Mois : janvier 2024

Ce que nous voulons: construire une ville pour nous tous!

Nous voulons que cessent le racisme systémique, les violences policières, les inégalités sociales qui continuent de se creuser.

Nous avons démarré cette marche dans le quartier de Beaubrun/Tarentaize

Les habitants de tous ces quartiers subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales. Après la mort de Nahël des révoltent se sont manifestées durant l’été. Un militant de Nanterre déclarait:  » S’il n’y a pas de réaction, les gens sont morts!  » Pour nous sentir vivants ensemble, nous savons construire des alternatives.

Nous voulons nous mobiliser ensemble, dans la durée, pour la convergence des justices antiracistes, sociales, écologiques, féministes pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

Il ne faut  pas extraire tous ces territoires qui sont mis à mal, du reste de la société. Jamais l’égalité ne sera possible, la justice, la société résiliente si on exclut des gens.

Il faut donc briser l’isolement des quartiers. Ouvrir des perspectives pour que tout un chacun accède à la société, normalement.

Il faut aller dans les quartiers. Faire alliance: les injustices peuvent être le ciment de l’unité.

En Juillet 2020, suite au meurtre de Georges Flyod, on martelait dans les rue

« Génération, climat, génération Adama, on veut tous respirer!

Ce sont nos affaires sociales et nous avons la responsabilité de contribuer à ce qu’il devienne possible aux habitants de se réapproprier leur quartier et d’y vivre dignement.

Terrain d’Entente est présent depuis 12 ans à Beaubrun Tarentaize. Nous sommes présents sur l’espace public, nous proposons des ateliers de rue et les enfants, les jeunes, les adultes nous rejoignent. Ensemble, nous développons des actions qui partent des aspirations, qui tentent de régler des problèmes concrets. Quand on propose un espace régulier et pérenne, les gens nous rejoignent et s’investissent. Et nous développons une force collective.

Mais nous sommes trop peu nombreux à rejoindre toutes ces familles. Nous sommes toujours  en risque de ne pas pouvoir continuer, faute de moyens. Nous avons besoin de renouveler nos forces et nos énergies pour poursuivre ce qui est entrepris et qui marche.

Si nous nous y mettons tous ensemble, il est possible de construire une politique qui défend la vie des habitants. Rejoignons les habitants qui vivent à la périphérie pour défendre notre ville pour nous tous.

Josiane Gunther

Participation à la marche contre les violences policières.

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Des exemples concrets d’émancipation

Plusieurs actions pour augmenter la capacitation des jeunes et femmes habitants le quartier de Beaubrun-Tarentaize 

Notre démarche de pédagogie sociale part des besoins et envies des personnes du quartier et de la façon dont elles les formulent. Nous visons à créer les conditions pour permettre l’élaboration collective de réponses à ces besoins et envies, en redonnant la dignité, la légitimité et la force, pour que tous et toutes prennent en main la construction et le fonctionnement des projets décidés et s’impliquent dans les décisions.

Voici cinq exemples concrétisant cette démarche générale de notre association.           

1- Une cantine solidaire à Beaubrun: « le Terrain des saveurs »

Pour nous, l’Amicale, Vrac, Terrain d’Entente, tout a commencé autour des bacs de jardinages cultivés durant cet été de canicule de 2022 par l’Amicale.

En Septembre, un repas a été cuisiné collectivement à partir de cette récolte, et partagé ensemble. Ce qui nous a permis d’imaginer cette cantine à partir de nos expériences et nos constats.

L’Amicale fait un bilan positif des expériences de cuisine collective avec les habitants et de repas partagés autour d’événements interculturels. Elle s’inquiète du confort des étudiants du CFA qui se retrouvent dehors avec un sandwich,  quelque soit les intempéries, s’ils ne sont pas inscrits à la cantine de leur établissement.                                                                                                                                                                                                            Terrain d’Entente: Notre travail, avec le collectif solidarité alimentaire, autour de la question de l’alimentation de qualité accessible à tous, a permis des réalisations importantes:  la culture en plein champ, le maraîchage au Lycée Montravel, avec Coop Sol 42, ( soit 241 heures avec 21 personnes); notre implication dans la dynamique de VRAC (5 à 6 femmes assurent le temps de distribution chaque mois), l’expérience des paniers solidaires avec l’AMAP de Beaubrun (qui a concerné 13 familles sur un semestre).

Toutes ces actions nous ont aidé à identifier de manière toujours plus ajustée les besoins du quartier en matière d’alimentation. Les femmes qui se sont impliquées ont gagné en sentiment de légitimité, en confiance, et sont prêtes à s’investir sur d’autres projets, notamment ce projet de cantine solidaire de quartier.

« Ce projet de cantine correspond à un besoin sur le quartier. Beaucoup de personnes sont très pauvres autour de nous, elles se nourrissent avec les colis alimentaires, certaines sont sans famille, très seules. La cantine va nous permettre de nous retrouver autour d’une même table. »

 Une charte a été réalisée dans le cadre du café des femmes et soumise à la directrice du l’Amicale.

Nos objectifs :

Nous voulons une Cantine solidaire :

–  Pour des personnes en difficulté financière, seules, qui ne cuisinent pas un repas équilibré par jour. Tout en créant un cadre où chacun puisse se sentir « comme chez soi »

–  Pour des enfants qui n’ont pas pu être inscrits à la cantine scolaire. Pour apprendre à goûter à tous les aliments, dont les légumes

–  Pour les étudiants au CFA qui n’ont pas accès à la restauration scolaire.

 –  Un lieu de rencontre et d’échanges multiculturels, intergénérationnels

 –  « Une cuisine du monde » de façon à sortir des discriminations alimentaires.

 –  Lutter contre le gaspillage, avec la valorisation des surplus, des invendus : favoriser les commerçants du quartier.

 –  Développer une alimentation saine et locale. S’appuyer sur les partenariats construits avec l’AMAP de BEAUBRUN, VRAC, le Terroir.  Les produits de notre maraîchage collectif sont cuisinés, à l’occasion des cantines, depuis Septembre 2023.

–   Une reconnaissance des capacités d’organisation du travail des femmes, de leurs aptitudes professionnelles. Et faire de nouveaux apprentissages pour mener ce projet de cantine dans sa globalité.

 –   Un prix solidaire et conscient de façon à permettre l’accès de cet espace aux plus démunis. 

Pour évaluer la faisabilité, nous, les femmes de Terrain d’Entente, avons réalisé une période d’essai où nous avons privilégié l’ invitation des partenaires du quartier pour faire découvrir ce projet. Le bilan est très positif.

Nous avons pu réunir plusieurs partenaires des structures dont toutes ne se connaissaient pas!

Malgré les conditions de cuisine pas encore très favorables, nous avons été  en mesure d’assurer 25 repas. Aujourd’hui, nous pouvons accueillir jusqu’à 40 personnes!

Toutes les femmes qui se mobilisent pour que ce projet aboutisse, vivent avec des revenus insuffisants, beaucoup d’entre elles ont recours aux colis alimentaires de manière régulière. Elles acceptent malgré tout d’assurer gratuitement ce travail. Certaines apportent régulièrement de chez elles, des compléments au menu pour en enrichir la saveur et la diversité.

Toutes sont prêtes à poursuivre cet effort dans la durée, en espérant ainsi assurer un service aux habitants qui répond à des besoins identifiés. En espérant ainsi être reconnues, trouver leur place avec tous les autres acteurs du territoire.

Les 15 femmes impliquées dans cette cantine solidaire, ont pris en main tous les aspects du fonctionnement : la gestion des inscriptions, l’achat des dentées, la confection des repas, la gestion financière, les liens avec les différents acteurs du quartier. Sarah a suivi avec succès une formation pour maîtriser les normes HACCP et Terrain d’Entente a pu l’embaucher sur cette fonction de coordinatrice depuis octobre 2023.

Cette forte mobilisation contribue aux transformations indispensables pour vivre mieux tous ensemble dans notre quartier. Nous ne pouvons que saluer les capacités très grandes de ces femmes qui sont moteur dans des actions qui enrichissent notre quotidien.

Nous espérons pouvoir à terme rassembler chaque semaine, autour d’une même table, partenaires, habitants, cuisinières.  

Des temps de concertation sont prévus une fois par mois avec l’équipe des cuisinières. Nous avons pu prendre les décisions suivantes:

–  Les bénéfices réalisés permettent une gratification pour chaque cuisinière. Elle bénéficie de bons d’achat qu’elle peut dépenser au moment des distributions mensuelles de VRAC et choisir des produits de qualité. (La somme attribuée a été décidée collectivement.)

–  Nous avons constitué une association collégiale dédiée en Octobre 2023 appelée « Terrain des saveurs« . Ceci permet plus de clarté pour les adhésions de ceux qui fréquentent la cantine et d’avoir un compte en banque associatif.

–   Nous sommes impliquées dans le montage de la caisse sociale de l’alimentation, certaines participent aux Assemblées de cette caisse et transmettent au groupe les avancées pour avoir leur retour. Nous organisons les évènements qui rassemblent les collectifs, les individus, pour faire valoir et avancer ce projet stéphanois. Plusieurs repas ont été organisés en lien avec tout le collectif impliqué dans ce projet de caisse:  en janvier en partenariat avec la Fabuleuse Cantine, en Juin à l’Amicale de Tardy, en Octobre à la Ricamarie et le prochain fin Novembre au Salon Tatou Juste. Chaque fois 10 femmes sont concernées pour chacune 8 heures de travail + 3 heures de courses. 

Les heures de travail nécessaires à la tenue de la cantine                                                                                                                                                     Pour la coordinatrice: Elaboration du menu et des quantités à adapter, achat des denrées, recherche des invendus auprès de producteurs tels « Le Terroir”, organisation du travail: nombre de personnes nécessaires, répartition des tâches (préparation du repas, organisation de la salle, accueil, rangement, nettoyage), gestion des réservations, communication. (8h)                                                                                                                                              Le travail des cuisinières : 5 personnes pour cuisiner: 3h pour 5 personnes soit 15h. 2 personnes pour organiser la salle, accueillir les convives, expliquer le fonctionnement, nettoyer et ranger: 2h pour 2 personnes soit 4 h                                                                                                                            Soit 27 h pour chaque ouverture de cantine qui concerne 8 personnes (avec la coordinatrice). Nous avons ouvert cette cantine depuis Novembre 2022, à raison de 2 fois par mois ( une fois en Juillet et fermé en Aout). 23 ouvertures et 621 heures de travail. 15 femmes impliquées.

Nous avons réorganisé ces temps de cantine dans les locaux des Moyens du Bord,à compter de Novembre 2023. Début Janvier 2024, nous emménageons une cuisine mise à disposition par l’AGASEF qui souhaite entreprendre un partenariat avec Terrain d’entente et Terrain des saveurs

Pour le maraîchage, nous travaillons en partenariat avec Coop Sol 42, une association impliquée dans le montage de la caisse sociale de l’alimentation. Depuis Mars 2023, 21 personnes différentes ont participées aux différents chantiers: au lycée horticole de Montravel pour la culture des plantes, de la graine à la mise en terre et au ramassage; sur les terres prêtées par des paysans: culture de pommes de terre et oignons, de la plantation au ramassage. Soit 241 heures de travail réalisé.

Une partie des légumes est vendue dans une épicerie sociale, une autre sur des marchés éphémères, à prix libre et une autre est cuisinée dans la cantine solidaire.

Ces moments de maraichage sont l’occasion pour nous toutes d’échange sur le travail de la terre, les conditions de culture avec le changement climatique, sur les conditions de travail et de vie des paysans, sur la qualité de la nourriture. Toutes choses qui nous redonnent de la dignité nous permet de mettre en oeuvre et de développer nos capacités, de retrouver notre place dans le collectif.

 

2- L’atelier  couture: « le Terrain des créativités ».

Deux couturières, Zaïa et Souhila, ont pris ce projet en main à la rentrée de Septembre 2022. A chacune de leur démarche, elles en parlent au café des femmes et on se met d’accord ensemble. (Le café des femmes accueille chaque semaine 20 à 25 femmes, dont une quarantaine sont concernées tout au long de l’année, il permet que des projets collectifs aboutissent). Zaïa et Souhila ont cherché des machines à coudre de qualité, elles ont discuté les prix, et on a pu acquérir 3 machines pour démarrer ce projet. Elles ont fait connaissance avec « Pièce montée » pour acheter du tissus à un bon prix. C’est un magasin qui s’est ouvert sur notre quartier et qui vend tout ce qui est nécessaire pour la couture.

Elles ont  rencontré la directrice de l’Amicale de Beaubrun, qui a donné son accord pour nous héberger. Nous avons donc ouvert début Novembre 2022 cet atelier à raison de deux fois par semaine: le Lundi et le Jeudi de 14h à 16h.

Ces deux couturières sont responsables de l’atelier, et l’animent bénévolement. Dans notre quartier certaines personnes sortent très peu et sont très isolées. Nous souhaitons être ouvertes à toutes celles et ceux qui voudraient nous rejoindre. Nous souhaitons nous organiser entre nous et nous apprendre les unes les autres, développer et enrichir nos savoirs faire, devenir autonomes. Certaines savent coudre, d’autres faire du crochet, du tricot…Nous voulons faire reconnaître nos talents et notre créativité. Nos revenus sont très précaires, nous ne pouvons pas toujours acheter de quoi nous faire plaisir pour embellir nos appartements, changer de toilettes. Cet atelier couture rend possible certains de ces projets. Pour celles et ceux qui le souhaitent, pouvoir également apprendre les bases du métier de couturière qui faciliterait des possibilités d’insertion professionnelle.

Une autre couturière nous a rejoint en Janvier, elle est modéliste de métier. Nous espérons ainsi pouvoir réaliser de belles choses que nous pourrions vendre (Marcher de la création, Fête du 8 Mars, et d’autres événements avec l’Amicale) Nous sommes adhérentes de l’association VRAC et nous avons pu obtenir un petit espace pour vendre chaque mois, au moment de la distribution des commandes, ce que nous réalisons. Nous avons aussi participé à l’événement du 8 Mars sur la Place Roannelle.

L’une d’entre nous a créé un groupe watshap pour permettre les inscriptions, gérer la liste d’attente.  Elle communique au groupe les jours des ateliers. Nous avons demandé une adhésion de 5 euros pour l’année aux personnes intéressées ce qui nous a permis d’acheter un peu de tissus. Nous avons des temps de bilans réguliers, au café des femmes, pour améliorer notre accueil et notre mode d’organisation.

A l’occasion des événements du 8 Mars, nous avons organisé une journée porte ouverte le 13 Mars où des habitants nous ont rejoins. Plusieurs d’entre nous participent aux ateliers « parents ambassadeurs », animés par Florence Liotard qui transmet la proposition de nos ateliers dans les écoles du quartier. Nous avons été « victimes » de notre succès! Beaucoup de femmes souhaitent s’investir dans cet atelier. Nous étions trop nombreuses, avec seulement 3 machines à coudre, et nous avons dû réaliser une liste d’attente. Nous avons présenté notre projet au Fond de Participation des Habitants fin Mai 2023 pour nous permettre d’assurer l’achat de matériel supplémentaire et notamment des machines à coudre, pour ouvrir ces ateliers à plus de personnes, et offrir de bonnes conditions pour chacune et chacun. Nous avons été prise en compte dans cette demande. La somme accordée nous a permis l’achat de 6 machines supplémentaires et d’autres matériaux! Depuis la rentrée 2023, nous accueillons à chaque atelier 15 femmes. Nous imaginons développer d’autres activités en parallèle: l’apprentissage du crochet, du tricot, qui pourrait permettre à nos « anciennes » du quartier de nous transmettre leur savoir. Et devenir ainsi un atelier multi créatif !!!

Après avoir été  accueillies, à partir de Novembre 2023, à l’Amicale de Tardy, le Jeudi avec un atelier le matin et un autre l’après midi.  Nous emménageons  notre atelier en Janvier 2024, dans le local mis à disposition par l’AGASEF!

 

3 – Bilan du championnat FSGT, traditionnellement appelé foot entreprise.

Depuis 4 ans, une équipe composée de jeunes âgés de 14 ans à 20 ans évolue dans ce championnat tous les lundis de l’année quelque soient les conditions météorologiques.

L’année 2023 est la première année où le projet a été à son terme, nous n’avons eu à déplorer aucune sanction sur le comportement des membres de l’équipe.

Dès le début de cette année cette équipe a su s’auto organisée, et la présence de Ramzi n’a pas été centrale mais dans l’accompagnement, la ré assurance, l’encouragement . C’est un jeune adulte (partie prenante en tant qu’ado à Terrain d’Entente depuis plusieurs années) qui a choisit de prendre la présidence de cette équipe et qui a su assurer le rôle de coach et  a permis à chacun d’avoir une place précise au sein de l’équipe.

Tout ne fut pas simple chaque lundi mais, de façon progressive, en accordant du temps à la réflexion collective, chacun a pu s’engager à respecter les règles et les autres.

Depuis ces 4 années ce projet a concerné plus de 35 jeunes et c’est la première fois que le collectif n’est pas exclue avant la fin du championnat.

L’équipe a même fini première de sa poule lors de la première phase et elle évolue actuellement en division 1. Dans la pratique, nous avons pu noté pour beaucoup d’entre eux de considérables évolutions des comportements et d’échanges constructifs entre les membres des équipes rencontrées. Pour certains, ces relations se sont concrétisées par des échanges de CV entre les jeunes et les membres d’entreprises participant au championnat notamment avec Abeille: une compagnie d’assurances;  Coveris: une entreprise spécialisée dans le plastique; Renaud dans le commerce, ou en encore Décathlon dans le vente de sport. Certains travaillent actuellement dans ces entreprises.

Tout cela a commencé après une discussion en septembre entre les membres de l’association et les jeunes qui ont décidé  de se prendre en charge en prenant en main la responsabilité de ce projet et en payant eux même l’intégralité de la cotisation.

L’association à contribué financièrement au prêt de matériel et en assurant les déplacements.

Ce mode de fonctionnement a d’ailleurs été réinvestit sur d’autres projets tout au long de l’année, notamment avec les ados sur les projets autour des vacances. 

 

4 – Accompagnement de notre association par la Fabrique de la Transition

Terrain d’Entente est membre du CA de la Fabrique de la Transition qui rassemble actuellement 15 structures qui construisent des démarches alternatives sur le bassin stéphanois. Nous souhaitons tous ensemble contribuer à faire de notre territoire, un territoire résilient face aux impacts du dérèglement climatique et à l’érosion des liens de solidarité. Nous tentons de changer les modes de production, de décision, de consommation. Nous développons la mutualisation des expertises  et ressources. Nous tentons de générer la coopération entre nos membres avec de nouveaux projets, pour hybrider les réseaux existants, de façon à ce qu’ils se transforment en s’ouvrant à d’autres réalités, d’autres expertises. Nous tentons de faciliter l’émergence de nouveaux acteurs pour renforcer l’écosystème. 

L’objectif de cet accompagnement est de permettre à chacun des membres de Terrain d’Entente (salariés, habitant-es impliqué-es, membres du bureau) de s’approprier le projet associatif, les enjeux économiques, et la compréhension globale du fonctionnement actuel, et de chercher les modalités pour prendre les décisions tous ensemble de façon à ce que chacun-e se sente légitime pour faire des propositions…. Le co développement sera la base de ce travail : des groupes de « pairs » (notamment de femmes du quartier, d’ados) , accompagnés par une personne garante du cadre, vont essayer d’exposer et résoudre les situations/problématiques de celles et ceux qui le composent.

Après une phase de diagnostic (avec l’équipe salariée, les habitantes investies dans le COPIL, les membres du bureau), durant l’été, un besoin nouveau a été identifié: la nécessité de réaliser une plaquette de communication interne (pour les membres de l’association, ceux qui nous rejoindront) et externe (pour nos partenaires financiers et techniques, les élus)

 

Nous avons partagé un premier atelier en Octobre pour récolter des éléments pour assurer son contenu. Nous étions 15 ( les 3 salariés, les 3 membres du bureau, 10 femmes impliquées). Après l’AG du 27 novembre, à laquelle participeront Thomas et Alice de la Fabrique, nous travaillerons la suite de cet accompagnement au sein des différents « espaces » de Terrain d’entente. (café des ados, café des femmes, Copil).

 

Voici la restitution des réflexions lors de ce travail collectif : 

Les méthodes de Terrain d’entente: La pédagogie sociale.

On part de ce que veulent les gens. On décide ensemble et collectivement.  Apprendre ensemble.

La Co-éducation : nous prenons toutes et tous part à l’éducation des enfants et des jeunes

On fait ce qui ne se fait pas ailleurs, relayant les institutions là où elles sont absentes.

Faire avec, et aller vers. Être dehors, avec ceux qui ne poussent pas les portes

Entraide, Coopération, Auto-organisation 

Les valeurs de Terrain d’entente

L’accueil y est inconditionnel : quand on veut, quand on peut, on y participe à la hauteur de ses moyens.

C’est ouvert à tout le monde et particulièrement à celles et ceux qui n’ont pas de place ailleurs.

C’est un lieu d’émancipation. Le partage est au centre : partage d’idée, de café et de gâteaux, de travail, d’informations.

Une association qui  rassemble des personnes des quatre coins du monde.

Le soutien et l’apprentissage mutuel : tout le monde a quelque chose à apporter 

Les actions de l’association :

On associe, prend en charge, accompagne les enfants, les jeunes les adultes  en détresse

Le soutien scolaire, l’aide au devoir. Le café des ados. Le café des femmes,

Des vacances pour toutes et tous !

L’atelier couture – rendre le monde plus beau.

La cantine solidaire : un moment où manger ensemble par et pour le quartier !

Du maraîchage pour faire pousser nos légumes et découvrir le quotidien des paysan.nes

Des paniers solidaires, pour manger de bonnes choses accessibles

Ce que permet notre association :

On anime le quartier… Et on en sort !

On fait évoluer les choses, on agit sur ce avec quoi on n’est pas d’accord

Prendre de la hauteur sur le quotidien. Réfléchir ensemble. Dénouer les problèmes, trouver des solutions

C’est une bulle de sécurité. On sort de l’isolement. Soit et les autres !

On y est fière de ce qu’on sait faire, C’est un lieu où se redonner de l’espoir, allumer des étoiles,

On y fait l’impossible. On y trouve du courage, de la force pour continuer

Se défouler, se libérer, trouver du bonheur. Être bien ensemble et construire cet « ensemble ».

Révéler la force des femmes migrantes 

 

5 – Eté 2023, le projet « Plongée » 

Comment est né ce projet, à partir de quels constats ? 

L’espace Alfred Sisley à Montchovet (St-ETIENNE) et l’association Terrain d’entente à  Tarentaize( St-ETIENNE) sont des structures aux couleurs sportives, culturelles et citoyennes qui construisent avec les jeunes une large palette d’activités durant l’année et notamment lors des vacances scolaires.

Au début de l’année 2022, nous avons constaté qu’il existait un lien étroit entre les jeunes adhérents de ces deux structures, qu’ils se fréquentaient et qu’ils étaient nombreux à être scolarisés dans les mêmes établissements.

Ils nous ont fait remonter leur envie de créer une action commune.

Nous avons organisé un séjour en bivouac, lors de la période estivale de l’année 2022, qui a en partie été financé par LJS.

Suite au succès de ce premier séjour, l’idée d’organiser un nouveau projet a émergé dans notre espace d’échange privilégié, le Café des ados. Cette fois-ci, la thématique retenue a été la plongée sous-marine. Le choix s’est porté sur Bormes-les-Mimosas, une région propice à la découverte de la faune et de la flore sous-marine. Ce séjour pouvait offrir une occasion unique à 10 jeunes issus des deux structures de vivre ensemble une nouvelle expérience de construction d’un projet et d’un partage du vivre ensemble.

Le séjour a été organisé dans un gîte en gestion libre, créant ainsi un environnement convivial et chaleureux favorisant les échanges et le renforcement des liens entre les jeunes. La plongée sous-marine a constitué l’activité centrale de ce séjour, permettant aux participants de découvrir la beauté et la diversité des fonds marins de la région. En s’initiant à cette activité, les jeunes ont eu également l’opportunité de développer des compétences d’équipe, de communication et d’autonomie. Ils sont impliqués dans la préparation des repas et l’organisation des activités, ce qui a favorisé leur responsabilisation et leur prise d’initiative.

De plus, nous avons constaté chez ces jeunes une forte addiction aux écrans et notamment au téléphone portable. Un des objectifs sous-jacents de ce projet était d’encourager les jeunes à décrocher de leurs téléphones et à s’engager activement dans des activités en dehors du monde virtuel.

Nous souhaitions créer des expériences réelles et immersives qui captivent l’attention des jeunes et les éloignent de leurs écrans. Ces activités physiques et interactives offrent une alternative stimulante aux divertissements virtuels et encouragent les jeunes à se re-connecter avec leur environnement, avec les autres participants et avec eux-mêmes.

En résumé, ce projet est né de la volonté des jeunes adhérents de l’Espace Alfred Sisley et de Terrain d’entente de collaborer et de réaliser une action commune. Les séjours en bivouac précédents ont renforcé leur motivation et ont permis de constater les bénéfices de ces expériences partagées. Le séjour sur la thématique de la plongée sous-marine à Bormes-les-Mimosas constituait une étape supplémentaire dans cette démarche, offrant aux jeunes l’opportunité de découvrir de nouvelles perspectives, de renforcer leur esprit d’équipe et leur autonomie, et de créer des souvenirs durables.

Objectifs du projet ?

Voici les 4 objectifs principaux du séjour :

  • Découvrir et explorer un environnement naturel différent de celui auquel les jeunes sont habitués : La plongée sous-marine permet de découvrir un monde sous-marin fascinant et méconnu, offrant ainsi aux jeunes l’occasion d’élargir leur horizon et de développer leur curiosité.
  • Favoriser la confiance en soi et l’autonomie : La pratique de la plongée sous-marine peut être intimidante pour les jeunes. Cependant, en surmontant leurs peurs et en développant leur maîtrise de la technique, les jeunes peuvent renforcer leur confiance en eux et leur capacité à prendre des initiatives et à agir en autonomie.
  • Renforcer l’esprit d’équipe et la solidarité : La plongée sous-marine est une activité qui se pratique en binôme ou en groupe, ce qui nécessite une communication claire et efficace, ainsi qu’un esprit de coopération. Les jeunes sont ainsi amenés à renforcer leur cohésion et leur solidarité en travaillant ensemble pour atteindre leurs objectifs. De plus, dans la vie quotidienne, les jeunes vont devoir faire preuve d’entraide afin d’accomplir les différentes tâches incontournables de la vie en groupe (ex: ménage, repas, vaisselle…)
  • Sensibiliser à la protection de l’environnement : La plongée sous-marine permet de prendre conscience de la fragilité de l’environnement marin et des enjeux liés à sa préservation. Les jeunes peuvent ainsi être sensibilisés aux gestes éco-responsables et à l’importance de préserver la biodiversité.

Description du projet :  

Ce projet a réellement débuté en 2023 lors d’une nouvelle réunion de concertation entre les jeunes de nos deux structures. Nous avons organisé 6 rencontres avant de partir en séjour :

  • Séance Baptême de plongée en février 2023 avec le CLUB DE PLONGEE DE ST ETIENNE
  • Séance recherche d’un lieu de séjour en février 2023
  • Séance débats sur la faune et la flore en mars 2023
  • Séance préparation du séjour en avril 2023
  • Réunion avec les familles en mai 2023
  • Séance préparation du séjour en juin 2023

Le séjour a eu lieu du 05/07/2023 au 09/07/2023. L’intégralité des jeunes ont obtenu leur diplôme de plongée et ont donc pu plonger à 15 mètres de profondeur.

Les activités prévues étaient:

  • VTT sur l’île de Porquerolles
  • Sortie plage
  • Visite de Saint-Tropez et de Bormes les Mimosas
  • Plongée sous-marine
  • Randonnée

Cette idée de séjour n’était qu’un outil quant à la transmission de valeurs. Le projet visait à susciter chez les jeunes, une prise de conscience sur l’importance et l’impact que peut avoir la nature et la plongée sous marine sur la personnalité de chacun.  

Le public :

  • Les groupes de jeunes étaient constitués de 4 garçons et 6 filles issus des quartiers stéphanois de Montchovet et de Tarentaize.
  • Des jeunes entre 16 et 19 ans en recherche d’autonomie et de construction vis-à-vis de l’adulte, la plupart encore dans un cursus scolaire, cependant, certains déscolarisés et sans situation professionnel.

Méthode d’évaluation et indicateurs choisis au regard des objectifs poursuivis ?

  • L’analyse des difficultés des jeunes est essentielle quant à l’évaluation du déroulement du projet. Le degré d’implication et les retours des jeunes sont des facteurs importants à prendre en compte pour évaluer le projet.
  • De plus, des objectifs plus opérationnels ont été fixés et un « grand bilan » a été fait lors d’une réunion partenariale entre les deux structures.

Quelques éléments de notre évaluation

  • Quels bénéfices pour le public (Plus-value éducative, mixité, Implication…)

La création d’une dynamique de groupe extraordinaire (entraide, solidarité et bienveillance) et une expérience de vie émancipatrice  liée à la plongée sous-marine (dépassement de soi, autonomie). Certain(e)s jeunes, ne savaient pas nager et ont pourtant réussi à aller au-delà de leurs limites en descendant à plus de 15 mètres de profondeurs. La plongée sous-marine est une activité réellement émancipatrice, les sessions ont permis aux jeunes de renforcer leur confiance en eux. 

  • Quels effets a produit ce partenariat ?

Le partenariat est toujours important pour nos deux structures car il nous permet d’avoir un regard complémentaire et neutre sur les jeunes que nous accompagnons au quotidien. De plus, cela permet aux jeunes d’obtenir une opportunité d’accompagnement individuel ci-besoin et d’échanger avec d’autres personnes. Ensuite, le groupe de Terrain d’Entente était composé principalement de garçons, contrairement au groupe de Sisley qui lui, était composé uniquement de filles, ce séjour inter-centre était aussi une occasion pour créer des expériences de mixité chez nos jeunes. 

  • Quelle(s) perspective(s)?

Nous aimerions d’ores et déjà construire un nouveau projet l’année prochaine, une nouvelle fois sur le thème de la nature.

 

 

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Rapport Moral 2023

Rapport moral 2023

La pédagogie sociale, une pédagogie de l’urgence sociale

En Avril 2011, pour tenter de répondre à une demande d’enfants en situation de rue, nous avons sollicité les différentes structures du quartier, et nous avons fait ensemble des constats:

– Les centres de loisirs ont des listes d’attente et ne peuvent accueillir tous les enfants.

– L’Acars s’adresse aux jeunes de plus de 16 ans.

– Les familles en grande précarité ne peuvent pas faire face à toutes les démarches nécessaires pour répondre aux besoins des enfants.

En Novembre 2023, qu’est ce qui a changé?

Les structures sont de plus en plus précarisées. Certaines ne peuvent pas développer des postes de travail suffisamment pérennes pour faire face aux besoins. Les activités proposées se réduisent ou ne concernent qu’un petit nombre de personnes.

Les autres dispositifs mis en place sont chaque fois réduits en moyens et les agents s’épuisent à ne pas pouvoir répondre aux demandes. Les revenus sont insuffisants pour vivre dans tous les foyers, et l’aide alimentaire, au delà de sa « qualité », ne comble pas les besoins d’une famille. Les conditions de vie, pour beaucoup, deviennent intenables.

Tous les jeunes, les enfants, les adultes de ce territoire sont impactés par le climat islamophobe qui s’aggrave dans la société.

Et pour Terrain d’Entente?

Nous n’avons aucun lieu dédié, depuis 12 ans, malgré toutes nos relances auprès des adjoints au maire. Ceux qui nous étaient jusqu’alors accessibles, pour les temps de présence ouverts aux enfants et aux jeunes, tout au long de la semaine, nous sont désormais fermés. Du coté des femmes, nous sommes condamnées à subir les contraintes de ceux qui acceptent de nous ouvrir leur porte. Et nous devons quitter les lieux quand ils le décident. Mettant ainsi à mal les efforts inouïes pour développer les actions identifiées comme nécessaires. A l’exemple de la cantine solidaire identifiée par tous les acteurs comme une ressource pour le territoire.

Des constats alarmants!

Mais, dans cette sombre période, nous restons debout!

Plusieurs femmes dont toutes ont des revenus insuffisants pour vivre, sont partie prenante d’actions qui répondent à des besoins identifiés ensemble et développent des projets dans la durée. Certaines n’ont pas de titre de séjour, et elles contribuent à toute une dynamique qui permet à beaucoup de sortir de l’isolement, de créer des liens d’interconnaissance, de casser les murs de l’entre soi et d’ouvrir des possibles avec toute notre diversité.

Une dynamique collective qui est source de transformation. Deux exemples emblématiques:

L’atelier couture: le « Terrain de Créativités » est entièrement auto organisé et accueille aujourd’hui une trentaine de femmes. Deux couturières sont responsables de l’atelier, et l’animent bénévolement.

La cantine solidaire, le » Terrain des Saveurs », en lien avec le projet de la caisse sociale de l’alimentation de St Etienne.

Toutes les femmes qui se mobilisent acceptent d’assurer gratuitement ce travail.

Toutes sont prêtes à poursuivre cet effort dans la durée, en espérant ainsi assurer un service aux habitants qui répond à des besoins identifiés. En espérant ainsi être reconnues, trouver leur place avec tous les autres acteurs du territoire.

Cette forte mobilisation contribue aux transformations indispensables pour vivre mieux tous ensemble dans notre quartier. Nous ne pouvons que saluer les capacités inouïes de ces femmes qui sont moteur dans des actions qui enrichissent notre quotidien.

Le café des femmes, qui accueille chaque semaine 20 à 25 femmes, dont une quarantaine sont concernées tout au long de l’année, permet que ces projets aboutissent. Merci aux Moyens du Bord de nous faire de la place!

Notre petite équipe de salariés ne renonce pas. Elle préserve tout ce qui est possible pour répondre aux besoins, pour garder le lien avec tous ceux qui nous accordent leur confiance depuis toutes ces années. Des temps de présence après l’école ont été multipliés, nous sommes là les mardis, les jeudis, les vendredis aux pieds des immeubles. Le soutien scolaire a été maintenu deux fois par semaine, à la médiathèque et à la Comète. Nous avons construit des liens solides avec de nombreux acteurs du champ éducatif pour créer toutes les opportunités possibles de découverte sportive, d’ouverture culturelle. Le café des ados se transforme et perdure. Nous restons à l’affût de tout ce qui peut se développer pour tous ces enfants et ces jeunes à qui la société accorde si peu. Merci à tous ces acteurs qui savent nous faire confiance et qui ne verrouillent pas leur porte.

Convaincus que l’éducation est affaire de tous et qu’il faut rendre visible et accessible les actions éducatives, nous avons rejoint les enfants là où ils sont : dehors. Nos relations se sont inscrites dans la réalité telle qu’elle est. Nous nous sommes investis avec les personnes qui en ont le plus besoin pour nous enrichir ensemble de nouveaux liens sociaux. Nous nous sommes efforcés d’identifier ce qui est primordial pour elles. Nous avons créer du durable, de la stabilité, à partir de rien, à partir de pratiques sociales communautaires que nous avons inventé ensemble. Ces espaces du dehors, qui ne sont pas forcement propices aux activités culturelles et éducatives, deviennent pour nous des centres, des lieux où il peut se passer quelque chose.

Pas de contrat, pas de projet, mais des pratiques quotidiennes d’hospitalité, de convivialité.

Nous avons crée un rapport d’égalité où l’implication de chacun est précieuse pour que les projets puissent aboutir.

Chaque action a été l’occasion de mieux comprendre, ensemble la réalité, de construire des savoirs nouveaux. Une forte relation de confiance s’est construite, au fil du temps. De cette confiance a pu naître d’autres confiances et d’autres démarches, au sein d’un large réseau stéphanois.

« TE nous aide à trouver notre place dans cette société qui ne veut pas de nous »(sic)

Merci à tous les bénévoles, nombreux qui par leur travail nous permettent de tenir.

Par son mode d’approche des relations, la pédagogie sociale encourage l’engagement, de manière pérenne, auprès de ceux pour lesquels l’existence est une lutte quotidienne pour survivre, grâce aux liens d’amitiés que nous construisons au fil du temps. Des liens qui nous relient, des liens qui nous soutiennent mutuellement, des liens qui nous rendent plus solides plus combatifs, plus entreprenants. Une présence, quotidienne, affective, une relation proche et personnalisée. Elle permet de dépasser les barrières d’incompréhensions et de peurs. Cette pédagogie permet d’appréhender la réalité dans toute sa complexité et de développer la force, l’énergie et la créativité nécessaire pour là transformer.

La politique de la ville doit s’appuyer sur cette expertise et donner de vrais moyens d’action à tous les acteurs mobilisés dans leur diversité. C’est le seul moyen d’apporter des réponses à la solitude et au risque de replis, de redonner de l’espoir aux jeunes et à leur famille. Massivement, les habitants aspirent à faire société avec tous. Encourageons ces élans pour développer ce qui est indispensable pour assurer à tous une vie plus digne.

Publié par Terrain D'entente dans AG, Chanson, 0 commentaire