à tous les âges, un grand jeu du loup garou également pour tous, et un repas oriental réalisé par les mères de familles à partir des légumes du jardin.

Ces sorties sont chaque fois un temps de détente et de ressourcement. Elles sont également une occasion de construire une communauté éducative avec tous les adultes présents.

Cette qualité de rencontre produit un effet bénéfique sur chacune des personnes présentes. Les enfants bénéficient de la présence attentive de plusieurs adultes, les mères de familles ont un peu de répit pour se rendre disponible aux activités proposées, les adhérents des moyens du bord apprécient ce lien privilégié avec les enfants, et les familles en général.

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Représentation de la pièce Seul le chien avec le Collectif X

Ce soir-là, c’est un grand soir !

Nous sommes à la fois curieux, anxieux, pressés, contents, d’aller voir la pièce Seul le chien, écrite par Homère et Agnès d’Halluin.

Elle est donnée à l ‘Amicale Tardy. Depuis quatre mois un groupe d’enfants de Terrain D’Entente va répéter tous les mercredis après-midis et d’autres jours la dernière semaine, avec Lucile Paysant notre comédienne préférée, et des membres de la troupe Collectif X.

Installés qui sur des chaises, qui sur des banquettes, qui sur des coussins sur le sol, le public est nombreux, la salle est comble !

Le spectacle commence : la première partie présente le contexte de l’Odyssée d’Homère, rappelle la guerre de Troie fratricide, la situation de Pénélope attendant son Homère sur l’île d’Ithaque, et de Télémaque parti à sa recherche, et rencontrant Nestor, Ménélas puis Protée pour essayer de savoir ce qui est arrivé à son père. Deux personnages rythment la pièce : l’Aède (qui raconte l’épopée) et La Violence Gratuite, qui se délecte des passages brutaux.

La deuxième partie est celle où jouent les enfants avec les comédiens, il s’agit des aventures d’Homère. Une grande importance est apportée à la mise en scène, aux déplacements, aux éclairages. L’équipe des marins joue un grand rôle, Ulysse n’est pas seul, ses marins le soutiennent, le défendent, meurent aussi (et un compte à rebours macabre est affiché dans ce cas !).

Nous avons alors pu vivre les tempêtes subies, les épreuves subies au pays des Lotophages, puis des Cyclopes (en trompant Polyphème), de l’île de Circé la magicienne. L’année passée chez Circé est traduite sur la scène par une fête avec lumières et musique de boite de nuit, où tous les comédiens dansent.

Quel contraste avec la scène suivante, qui est la visite au pays des morts, très sombre et émouvante, où Ulysse peut parler avec des morts qu’il aime : sa mère, Achille ,….

Nous vivons aussi leur errance entre les rochers de Charybde et Scylla, où les marins sont décimés. Enfin après un séjour sur l’île du soleil, où les marins restants sont tués pour avoir mangé les bœufs d’Hélios, seul Ulysse survit car il n’en a pas mangé, et il dérive alors accroché à une poutre jusqu’à l’île de Calypso. Il y reste prisonnier plusieurs années de la nymphe.

Un chant réunit tous les personnages, moment fort de ce spectacle : c’est le chant des marins qui leur permet de rester soudés face à l’envoutement des sirènes.

 

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Sortie piscine en famille a Montbrison

Pour clore cette période estivale, notre association avait organisé en fin août une activité qui réunissait grands et petits dans un moment de détente avant la reprise scolaire.

Les familles de Tarentaize/Beaubrun se sont réunies autour d’un piquenique convivial dans le partage au sein du parc de Montbrison. C’est à la médiathèque de Tarentaize, notre point de rencontre habituellement que nos adhérents se sont rejoints pour un départ en grande famille. Le voyage Saint-Etienne/Montbrison en bus s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur…brève une ambiance joviale.

Les enfants ont pu profiter de cet échange culturel et culinaire en compagnie de leurs mères entre deux parties de football. L’heure du piquenique terminée, les enfants se sont dirigés tète la première dans les bassins de la piscine de Montbrison. Sous la surveillance bienveillante des animateurs et des maitres nageurs, les enfants ont profité de l’occasion pour diversifié les activités et les jeux aquatiques : waterpolo, courses de nage libre, le volley-ball aquatique, la balle au prisonnier…etc.

Tout au long de l’année, notre équipe tente de faire vivre le quartier grâce à de nombreuses activités tout en restant fidèle à ce que ces activités proviennent des initiatives des adhérents. La sortie piscine de Montbrison en est l’exemple parfait qui illustre l’esprit jeune et jovial de Terrain d’Entente.

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Atelier cirque avec la compagnie OZIGNO

Dans le cadre du Festival des 7 collines à Saint Etienne nous avons eu l’opportunité d’être initiés à l’art du cirque sous le chapiteau du cirque OZIGNO au Puits Couriot.

Notre premier contact avec les artistes fut lors d’une visite du chapiteau avec une douzaine d’enfants

 

Le mercredi suivant nous avons pu être de vrais acrobates pendant 2h30. Les enfants étaient ravis de pouvoir être en action sous le chapiteau et découvrir ce milieu si fascinant. Les deux artistes de la compagnie furent de très bons pédagogues et ont su tout de suite accrocher les enfants par des échauffements très « mouvementés… » ! Ils ont ensuite pu découvrir différents portés acrobatiques de deux, trois, quatre et même cinq personnes à la fois. Les enfants ont appris la difficulté de ce travail professionnel et la responsabilité de chaque artiste lors d’un spectacle. Ils ont su faire preuve de patience et de douceur pour ne pas blesser leur partenaire et être responsable et sécurisant en posture de porteur. Les plus âgés soutenaient les plus jeunes et un esprit d’équipe c’est tout de suite créer dans le groupe. Nous nous sommes beaucoup amusés et nous sortons fiers de la qualité et de la gestion de peur (du vide) des enfants. Cet après-midi c’est finalisé autour d’un goûté gracieusement offert par la compagnie. Les enfants ont pu échangés avec les artistes sur leur vie plus personnelle et assistés à une petite démonstration.

 

Cette initiation s’est soldée par une invitation au spectacle « OZE » de la Compagnie de dimanche suivant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Atelier fabrication de bijoux avec les adhérentes

Les adhérentes de l’association se sont aussi initiées à l’art de roulé le papier (paperolle) afin de réaliser des bijoux. Chaque femme est partie de ses qualités créatrice et a choisi les formes et les couleurs pour son bijou. Ce sont essentiellement des boucles et bracelets de cheville qui ont été réalisées pendant 3 samedis après-midi.

Les premiers essais furent laborieux. La réalisation de bijoux nécessite patience, précision et minutie. La technique de base étant difficile à acquérir, certaines ont pu douter de leur capacité par moments. Mais après quelques coups d’essai, les bandelettes furent très vite roulées, les différentes parties assemblées puis vernies pour aboutir sur de magnifiques créations !

Entre les ateliers une femme a même créé des bijoux chez elle. Elle s’est réapproprier la technique pour réaliser une belle paire de boucle grenouille.

 

Cet atelier a permit de lier de nouvelle relation et d’échanger sur les vies respectives de chacune. Ce fut un temps de partage entre femmes, l’occasion de se rassembler, de rire ensemble et de se transmettre mutuellement des connaissances et des savoir-faire de qualité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Appel aux dons pour soutenir Terrain d’Entente !

Nous avons besoin d’un local pour que les activités de Terrain d’entente se développent, il serait aussi la reconnaissance de tout ce travail qui se construit grâce à la participation active de tous.

Différents lieux nous accueillent, pour nos réunions d’équipe,  le café des femmes, la garde des bébés. Ces différents lieux provoquent beaucoup d’éparpillement. Les dossiers nécessaires au fonctionnement de notre association sont répartis au domicile de plusieurs membres de l’équipe. Ces lieux sont remis en question à chaque période de vacances. Nous devons entreposer l’ensemble de notre matériel dans un garage La Mairie a toujours refusé de nous attribuer un local.

Dans notre collectif, nous pouvons compter sur la capacité de mobilisation et les compétences d’un bon nombre d’adhérentes.

Il existe chez ces femmes, des capacités professionnelles qui doivent être mises en évidences et qui ont un réel intérêt pour la ville( savoir participer à la dynamisation d’une rue qui se désertifie, en ouvrant une boutique). Ces compétences permettent de construire un dynamisme au sein du collectif qui a des incidences bénéfiques pour chacune d’entre elles.

Un local permettra:

1- L’ouverture d’un salon de thé sur 3 après midis par semaine, avec des plats à emporter, des temps réguliers d’animation dans la boutique (plusieurs amis musiciens, conteurs, artistes… , avec la participation des enfants).

2- Un atelier couture pour réaliser des décorations pour embellir les appartements, enrichit par les savoirs faire des unes et des autres. Proposer des services aux personnes extérieures comme les ourlets des pantalons et petites coutures.

3- Des ateliers « beauté/Bien être »,

–   Coiffure, maquillage, épilation, coloration…pris en charge par les adhérentes de l’association. Plusieurs d’entre elles ont des aptitudes, voire des CAP de coiffure

– Séances d’auto massage, d’échange de massage et une initiation aux huiles essentielles, avec la participation d’une masseuse, aromatheurapeute.

Nous ressentons de plus en plus ce besoin de soin et cette capacité à partager des savoirs faire.

Toutes les actions menées sont proposées bénévolement par les différentes adhérentes de l’association, chacune d’entre elles prête une partie du matériel nécessaire Nous espérons pouvoir acquérir une petite autonomie financière à partir de l’ouverture du salon de thé, des plats à emporter et des services autour de la couture.

Nous devons disposer de 5000 euros pour couvrir les frais de location du local pour un an.

C’est pour cela que nous faisons recours à un site de demande de don.

Nous constatons d’année en année la réduction des subventions, alors que notre collectif, lui , s’agrandit. Il nous est aujourd’hui impératif de trouver une solution aux problèmes de financement, afin de pérenniser notre action dans ce quartier défavorisé de Saint-Etienne.

N’hésitez pas à donner sur le site :

 

https://www.helloasso.com/associations/terrain-d-entente

 

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