Activités en extérieur

Assemblée Générale, le 12 septembre 2020

Avec les masques et du gel hydro alcoolique!

Nous sommes en accord avec les principes de précaution qu’imposent la crise sanitaire que nous traversons mais nous tenons à préserver nos temps de rencontre et notre présence sur l’espace public. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’organiser cette Assemblée Générale sur l’espace Jean Ferrat pour pouvoir accueillir tous ceux qui souhaitaient nous rejoindre. Nous nous félicitons de cette décision, beaucoup de nouvelles familles étaient présentes ainsi que  différents collectifs avec lesquels nous cheminons tout au long de l’année.

Après leurs présentations, le rapport d’activité et le rapport financier ont été approuvés à l’unanimité.

Nous avons pu ensuite nous retrouver dans différents ateliers

Un pour parler du déroulement de la semaine avec Fyala et Bertrand, nous sommes présents du Lundi au samedi 

Un atelier pour parler du café des femmes, et du CA avec Amel et Albana, deux lieux essentiels pour nous rencontrer, décider, nous organiser

Un atelier pour parler de l’importance de sortir du quartier, avec Fathia et Karima: pour se ressourcer et rencontrer les autres: les club sportifs, les marches dans les parcs, les sorties vélo, les associations qui nous accueillent, les séjours, les sorties à la journée

Un atelier financement avec Claire et Georges: nous pouvons encore cette année embaucher 2 salariés, Ramzi et Bertrand qui réalisent un énorme travail  

Dans les différents ateliers proposés, des partages sur le bilan de l’été et les perspectives de l’année ont permis à chacun de s’exprimer librement. L’été a été pour beaucoup un temps de respiration salutaire:  » Pendant les 3 mois de confinement, on était mort. Seul le cœur battait. Nous avons pu vivre des premières sorties après toutes ces choses. On a oublié le Covid pour la première fois. La sortie permet de prendre beaucoup d’énergie dans la nature, sa force. Bien respirer l’air pur, l’oxygène des arbres, et on a la force de continuer pour la rentrée, on est prêt. » (sic)

Et nous avons pu également tirer des enseignements des déceptions pour prévoir un mode d’organisation très collectif et plus participatif. Plusieurs adultes souhaitent désormais s’associer aux chantiers réguliers de Champoly pour que cet espace devienne plus adapté à l’accueil des familles. Des weekends sont envisagés pour le printemps prochain.

 Nous avons pu également répertorier les aspirations et les préoccupations. La question de l’école, du soutien scolaire est prégnante pour de nombreuses familles. Les préconisations sanitaires limitent toutes les structures du quartier à réduire le nombre d’enfants accueillis. Si bien que les besoins s’accroissent. Nous espérons pouvoir répondre aux besoins en assurant une présence le mardi après l’école, le samedi matin et tout au long de la semaine, de façon individuelle, en fonction des demandes. Nous allons poursuivre nos découvertes de livre à la

Librairie Les Croquelinottes, et la médiathèque, pour apprendre le plaisir de la lecture 

Une grande aspiration au sport s’est manifestée par tous. Une dizaine d’enfants vont pouvoir intégrer l’école de Rugby animée par Bertrand les Mercredis, le foot à 7 pour les jeunes va s’organiser pour la deuxième année, les sorties vélos pour les adultes vont pouvoir s’organiser avec « vélo en quartier », des marches entre adultes sur les voies vertes vont être prise en charge par les habitantes, une initiation au rugby pour les femmes  est en cours de réalisation, des tournois (foot, volley , basket…) sont prévus tout au long de l’année pour toutes les générations.

Dans les perspectives, le projet VRAC, avec la possibilité d’un groupement d’achat pour des produits de qualité est une attente pour un grand nombre de familles mais avec un grand doute sur l’accessibilité des prix. En effet la longue période du confinement a mis à mal de nombreux budgets déjà très fragiles. Ce projet a l’intérêt également de renforcer notre partenariat avec les structures du quartier pour que nous soyons tous bien en adéquation avec la réalité du quotidien des familles. 

La biennalle de TRACES: va nous permettre pour la seconde fois de nous associer à cette réflexion autour de l’accueil des migrants. Nous allons contribuer à ces rencontre en proposant une animation à partir de lectures de notre livre « La voix-e des femmes » 

Nous sommes une association de lutte contre l’exclusion, l’injustice, l’inégalité. 

Notre société est cloisonnée, alors nous cherchons à faire le plus de rencontres possibles et sortir de l’enfermement qui distille  la peur, et les préjugés. 

Ce qui peut caractériser au mieux Terrain d’Entente c’est notre volonté de ne pas renoncer face à une situation difficile, et de chercher sans relâche des solutions. 

Ce qui peut aussi nous caractériser c’est la chance de pouvoir nous appuyer sur les ressources immenses que nous découvrons années après années sur ce quartier, ses grandes solidarités face au deuil et aux galères du quotidien.

A force de tâtonnements, on trouve parfois des issues. Elles restent aujourd’hui extrêmement fragiles et incertaines. (cf. notre rapport d’activité 2019/2020)

Ce bel après midi de partage s’est terminé par un somptueux goûter, grâce à la contribution de toutes les familles présentes.

Un bilan et des perspectives très encourageantes. 


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Le journal de l’été 2020

 Josiane : Les vacances ont été considérées un droit pour tous au moment du Front Populaire, avec les premiers congés payés, entre autres conquêtes sociales de cette période de soulèvement des classes populaires et ses extraordinaires mobilisations collectives. Dans cette ambiance de libération sociale, l’accès pour tous aux loisirs et à la culture sont considérés d’intérêt général. Pour rendre cette pratique possible pour tous, une participation financière conséquente de la collectivité est d’emblée organisée. Il ne peut en effet y avoir de départ en vacances possible pour tous, sans une prise en charge collective des coût. Mais ce droit pour tous a été remis en question durant les dernières décennies, si bien que la moitié de nos concitoyens n’y ont à ce jour plus accès, essentiellement pour des raisons financières. La question du départ en vacances reste donc un enjeu pour notre société. Depuis plusieurs années Terrain d’Entente considère cette question comme essentielle et mobilise beaucoup d’énergie pour assurer cette possibilité pour le plus grand nombre.

Nous voulons défendre des vacances qui ont du sens. Partir, c’est l’occasion de rencontrer d’autres personnes, de découvrir d’autres façons de vivre et de mieux comprendre la réalité. Dans cette société qui se segmente, le temps des vacances peut être l’occasion de construire d’autres relations humaines. Cette aspiration concerne de plus en plus de monde, au delà des familles des milieux populaires. Nous voulons retrouver une dynamique d’éducation populaire où nous prenons, ensemble, en main des réalités qui nous concernent tous, et envisager les vacances en termes d’ouverture, d’échanges, de manière à reconstruire le tissu social, des liens d’entraide. Nous voulons construire du dépaysement, ré-enchanter la banalité du quotidien, rendre possible des « premières fois ». 

Nous organisons des départs pour nous retrouver « ailleurs », dans un autre espace de vie, un lieu qui nous appartient ensemble et qui nous aide à déconstruire des peurs, pour construire ensemble des compétences sociales. Ce qui s’est passé durant un séjour influe sur toute la vie du quartier dans le temps long.

N’oublions pas cet élan d’enthousiasme aux premiers jours du confinement. Très paradoxalement, malgré la conscience d’avoir à traverser une « catastrophe », à Terrain d’Entente, nous avions le sentiment, en acceptant de bonne grâce cette lourde réduction de nos libertés, de participer à cet effort collectif commun. Nous trouvions enfin notre place dans cette épreuve qui nous concernait tous. Nous étions « comme tout le monde » (sic). Nous devenions un peu égaux !

Cet été 2020 a été particulièrement prolifique en sorties, et le nombre des personnes qui ont participé a triplé. Nous le devons au soutien très conséquent de la Fondation Abbé Pierre qui a reconnu avec nous la nécessité de rendre possible des espaces de ressourcement à toutes ces familles qui ont été les premières impactées par la longue période de confinement. Il était indispensable que chacun puisse se restaurer. Nous le devons grâce à la participation du CDAFAL qui soutient efficacement ces départs en vacances depuis plusieurs années. Nous le devons au dynamisme et à la créativité de chaque membre de l’équipe. Nous le devons à la participation très efficace d’un nombre d’adhérents qui augmente d’années en années. Notre « commission vacances » s’est poursuivit pendant le confinement sous forme de réunion téléphonique, avec la présence constante de membres du CA. Cette commission a permis d’établir un budget à partir des projets qui partaient des aspirations manifestées et de ce contexte particulier où il ne serait pas possible de sortir du territoire. Les inscriptions aux différentes sorties se sont déroulées chaque fois en présence de membres du CA. L’une d’entre elle a permis à plusieurs familles, particulièrement démunies de rejoindre et d’intégrer notre collectif. « Il faut vivre des choses ensemble si on veut apprendre à se connaître » (sic). Une autre a pris la fonction d’animatrice durant certains séjours, elle fait aujourd’hui partie intégrante de l’équipe.

En plus de nos temps de présence sur le terrain tout au long de ces deux mois d’été, avec l’organisation de moments exceptionnels : des jeux Olympiques (organisés par des adolescents avec le soutien de l’équipe), un grand pic nique en familles, différents barbecues avec les jeunes, nous avons pu partager :

3 Séjours familles à Retournac qui ont concernés10 familles, soit 12 adultes, 4 Ado, 20 enfants

1 séjour familles à Champoly Qui a concerné 5 familles, soit 5 adultes, 2 ados, 14 enfants

2 séjours enfants/collégiens à Montmiral Qui ont concerné 28 enfants et collégiens

5 séjours jeunes à Champoly Qui ont concernés18 jeunes

5 sorties natures jeunes Qui ont concerné 30 jeunes

5 sorties natures familles Qui ont concerné 50 familles

Des sorties vélo à partir du mois de Mai Qui ont concerné 30 enfants

Une initiation de 3 jours au théâtre forum Qui a concerné 13 femmes et une petite fille

Pour que ces différents engagements puissent aboutir nous avons du employer 6 personnes pour compléter notre équipe.

Tout ne va pas pouvoir être retranscrit dans ce journal, nous souhaitons juste témoigner de l’impact profond de l’organisation des vacances pour chacun d’ente nous et à l’échelle d’un quartier.

Fathia On a tenu tout ce qu’on avait décidé à la commission vacances. Les projets ont tous aboutis. Cette commission avait commencé en février et elle s’est poursuivit pendant le confinement sous forme de conférences téléphoniques. Nous avions décidé de reprendre ce qui avait bien fonctionné l’été dernier et de répondre aux nombreuses demandes pour les séjours enfants/ados de Montmiral. Suite à l’annonce de la reprise de l’école obligatoire pour tous, nous avons pu nous organiser en fonction de cette nouvelle contrainte, en modifiant le séjour sans le remettre en question. Nous avons également tenu compte du manque de sorties à la journée l’été dernier. Tout ceci grâce au budget disponible pour l’été avec le financement de la FAP. Ces différentes décisions ont été validées au café des femmes.

La commission a permis d’anticiper un mode d’organisation. Nous voulions surtout éviter des désistements de dernière minute qui pénalisaient d’autres familles en demande de séjours et de sorties.

Nous avons transmis un texto à toute la liste des adhérents pour proposer des jours d’inscriptions et demander une participation financière qui confirmait l’inscription. Nous avons adapté ces contraintes en fonction de la connaissance que nous avons de certaines personnes. Nous n’avons pas hésité à inscrire certaines familles, enfants ou jeunes, qui nous en faisaient la demande, sachant qu’ils ne pourraient pas venir à ce rendez vous. Nous prenons toujours en compte la réalité. Nous avons eu le plaisir de rencontrer de nouvelles familles pour certains séjours et sorties à la journée. En espérant qu’on puisse les intégrer à notre association. La question que je me pose : est-ce que c’est à nous de les relancer, de leur donner envie ? Ou bien devons -nous laisser à chacun la possibilité de nous rejoindre quand il le souhaite ?

La recherche d’un mode d’organisation a nécessité un grand nombre d’heures de travail. Ce qui n’a pas permis d’éviter tous les imprévus. Nous souhaitions intégrer quelques adolescentes qui n’avaient aucun projet de vacances, au 2ème séjour de Montmiral. Elles se sont désengagées au dernier moment, alors que pendant plusieurs jours nous « leur avons couru après ». De même pour certaines sorties à la journée, des évènements douloureux ont empêché certaines familles de participer. La difficulté pour d’autres est de ne pas avoir su s’engager de manière claire et avec chaque fois le risque de priver d’autres personnes intéressées. La satisfaction de cet été c’est que tous ceux qui en ont fait la demande ont pu au moins faire une sortie ou un séjour. Personne n’a été mis de côté.

Pour les sorties à la journée nous n’avons pas hésité à proposer des activités exceptionnelles autant pour les familles que pour les ados. « du grand luxe ! » des « premières fois ». Globalement je ne reçois que des bons retours. C’est super important de faire des activités exceptionnelles, de sortir de ses habitudes, de son environnement habituel. C a apporte de la détente, du bien être.

J’ai participé aux deux séjours à Montmiral en tant que membre de l’équipe. Montmiral, c’est mon truc ! Je ne dors pas dans les cabanes, là j’avoue que je ne vais pas jusqu’au bout de ma responsabilité. Durant ces deux séjours, j’ai pu retrouver mon âme d’enfant. C’est moi qui réclamais certains jeux ! J’ai appris aussi un peu à nager ! Durant le séjour, je suis devenue le « totem », j’étais au centre pour partager, jouer avec eux, les consoler, j’étais la tata de tout le monde. J’ai tendance à avoir peur des chiens mais auprès des enfants j’étais obligée de surmonter ma peur. On se dépasse un peu. J’ai appris à connaitre les enfants, je les ai découvert autrement, leur vulnérabilité…On a pu établir une relation différente. Certains confient leur peine. Ça ne peut pas se produire sur le quartier. Les craintes, les a priori vis à vis de certains que j’avais en partant, ce sont tous révélés faux. Ce sont ceux qui ont été le plus attentifs, certains ont même pris soin de moi. De sortir de Tarentaize, ça les apaise. Ils n’ont pas à jouer un rôle, à tenir une image, à vouloir paraître plus grand.  Ils peuvent réaliser tranquillement leur âge réel, et jouer comme des enfants qu’ils sont. On est plus dans des rapports où on s’autorise à être soi même.

Dans ce contexte différent, ils deviennent plus respectueux des règles. Durant le séjour, il suffisait de rappeler régulièrement les consignes et elles étaient respectées. Ils étaient à l’écoute. Nous nous retrouvons tous au même niveau. J’ai trouvé facilement ma place au sein d’une belle équipe. Nous avons su nous soutenir, nous répartir le travail de façon égalitaire. Les enfants ont également beaucoup participé, à la cuisine, à la vaisselle, filles et garçons confondus. Beaucoup de mères au départ souhaitaient éviter le mélange. Mais ça n’a pas été nécessaire, les relations étaient plutôt fraternelles entre eux. J’ai réussi à partir sans mon fils. Ça ne m’était jamais arrivé de le laisser 4 jours de suite. Ça lui a permis d’avoir un peu plus d’autonomie. Il était avec moi pour le deuxième séjour. Je lui avais expliqué que j’allais m’occuper de tous les enfants. Je n’ai pas eu besoin de m’en occuper plus que les autres. Des séjours qu’il faut poursuivre.

Josiane : Le Théâtre Forum L’été a démarré par une formation au théâtre Forum avec les fées Rosses.

Le théâtre forum est une invitation pour chacun d’entre nous à ne plus rester impuissant face à ce qui nous accable, et prendre conscience qu’il peut être possible de ne plus subir. Il propose de mettre en scène des situations vécues comme injustes, discriminantes, des petites tranches de vie qui font écho en nous, qu’on s’y reconnaisse ou bien qu’on s’en indigne. L’objectif est de réfléchir à la meilleure façon de transformer ces situations injustes. En créant un cadre, un espace de réflexion, un petit laboratoire d’expérimentation, nous pouvons rechercher le rôle que nous avons à jouer, et réaliser qu’il nous reste une partie de responsabilité donc une possibilité d’agir pour résoudre les problèmes.

A Terrain d’Entente, nous cherchons collectivement des réponses à toutes ces situations d’injustice et d’inégalité pour qu’elles ne nous écrasent plus, pour ne plus les subir. La meilleure façon de tenter de sortir de ces impasses, c’est dedonner la parole à ceux qui ne l’ont jamais, et d’inventer des formes de manifestations qui rassemblent. Notre rencontre avec les « FéesRosses » nous a permis début Juillet de bénéficier d’un petit temps de formation durant trois jours, et l’Amicale de Tardy nous a, une fois de plus, ouvert chaleureusement sa porte et son théâtre! Aïda était présente à ces rendez vous pour assurer la prise en charge des enfants, de façon à donner à ces femmes un peu de temps libéré. Ce qui est chaque fois une gageure… !

Ces femmes restent en permanence envahies de préoccupations multiples pour tenter de préserver un cadre de vie qui réponde aux besoins de tous les membres de la famille. Plusieurs d’entre elles ont dû renoncer à s’investir sur les trois journées complètes. Certaines n’ont pas pu y participer. Par contre, celles qui nous ont rejoint en cour ont su investir ce temps et l’enrichir de leur expérience.

Fyala : J’ai connu le théâtre forum en octobre 2019 grâce à Terrain d’Entente. Nous avions invité « Les Fées Rosses », ce groupe de femmes venues de Grenoble, pour jouer quelques pièces de théâtre de la vie du quotidien. Moi personnellement après avoir vu ces Dames jouer, et la façon dont elles avaient passé le message à travers la pièce m’avait beaucoup émue moi qui d’habitude ne comprenait pas bien le théâtre. Et surtout ce qui m’avait impressionné c’est que la pièce ne se termine pas à la fin du dernier mot joué mais qu’après avoir discuté de ce qu’on avait compris et ressenti, pour trouver ensemble des solutions à tous ces problèmes du quotidien, sur le racisme et la discrimination.

Nous avons ensuite décidé d’organiser une sorte de petite formation sur le théâtre du forum et j’étais parmi les Dames partantes pour y participer.

Le jour venu j’étais un petit peu stressé, mais tout se passait bien. D’abord il fallait trouver le sujet de la pièce que nous allions jouer, ensuite trouver les comédiens et le comment faire. Tout se déroule très bien, étapes par étapes puis on change de rôle le méchant devient le gentil et ainsi de suite.

Tout en écoutant les sujets proposés pour jouer la pièce sur le racisme ou la discrimination d’une personne fragile ou surtout les problèmes que rencontrent les adolescents au collège puis raconter une histoire qui nous est arrivé sur l’un de ces thèmes je remarque que les Dames présentes prennent goût à raconter leur petit malheur et de dégager ce poids qui est sur leur cœur.

Je n’en revenais pas et je parlais à moi-même en me disant : à elle aussi ça lui est arrivé et à elle et elle !!! Alors il n’y a pas que moi et que la méchanceté gratuite est permise à beaucoup de gens.

Grâce à quelques histoires, nous jouons ensemble différentes pièces en deux parties, la première celle où la personne se fait écraser ensuite, une deuxième partie pour trouver des solutions de remède et rejouer la pièce mais cette fois en tenant tête à la personne par soi-même ou être aider par une autre personne qui refuse toute discrimination.

Le dernier jour de la petite formation et toute a la fin nous nous sommes installés sur les chaises en forme de cercle pour donner notre avis sur ce qu’on a fait et réalisé et ce que nous apporté cette formation.

Personnellement j’ai approuvé ce travail j’ai dit même que je me sentais mieux dans ma peau de savoir que ça n’arrive pas qu’à nous et surtout de pas baisser les bras et de se battre pour ce que nous trouvons juste et que vraiment l’union fait la force.

Merci au théâtre forum !

Amel : J’aime découvrir des choses nouvelles, et pour moi le Théâtre Forum c’était une belle expérience. J’avais jamais pensé que je pouvais faire du théâtre ! J’aime voir le théâtre, comme spectatrice. J’ai assisté dans toute ma vie à deux séances de théâtre.

C’était fort par rapport à ce qu’on a partagé, plein de choses, pleins d’émotions. J’ai compris ce que c’est le théâtre, des messages qu’il faut faire passer aux gens. Et il y a eu pleins de messages entre nous. La rencontre aussi avec les personnes de Grenoble qui nous ont emmenées loin. J’étais dans un autre monde. Par rapport à mon histoire, je suis repartie en 2013, dans la ville où j’habitais alors. Pour chacune qui partageait un peu de son histoire, c’était comme dans un film dans lequel on rentre, on rentrait dans l’histoire de chacune. Je ne jouais pas un rôle, c’était avec ma personne, on était dans le rôle, dans l’univers de la personne. Je me sentais comme une artiste sur scène, qui aurait fait du théâtre toute sa vie. Je ne me sentais pas être une maman qui a plein de soucis. C’était un moment différent de ma vie quotidienne.   J’ai compris que le théâtre ce n’est pas qu’un métier, c’est beaucoup plus profond. C’est un message à faire passer, même simplement avec des gestes, des mimiques. C’est fort. J’ai senti aussi que les spectateurs, que tout le monde a réagi, tout le monde a vécu quelque chose de ces scènes. On vit tous un peu les mêmes expériences, mais tout le monde se tait. Avec le théâtre, les gens parlent et on comprend qu’on est tous pareils.

Il y avait une force sur cette estrade, avec les lumières, les rideaux. Une force qui donne envie de continuer, de faire mieux, plus. La scène de théâtre donne une force qui sort de partout pour que je bouge mieux malgré ma fatigue et le poids du quotidien, que j’ai réussi à oublier ! Dans la vie déjà on cherche des solutions, on cherche celle qui va être la bonne. C’est pareil dans le théâtre, on cherche des solutions. Chacune a donné son avis, chacune a des solutions dans la tête.

Pour l’exemple de l’expérience de Latifa, je suis comme Latifa, dans la même situation, je me tais. Une autre personne ne va pas réagir comme ça : une autre va partir, une autre va mal parler, d’autres vont réclamer à parler au responsable…Il y a plusieurs solutions. Le théâtre montre que chacun a son avis, sa solution, qui est différente des autres. Comme Latifa, lorsque l’administratrice de la sécu jette mes papiers de CMU, je préfère me taire plutôt que d’appeler le responsable, faire la bagarre. C’est une solution qui permet aussi de régler le problème. Le risque de s’énerver c’est de ne pas régler le problème. Le message, c’est qu’il y a d’autres manières de faire.

J’aimerai que beaucoup de femmes de terrain d’Entente puissent vivre cette expérience. Quand j’ai commencé, j’avais peur, après j’ai senti que j’étais en direct avec beaucoup de force. Pour moi, j’étais une actrice. le rêve de l’enfance: être une actrice à la télévision! J’ai vécu ça! J’avais jamais oser parler de mon problème devant tout le monde. Mais le moment était fort, c’était possible, là.

Josiane : Les sorties à la journée, les séjours familles :

Depuis plusieurs étés nous sommes accueillis en amis à la Ferme des Fromentaux. Ce lieu est habité par des travailleurs qui depuis toujours prennent soin du vivant, de la terre, des animaux, des hommes. Ils sont très sensibles à la question du droit aux vacances pour tous. Les enfants ont une place très privilégiée dans cet espace. Ils peuvent faire différents apprentissages en toute sérénité, les encouragements accueillent chaque fois leurs efforts pour s’exercer à la traite des chèvres, les accompagner dans les bois. Un adulte se rendra toujours disponible pour accompagner un groupe à la piscine, en rechercher un autre à la plage quand l’orage menace….

Amel : J’avais réservé la sortie au Lac des Sapins. Mais j’ai dû annuler suite au décès de ma tante. je suis restée plus de dix jours à la maison sans sortir. J’ai finalement croisé Bertrand et je lui ai demandé de faire une autre sortie, juste pour mes enfants qui étaient à nouveau confinés. J’ai pu participer à la sortie du lac de Devesset. Pour moi c’était juste pour prendre un peu l’air, mais c’était surtout pour mes enfants. Pour eux c’était génial. Dans le bus ils ont pu regarder la nature, c’était mieux que les écrans! Mes enfants ne sont pas sortis de l’eau! Ils ont joué toute la journée. Ma rencontre avec les femmes de Terrain d’Entente m’a aidée à sortir de ma tristesse, de sentir que la vie continue, a produit un changement. Je suis toujours en deuil, je pleure ma tante chaque jour. C’est la première fois que je vais au bord d’un lac. Merci de me faire découvrir de beaux endroits. L’après midi, j’ai fait du pédalo avec mes enfants. C’est aussi la première fois de ma vie! Mes enfants sautaient du pédalo, nageaient.

A la fin de la journée, on a été surpris par un orage. C’était rigolo de voir tout le monde qui tentait de se protéger avec une serviette éponge sur la tête. Une fois dans le bus, je n’avais plus d’inquiétude et j’ai pu rassurer tout le monde. On est rentrés chez nous, mes enfants avaient beaucoup pris le soleil. C’était magnifique. Une journée pour oublier ce qui était difficile, le deuil, le confinement.

La journée à la ferme, c’était le top ! Une nouvelle découverte. Marcher pieds nus ! Mes enfants ont tout raconté à leur père. J’ai vu la joie dans leurs yeux. Ils lui ont proposé de vivre cette expérience tous ensemble. Ce qui m’a marqué le plus c’est l’histoire des chiens de berger. J’ai jamais imaginé comment ça se passe entre le berger et son chien. Le jour même j’ai envoyé des photos de la nature sur face book. C’est comme des tableaux. C’était top du top. Je remercie Terrain d’Entente de vivre ces moments joyeux, heureux.

Avec le démarrage de la rentrée, on sent qu’on est prêt. La sortie permet de prendre beaucoup d’énergie dans la nature, sa force. Le chien qui court qui court après les moutons… c’est un animal mais il fait son métier. C’est ça la force, chacun a sa place. Le chemin pieds nus, on était au milieu des arbres, on a respiré l’oxygène pur. C’était difficile, mais cette difficulté nous a donné la chance de vider nos poumons. On avait peur, il fallait monter, descendre, c’était une vraie oxygénation du corps tout entier. La marche pieds nus c’est une thérapie pour tous les organes. Bien respirer l’air pur, l’oxygène des arbres, et on a la force de continuer pour la rentrée, on est prêt.

Je n’ose pas aller au lac, à la ferme, au théâtre sans Terrain d’Entente !

Karima J’ai vécu deux sorties au bord d’un lac et un séjour à Retournac. C’était magnifique. Pour la première sortie au lac des sapins, c’est moi qui avais inscrit les familles. J’étais inquiète d’avoir inscrit des personnes qu’on ne connaissait pas. C’était des familles qui ne pouvaient pas s’inscrire au Babet, pour elles, c’était trop cher. Je trouvais injuste qu’elles ne puissent pas profiter d’une belle journée parce qu’elles ne pouvaient pas payer. Eh puis, si on n’a jamais l’occasion de partager un moment on ne peut pas apprendre à se connaître. Parmi celles qui sont partis, une n’avait pas vu sa famille depuis 5 ans. Elle nous a remercié « Pour la première fois mes enfants se sont sentis pris en compte comme tout le monde ». Ce départ a été gratuit pour ceux qui ne pouvaient pas payer. Ces familles ont partagé tout ce qu’elles avaient apporté avec tous. Le moment du pic nique a été partagé avec tout le monde. Tout a été déposé sur la nappe, personne ne savait qui avait apporté telle ou telle chose. On ramène toujours plus. Nous sommes pour des rapports d’égalité, il n’y a pas quelqu’un de mieux que l’autre. Et comme ça, on peut dire « merci » à tout le monde. Ce partage-là, on ne le retrouve pas dans les palaces ! On pouvait dire aux enfants « tu n’as pas besoin de demander à ta mère, il n’y a autour de toi que des « tatas » qui sont prêtes à t’écouter » Pendant que certains s’occupaient d’organiser le pic nique, les autres étaient avec les enfants. On aurait dit un village. On se retrouve comme au bled ! Un moment de paradis ! Il y avait du bonheur, si bien qu’on a oublier ce qui se passait autour de nous. C’est comme ça que les enfants apprennent à partager.

La bonne organisation sur le déroulement de la journée rendait chaque moment confortable. Pas besoin de s’inquiéter de risquer d’être oublié, les activités étaient prévues pour tous. Avec Terrain d’Entente c’est plus léger. Je suis responsable de rien et ça me soulage ; Et je peux prendre du plaisir pour moi même.

Pendant les 3 mois de confinement, on était mort. Seul le cœur battait. Nous avons pu vivre des premières sorties après toutes ces choses. On a oublié le Covid pour la première fois. Malgré le temps frais pour la première sortie, c’est nous qui avons allumé le feu !

A Retournac, j’ai l’impression d’être partie chez mes parents ! J’ai pas senti que quelque chose me manquait. J’étais avec ma mère, mes sœurs, mes cousines. J’avais des appréhensions de partir avec des personnes que je ne connaissais pas. Je suis très sensible et j’avais peur de me sentir blessée et que ça se répercute sur mes enfants. J’ai peur des histoires. C’est pas facile de rentrer dans un groupe. On ne se sent pas accueilli dès le premier pas. Certaines s’étaient découragées de nous rejoindre. Mon mari m’a encouragé à partir pour le bien des enfants.

Pendant ce séjour, on a pu parler de nos difficultés, on a pu se confier sur nos problèmes familiaux comme à de sœurs. On a pu parler de tout, les 3 mois de confinement, on a pu se donner des conseils…. Au début B. était très fermée, elle a peur des gens, elle ne connaissait personne ; elle s’est détendue au fil des jours, elle a pris confiance en elle. Aujourd’hui sa mère qui est au bled ne s’inquiète plus pour elle. Tout ce que je dis, c’est pas seulement mes paroles, c’est le retour de toutes les familles. N. est sortie des histoires familiales tristes, des disputes. René Jo elle est toujours accueillante, elle ne change pas. Retournac, ça ressemble à la nature du Bled, on retrouve des souvenirs. Pas de stress

On n’a pas eu besoin de regarder l’heure, on se lève quand on veut. Avec l’équipe, c’était bien organisé. Un temps que pour moi. J’ai jamais entendu « maman ». J’ai pu être moi aussi un peu enfant, pour rigoler, pour penser seulement à moi. Même s’il restait seulement deux enfants qui ne partaient pas avec vous, l’une d’entre vous restait pour s’en occuper. On trouve un temps de relais pour nos enfants comme au bled avec nos parents. Même si je réserve dans un palace je trouve pas ça ! Une grande attention. Une organisation pour soulager les mères, c’est parfait. On est parti juste à côté, pas besoin de chercher le bonheur loin. Pas de tension, donc pas de fatigue.

Au retour j’en ai parlé pendant deux semaines. Il y a toujours quelque chose à raconter ; Plein de détails qui apportent du bien être. Etre assis à l’ombre d’un arbre pour partager le repas. Se retrouver au bord de la Loire, le chemin pour s’y rendre où on s’arrête à chaque instant pour prendre des photos. Danser ensemble en faisant le repas. Regarder les enfants jouer dans la piscine… On a partagé toutes nos photos. Nous les avons envoyées chaque jour à Tarentaize et les pères des enfants se réjouissaient ensemble, parce qu’ils ne peuvent pas offrir ce genre de sortie à leurs enfants. J’ai même donné envie à mon mari d’y aller. Nous n’avions à nous inquiéter de rien, même le wagon de train était réservé pour Terrain d’Entente. On n’a rien eu à payer ! La porte est ouverte à tout le monde. J’avais prévu des repas de fête, et toutes les femmes ont travaillé pour apporter des plats à partager pour toutes la durée du séjour. Je me suis excusée de les avoir trop fait travailler ! On n’est pas des professionnelles, on fait des apprentissages en participant à l’organisation. Je n’ai pas l’habitude de faire les courses !

A notre retour, on a donné envie à tout le monde de partir à Retournac ! Après le confinement de 3 mois, et l’impossibilité de partir retrouver nos familles, comment on allait être prêt à assumer une autre année qui allait démarrer ? Ces séjours nous ont permis de passer à autre chose sans avoir rien à payer. Nous avions besoin de tout lâcher. Trois jours que pour moi, c’est dur de tout traduire. Il y a eu tellement d’émotions, de pleures…

Aujourd’hui je me demande : c’est où chez moi ? C’est pas le bled où j’ai vécu pendant 20 ans, ce sont les gens avec lesquels je vis mon quotidien. Alors que ça fait seulement 4 ans que je vis à Tarentaize, je peux dire que c’est ici chez moi. Quand je pars d’ici, j’ai toujours un appel, j’ai besoin d’avoir des nouvelles du quartier. J’appelle pas aussi souvent ma tante qui habite à Lyon !

Josiane : Champoly baptisé  » la Maison du peuple »! Un lieu qui souhaite rassembler le plus largement possible les collectifs d’individus qui s’efforcent de créer entre tous des rapports d’égalité et de solidarité. Un magnifique espace de vie construit pour accueillir jusqu’à 50 personne. Le lieu central est construit dans un cercle qui rassemble, qui permet la circulation de la parole….

Marion :  Ce séjour a permis de faire partir à la campagne 5 familles dont les mamans étaient des sœurs ou belle-sœur. Ainsi tous les enfants étaient des cousins-cousines et cela m’a permis de découvrir à la fois les mères de ces enfants que je vois très régulièrement au terrain et de comprendre leurs histoires, leurs situations, leurs liens du sang si particuliers. Enchaînant galères sur galères : lieu pas suffisamment nettoyé, problème d’eau chaude, de bactérie dans le lac, de batterie à changer sur une voiture, la route et le stress que cela a engendré … Nous avons tout de même passé des moments incroyables, barbecue géant, baignades, repas, rires, histoires, nuits tous ensemble etc… Au final les enfants (les plus grands) seraient bien restés plus longtemps.

Sortie à vélo, de mai à Aout 2020 :  Bertrand : Ce projet est issu de la demande d’enfants, coordonnée par le soutien des associations de réparation participatif de vélo du territoire (vélo en quartier et Occivélo), et des aménagements de la ville, (avec la mise en place de 30 km de pistes cyclables sécurisées et une indemnisation de 50 € de l’état pour l’achat ou la réparation de vélo).

Notre opportunisme légendaire a ensuite fait le reste. Le vélo paraissait adapté aux gestes de protection en cette période de limitation drastique des activités accessibles à tous, pour raison sanitaire.

Dès les premières semaines de déconfinement, nous avons essayé d’équiper le plus d’enfants et d’adultes possible. Nous avons alors été confrontés à des problèmes récurrents de place de stockage dans les appartements, de durée de vie d’un vélo sur le quartier, puis de rupture de stock de ces 2 associations. Le processus de remboursement étant très efficace.

Cependant, nous avons réussi durant ces trois mois à distribuer près de 15 vélos en bon état de fonctionnement aux habitants du quartier. Nous avons d’ailleurs encore une liste similaire d’enfants souhaitant s’équiper et nous nous inquiétons désormais de nos capacités à accompagner à l’entretien de ces vélos.

Nous avons pu lancer des sorties à vélo au départ de la médiathèque de Tarentaize. À partir de fin Mai. Pour la première sortie, 6 enfants étaient présents et équipés : vélos, casques et autorisations nous permettant de s’assurer que les familles étaient bien informées et d’accord.

Nous sommes sortis du quartier par une rue à faible circulation avant d’accéder à « la voie verte ». La première partie était difficile avec beaucoup de montée, mais le respect des consignes et l’envie des enfants n’ont pas faibli face à l’effort et nous avons ensuite pu bénéficier d’un décor champêtre dépaysant, alors que nous étions à moins d’un kilomètre de Tarentaize.

Lors des quelques inévitables chutes, l’ensemble des participants ont fait preuve de solidarité et de bienveillance à l’égard des accidentés. La promenade dura près de 2 heures, à la suite de laquelle nous avons fait un petit bilan entre néo cyclistes : l’ensemble des enfants souhaitaient repartir et ce dès la semaine suivante !

La motivation s’est largement propagée à notre retour sur le terrain et nous étions bien plus nombreux pour la deuxième sortie. Pas de chance, cette journée correspondait à l’enlèvement surprise des barrières de sécurisation installées par la mairie trois semaines plus tôt… Ce qui a rendu notre parcours bien plus périlleux !

A chacune des sorties, nous étions toujours plus nombreux, jusqu’à 17 enfants âgés de 6 à 14 ans. Le bouche à oreille faisant son effet, certainement aussi l’abandon des activités extrascolaire en ce mois de juin si particulier.

Puis, un groupe de femmes s’est organisé autour de bénévoles et services civiques de l’association pour se retrouver chaque mardi AM au parc Jean Marc afin de s’initier au vélo ; plus d’une dizaine de femmes du quartier était présente sur certains de ces après-midis !

Cette « activité » s’est peu à peu organisée : les mardis, en fonction de la météo, à 14h au parc de Villars avec un groupe de femmes, puis à 19h devant la médiathèque, pour les enfants. Des pères nous ont rejoint pour accompagner ces sorties, ce qui nous a permis de nous retrouver à 7 adultes pour sécuriser les parcours.

La réussite de ces sorties nous a rendu plus ambitieux, depuis quelque temps nous évoquions l’envie de nous rendre à St Victor en vélo… Avec une bonne organisation de la présence de bénévoles en lien avec « vélo en quartier », pour assurer le retour des vélos, nous avons validé la date du jeudi 30 Juillet pour effectuer ce projet un peu fou.

15 enfants âgés de 7 à 13 ans ont participé à cette expédition, encadrés par 6 accompagnateurs et deux mères qui nous suivaient en voiture, de façon à faire face aux imprévus. Rendez-vous à 15h30, avec un long temps de briefing, vérification des vélos et d’hydratation des enfants et adultes…

Et c’est parti !

3h30 plus tard l’ensemble des enfants sont parvenu à destination et ont ainsi pu profiter d’une bonne heure de baignade largement méritée avant de rentrer à Tarentaize en voiture. Les vélos sont rentrés en camion par le biais de Vélo en quartier.

Il est évident que les souvenirs de ces journées sont encore très présents chez les 32 participants et l’attitude des enfants vis-à-vis des dangers de ce type d’activité n’a cessé d’évoluer durant l’été. L’envie de renouveler de manière régulière ces sorties est fortement manifestée, mais les réalités financières prendront une nouvelle fois le dessus et ne nous permettront peut-être pas de reconduire ces belles découvertes à l’avenir.

Un grand merci aux associations d’OCCIVELO et de Vélo en quartier qui ont rendu cela possible par leur investissement bien souvent au-delà de leur mandat de fonctionnement, juste parce qu’ils en éprouvent le sens.

Un grand merci également aux 7 bénévoles qui sont régulièrement venus nous accompagner et sans qui nous aurions dû largement diminuer le nombre d’enfants présents.

Les sorties jeunes : Ramzi : Tout a commencé pendant le confinement lorsque des jeunes m’ont fait part de leur envie de sortir de chez eux, de quitter le quartier pour un temps. Le mot d’ordre est « on galère »

Au fil de nos rencontres, des discussions émergeaient sur des projets autour des vacances. Cette construction de projets a commencé pendant la période du confinement : lors des trajets « courses alimentaires » avec les adolescents, pour les personnes vulnérables, ou via les réseaux sociaux. Sur toute cette période nous sommes restés actifs et à l’écoute des jeunes, filles comme garçons. Certains ados comme Salima me répétait « Heichek (stp) est ce qu’on peu faire une sortie avec les filles cet été. ». Ou Ichem qui me disait « kho ( frere) on fait le projet que tu veux tant que moi je suis avec mon équipe ». Puis Malek précisait « ouais les frères tant qu’il y’a un peu d’eau pour nager, on va n’importe ou ». C’est là que Younes leurs a répondu « Y a Saint Victor (lac)» Mais Fares lui rétorqua « Frère c’est interdit là-bas ».

Toutefois, malgré ces obstacles, , j’ai pu remarquer que ces jeunes n’étaient pas du tout résignés mais bien au contraire, ils avaient une force de proposition assez étonnante. Ces jeunes ne se contentaient pas de demander et d’attendre que cela arrive. A titre d’exemple via son smartphone, Banfa nous as montré qu’il y avait de super points d’eau comme la cascade à Saint pierre de bœuf. J’ai alors proposé au groupe l’activité Rafting mais Yakoub était perplexe : « c’est pas pour nous ça » mais Wissem a expliqué qu’il avait déjà essayer avec des potes (Français) et c’était top. Youcef, via l’application Waze a fait une simulation de trajet afin qu’on s’organise sur les horaires. . Enfin Adem a pris le soin de regarder la météo afin qu’on puisse avoir une date optimale. En parallèle avec l’association et les jeunes nous avons réfléchit à un mode de financement afin de rendre ces micro projets possibles. D’ailleurs concernant le financement le leitmotiv côté jeunes était toujours le suivant « s’il faut cotiser, on cotise y’a pas de soucis »

Ainsi à travers ces activités aquatiques comme le rafting nous avons permis à plus de 40 adolescents de vivre des expériences d’aventure au combien enrichissantes pour leur vie d’adulte. J’ai en effet pu observer des valeurs en parfaite adéquation avec celle de l’association comme, la solidarité, le travail d’équipe car oui si l’équipe n’est pas coordonnée le rafting se renverse, ou sans aide il est difficile de pouvoir remonter sur le pédalo ou le bateau !

Marion : J’ai pu participer à deux sorties avec les jeunes : rafting et piscine. Au rafting il n’y avait que des garçons, au début je me suis sentie toute petite, sans trop savoir dans quoi je m’étais embarqué. Puis, j’ai créé des liens et rien que dans la voiture lorsqu’un camion a osé me faire une queue de poisson j’ai senti toute la rage des ados « Qu’est-ce tu fais là, t’es crus chez ta mère ? » « Klaxonne Marion il n’a pas à te faire ça » « On lui fait tous des doigts quand elle double » ! Egalement dans la voiture la découverte des play-liste musicale qui défilaient à plein régime m’ont permis d’instaurer un dialogue, parfois moquée car je ne connaissais pas tel ou tel rappeur ! Au-delà de l’activité que nous avons tous aimés, les discussions du midi ont été bien plus importantes pour moi, parce que parler de la religion, des vies de chacun, des similitudes malgré nos grandes différences dans nos modes de vie est pour moi une façon de s’ouvrir au monde, autant moi comme adulte, qu’eux en tant qu’adolescents !

Ramzi : D’autres envies ont émergé durant l’été notamment pour un groupe de 8 jeunes âgés de de 15 à 19 ans qui nous expriment trop souvent leurs désirs de conduire. Là aussi et après discussion nous avons pu aboutir à un projet karting.

Le point important à mon sens est que ces jeunes comprennent qu’on ne peut pas conduire sur la route comme sur un circuit car cela engendre des risques qui sont malheureusement et trop souvent dramatiques.

D’ailleurs ce jour-là la piste était glissante et la plupart des jeunes ont pu expérimenter le fait de perdre le contrôle de leurs véhicules (karting) si on n’anticipe pas la vitesse. Quelques minutes auparavant deux jeunes, Mekine et Djalil me disaient « on est des pilotes, nous on ne glisse pas »

Dans ce cadre très sécurisé cela ne pose pas de problème mais après discussion avec eux cela a en effet poussé la réflexion sur ce qui se passe avec un vrai véhicule sur la route avec toutes les conséquences qui en découlent : humaines, matériels etc.

Ainsi et malgré le coût financier, à mon sens cette démarche fut constructive pour ces jeunes notamment sur le fait de faire attention aux autres (en cas d’accrochage les pilotes étaient pénalisés) L’enjeu était d’anticiper (pour ne pas glisser certes), mais surtout apprendre à anticiper en général pour ne pas subir leur avenir sur la route comme dans leurs vies professionnelles.

En plus de ces sorties à la journée, d’autres projets plus conséquents ont pu voir le jour durant cet été. En effet la demande la plus récurrente était « c’est quant je pars à Champoly avec mon équipe ? ». A partir de cette revendication, nous avons pu construire ensemble plusieurs séjours pour pratiquement 30 jeunes. Nous étions accueillit dans une grande maison de campagne appelée « maison du peuple » car elle favorise à la fois une certaine liberté avec énormément d’espace mais aussi plein de rencontres notamment autour du cercle de barbecue.

Encore une fois la construction de ces séjours n’allait pas de soi, et les jeunes étaient mobilisés pour concrétiser le projet. Par exemple dès la programmation Ilyesse a créé un groupe sur Snapchat qu’il a nommé « séjours Champoly ». De plus, il a pris le soin d’ajouter chaque personne pour que toutes les informations concernant les séjours soient partagées par l’ensemble du groupe. Kais me dit « pour les courses je suis op (opérationnel), avec ma mère je les fais tout le temps ». Ce même jeune nous as montré une application pour scanner chaque produit alimentaire et ainsi respecter le budget qu’on avait établit en équipe en amont.

Par la contribution de chacun à la construction du séjour, les jeunes devenaient de plus en plus autonomes. Cette construction de l’autonomie de chacun se faisait dans un premier temps collectivement. En effet une fois sur place chacun pouvait choisir la tâche qu’il souhaitait réaliser. Sofiane me disait « moi je suis trop fort au barbeuc donc je le fais ». Il a même accepté de prendre avec lui une personne un peu moins expérimentée afin que chacun puisse partager sa compétence. Cette démarche était appliquée sur l’ensemble de la vie de groupe que ce soit pour les tâches ménagères, les repas et la planification des activités de loisirs.

Enfin ces séjours étaient aussi l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes en dehors du quartier notamment à la campagne. Au lac de Villerest st Slimane me disais « pourquoi ici les gens sont gentils ? ». D’où la grande richesse des ces sorties hors du quartier. Chose que l’association Terrain D’entente et ses partenaires ont permis malgré une situation de grande crise sanitaire.

Marion : Les terrains du mois d’Août ont été plus légers que d’habitude. Par les fortes chaleurs qui se sont succédé nous avons adaptés nos terrains en venant plus tardivement (16h-18h). Les enfants « habitués » ne venaient pas plus que ça, et préféraient rester entre amis, ou en famille. Cela à permis à d’autres enfants et adolescents ne venant pas souvent, se sentant parfois « exclus » « n’ayant pas le droit d’être là » de s’investir et de comprendre que pour nous, en tant que Terrain d’entente ils ont toute la place qu’ils veulent occuper. Ce qui a pu se confirmer auprès des uns et des autres lors du retour des « habitués » ! Nous avons également pu répondre à des attentes bien particulières. Par exemple Rania qui avait un besoin immense d’escalader, de grimper a pu expérimenter en sécurité, avec un baudrier de corde et deux adultes pour elle, ce qu’était l’escalade ! Apprendre le vocabulaire, comprendre la manière de trouver des prises etc. Un projet qui pourrait voir le jour dans le cours de l’année.

Les dernières semaines ont été plus « sombres », la « déprime » se faisait un peu ressentir ; et pour cause : fin de l’été, fin des vacances, retour de l’école, appréhension scolaire, partie de l’équipe qui ne reviendra pas aussi régulièrement à partir de septembre. Ce qui ne nous a pas empêchés de continuer de jouer, de rire et de discuter.

Vincent : Parmi toutes les activités, les sorties, les séjours et les terrains cet été, on a eu l’occasion de faire pas mal de barbecues. 

Un vendredi soir pour clôturer une belle semaine d’olympiades, avec un gros tournoi de foot arbitré par Ramzi, ou l’on a pu voir énormément de nouvelles têtes, qui m’étaient inconnues pour ma part, et beaucoup de familles, des habitués et quelques personnes sûrement attirées par cette ambiance très chaleureuse. Une très belle soirée ou l’on a pu voir de l’entraide, du partage et beaucoup de sourires. Deux ou trois adolescents nous ont rejoint à cette occasion, ils étaient demandeurs de ce genre de soirée. Quelque temps après, avec quelques uns d’entre eux, nous nous sommes reparti les tâches de préparations.  J’étais en accompagnement du groupe parti faire les courses et étonnamment surpris par l organisation, l’efficacité ainsi que le pragmatisme de ces jeunes. Encore une bonne soirée, certains jouent aux cartes, d’autre discutent, certains s’occupent de Rex le chien de Fares qui nous a accompagnés tout l’été. Les plus aguerris s’occupent du barbecue avec un professionnalisme incroyable.  On a pu aborder pleins de sujets dans une ambiance très apaisée, jouer à des jeux dont ils étaient les investigateurs et les animateurs.  Ces ados ont découvert et adopté le camembert cuit sur le feu, et les légumes aussi ! 

Une soirée que l’ont a pu revivre deux fois pendant les séjours à Champoly avec d’autres groupes. Toujours aussi agréables et efficaces dans la gestion et le partage des tâches. 

J’en déduis que le barbecue est la recette d’un été réussie, ou peut-être est ce l’inverse ?

Josiane : Cet été nous a permis d’apprécier une très notable évolution de nos relations inter personnelles. Tous les séjours ont été rendus possibles grâce à notre capacité de plus en plus développée à nous organiser, entre voisins et avec les membres de l’équipe, tant sur les questions logistiques que sur le contenu des journées. La responsabilité de la qualité des journées a été partagée entre tous. Chacun à sa mesure a su réaliser l’effort nécessaire pour prendre soin les uns des autres, pour comprendre les difficultés qui ont pu se manifester et chercher la possibilité de les traverser.

Si globalement nous récoltons surtout des retours positifs, nous avons évidemment vécu des déceptions. L’évolution des relations qui se construisent au sein de notre collectif, à l’occasion de ces sorties, nous permet de tirer ensemble des enseignements de toutes ces expériences partagées, de nous projeter dans l’avenir pour envisager une meilleure façon de réaliser nos projets. La question n’est pas de vivre des expériences pour qu’elles soient toujours gratifiantes, mais de permettre à chacun de trouver sa place et d’apporter une contribution.

Ces différents témoignages nous permettent d’affirmer que le temps des vacances est bien une opportunité d’émancipation individuelle et collective.

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Dimanche 08 Mars 2020 « Journée internationale des droits de la Femme »

Une première sur le quartier Beaubrun/Tarentaize ! Les femmes ont occupé l’espace public

Plusieurs adhérentes de Terrain d’Entente ont souhaité répondre à l’invitation du centre social  du Babet, à nous manifester ensemble dehors. Elles se sont donc investies durant plusieurs semaines, à la préparation de cette journée qui rassemblait une vingtaine d’associations du quartier. Ces femmes qui participent depuis plusieurs années à notre collectif ont souhaité que notre manifestation publique soit caractéristique de ce que nous savons développer toutes ensemble : l’attention que nous accordons collectivement aux enfants et les rendez vous hebdomadaires qui rassemblent les femmes du quartier.

Pour cette journée, plusieurs associations se sont regroupées Place Roannelle. Chacune avait un stand, organisé et animé à leurs souhaits. 

L’association Terrain d’Entente était représentée par un barnum blanc accompagné d’une frise de photos qui rappelaient des temps forts de ce que nous développons tout au long de l’année. La fête des voisins, la fête de fin d’année, les sorties à Retournac, la galettes sur le terrain, les animations organisés par les enfants (atelier paperolles, fête d’Halloween)…….

Le « café des femmes » qui a lieu tous les vendredis après midis au Babet a été ouvert à tous, sur l’espace public 

Nous avons également proposé des ateliers : 

-Kapla et activité manuelle pour les enfants

-Tatouages au henné et tresses pour tous, à prix libre !

Notre livre « la voix-e des femmes » était en vente ! 

A l’heure du goûter nous avons en collaboration avec « les mères » du quartier, proposé des crêpes. 

Le temps de préparation du matin a été un peu rude : avec le froid et le manque de passage dans l’atelier, mais personne ne s’est découragé !

L’après-midi a été d’une grande richesse. Entre les rires des enfants, la voix portante de ces femmes mobilisées, la solidarité du stand, les passants intrigués et l’odeur du thé, du café et des crêpes. Pour tenir cet espace, toutes les femmes présentes ont eu une source d’énergie merveilleuse, ce qui a permis un instant de partage et de convivialité unique ! L’occasion également d’échanger à plusieurs, sur la question des droits de femmes…

Les femmes ont su manifester une fois de plus leur immense ressource et force de mobilisation. Comme chaque fois, nous avons réussi à faire sortir les gens de chez eux. Ces rencontres, source de bien être pour nous tous, sont chaque fois l’opportunité de manifester d’autres envies, de construire d’autres projets. Des occasions pour enrichir encore et encore nos savoirs faire, nos savoirs être et développer ce qui nous est utile pour vivre mieux. C’est ça la puissance des femmes !

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TERRAIN D’ENTENTE A L’HEURE DE L’OVALIE

Tournoi à Saint-Etienne

Depuis septembre 2018, un partenariat entre l’association Terrain d’Entente et le club de rugby de Saint-Etienne, le RCSE, a déjà permis à 11 enfants de pratiquer le rugby de manière régulière : 5 en 2018 et 8 en 2019, dont 2 qui sont restés les deux années.

Ainsi, ces enfants (dont deux filles), âgés de 5 à 11 ans, participent aux séances d’entrainement les mercredi après-midis et vendredi soirs, ainsi qu’aux 9 tournois annuels avec les équipes des moins de 6, 8, 10 et maintenant 12 ans du RCSE.

Le rugby -seul sport de combat collectif – impose naturellement l’entraide et la solidarité pour affronter les difficultés. Ce qui correspond pleinement aux objectifs pédagogiques proposés par Terrain d’Entente.

En effet, ce sport éducatif cumule par sa pratique des valeurs propres aux sports de combats (le respect de l’autre, l’humilité et la confiance en soi) ainsi que celles que l’on retrouve dans les sports collectifs (solidarité, esprit d’équipe, capacité d’écoute et de communication et confiance en l’autre).

Bien que parfois certains(es) n’ai pas tout le temps l’envie de participer, les familles assurent pleinement la continuité éducative indispensable pour la pratique d’une telle activité et accompagnent leurs enfants jusqu’à l’Etivaliére (lieu des  entraînements) et même au-delà pour les tournois : Feurs, Roanne, Montbrison, Villefranche, Lyon, Roche la Molière, Villeurbanne, etc.

Cette assiduité à la pratique d’une activité, qui nécessite d’importants efforts psychomoteurs et de discipline, provoque des évolutions d’attitudes considérables et remarquables sur l’écoute attentive des enfants durant les moments d’explication de consigne d’un jeu et ainsi directement sur le respect des règles et du déroulement de ce dernier.

D’ailleurs, il arrive maintenant que nous ayons droit à une partie de rugby durant nos temps de présence sur le parc Jean-Ferrat, sans les plaquages pour le moment…

Cette activité a aussi permis à Saïf, Ibrahim, Sabri, Youness, Lowan, Azziz, Amine, Karim, Djiane, Célia et Adem de découvrir des Oscar, Manoé, Martin et autres Maxime. Cela peut paraître évident ou défendu par nos institutions, mais ce projet a mis en valeur le cloisonnement racial dont sont victime les enfants des quartiers de Tarentaize et Beaubrun. En effet certains enfants ont manifesté leur curiosité, appréhension à pratiquer auprès des camarades de jeu : « bizarres », « aux cheveux jaunes ». En questionnant un peu on s’aperçoit que ce sont pour certains les premières relations établies avec des enfants « blanc » !

En effet, le rugby –  encore perçu comme un sport « élitiste » – attire bien souvent les classes sociales les plus aisées, bien qu’au club de Saint-Etienne il existe déjà et au-delà de ce partenariat une certaine mixité.

Enfin, nous avons sollicité la municipalité et l’Etat pour un accompagnement financier de ce projet coûteux en accompagnement, transport et prix de la licence, mais restons sans réponse de leur part actuellement. Fort heureusement, le RCSE a fait un effort considérable pour rendre ce partenariat possible, en réduisant de 70 % le prix des licences pour les enfants de Terrain d’Entente !

A suivre…

Bertrand.

Tournoi à Roche La Molière
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La Ferme des Fromentaux nous est toujours ouverte!

C’est devenu une tradition, au mois de Février, nous partons à plusieurs familles pour aller saluer nos amis de la ferme des Fromentaux qui nous accueillent chaque été. 

A la fin de l’hiver, les chevreaux viennent au monde. Nous avons eu la chance unique l’an passé, que l’un d’entre eux naisse sous nos yeux. Un très fort moment d’émotion.

Ce 22 Février, nous nous sommes retrouvés à 35 personnes dont 22 enfants de 2 à 12 ans. Notre voyage s’est effectué par le train. Un magnifique trajet à travers la campagne  » on ne voit pas le temps passer! » le reste du parcours pour rejoindre la ferme s’est fait à pied pour les enfants. L’occasion d’admirer le vol des canards et leur façon singulière de se glisser sur l’eau pour atterrir; de se demander « qui a pu mettre toute cette eau? » pour permettre à cet immense fleuve de circuler sur une telle distance!; de saluer ce grand père que nous avons croisé sur notre chemin et qui a su tirer de son jardin de quoi attirer les chevaux pour qu’ils viennent nous manger dans la main et acceptent de bonne grâces toutes nos caresses. 

L’occasion enfin, de se sentir fier d’avoir su parcourir une telle distance à pied, et de reconnaître le toit de la ferme de nos amis.    

Nos amis qui nous attendaient avec leur chaleur habituelle, et qui nous ont offert un cadeau inoubliable.

Cette année les chevreaux nous ont fait de la place dans leur box! Un moment magique et très impressionnant. Nous avons pu prendre tout le temps nécessaire pour oser nous assoir auprès d’eux, pour arriver peu à peu à garder le silence, à être moins agités, moins inquiets, moins apeurés face à cet évènement inédit ….et petit  à petit, plusieurs chevreaux sont venus nous saluer, nous faire des calins!!! Le temps s’est suspendu…. L’apaisement était palpable!

La journée était particulièrement chaude, il a été possible de faire un barbecue qui nous a rappelé les plaisirs de nos dernières vacances d’été.

Nous avions une longue journée à notre disposition, la cabane qui avait un peu souffert de l’hiver a pu être réparée avec la contribution de tous les enfants, les plus grands soutenant l’effort des plus petits.

On a même eu le temps d’aller saluer à nouveau nos amis les chevreaux.

Renée Jo et Dédé ont bénéficié d’un véritable banquet qui avait été réalisé par toutes ces femmes qui s’était levées dès l’aube pour faire ainsi honneur à nos hôtes.

Une de ces journées qui nous ressource, une fantastique opportunité pour se retrouver en symbiose avec cette nature qui nous porte, qui nous nourrit, et qui nous donne envie d’en prendre soin. Durant ces journées « nature » c’est évident pour chacun qu’aucun papier, aucun  détritus ne doit venir souiller cet environnement magnifique.

Voici les impressions de Mirela, qui effectue son service civique parmi nous et qui découvrait cet espace.

« Nous avons  pu effectuer une journée sympa et formidable à Retournac en train avec les enfants ainsi que leur mamans. À l’arrivée une femme ainsi que son mari nous attendait pour pouvoir aller à la ferme. 

Une  fois arrivés à la ferme  c’était l’heure de prendre le déjeuner avec les enfants et les mamans qui mangeaient à part afin de pouvoir profiter entre elles  sans leurs enfants.
L’après-midi nous nous sommes rendus à la ferme pour voir les nombreux bébés chèvres ainsi que les chevaux. Ensuite avec les enfants nous  nous sommes rendus à la cabane qui avait déjà était construite afin de rajouter des éléments. Ce jour là les enfants apportaient le bois  et tous ensemble on essayait de participer à différentes tâches. 
Ensuite on a pu jouer au petit lu et à différentes activités   telles que jeux de cartes, au ballon, faire de la balançoire.
Il faisait beau et toutes les conditions étaient là afin de passer un moment formidable .

Avant de prendre le chemin et de rentrer à la maison les enfants ont pris le goûter.
C’était une journée joyeuse pour tout le monde. Beaucoup d’enfants n’ont pas la possibilité de sortir de leur quartier et cela était une première pour certains d’entre eux .
Ils découvraient en quelque sorte le monde et tout ce qu’il les entoure. »

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SEJOURS A MONTMIRAL – ETE 2019

A l’initiative de quelques familles et enfants fréquentant régulièrement l’association, nous avons construit ces deux séjours dès le mois de janvier 2019, avec comme finalité de proposer un cadre de « vacances » aux familles qui n’ont aucune – ou peu de – perspective de départ durant l’été. L’objectif restant toujours pour Terrain d’Entente que les projets s’adressent à tous, de manière inconditionnelle.

Nous avons tout d’abord appréhendé les besoins et attentes de chacun et les avons adaptés à nos opportunités et moyens à disposition : c’est ainsi que ce sont dessinés ces deux séjours sur le site de la Ronde lierre, à Montmiral (26) – les propriétaires étant sensibles à notre démarche.

La commission chargée de cette organisation s’est réunie très régulièrement durant plusieurs mois. Elle a choisi de séparer les deux séjours. 

-Le premier concernait  un groupe d’enfants, moteur de l’initiative, du 01 au 05 juillet

-un second groupe, du 05 au 09 août, composé autour de familles très investies dans la construction de ce projet et qui avaient bénéficié de vacances collectives avec l’association à la ferme des Fromentaux l’année précédente.

Afin d’accompagner leur bon déroulement, une équipe pédagogique s’est organisée pour partager  ces deux semaines : Kaoutar, Ramzi et Bertrand. Lors du premier camp, Lyina, volontaire en service civique est venue compléter cette équipe.

A l’exception de Bertrand, qui connaissait déjà le lieu, l’ensemble des participants sont partis à l’aventure dans ce site qui nous propose un type d’accueil assez particulier : dormir dans des cabanes – sans électricité ni connexion – pratiquer l’équitation, cuisiner dans une ancienne grange, cohabiter avec les nombreux animaux et insectes présents. Ceci, avec une vue imprenable sur la Drôme des collines…

Une fois passé les difficultés administratives imposées par nos partenaires financiers (CAF pour le séjour enfant et ANCV pour le séjour famille), nous avons limité notre présence à 19 personnes sur chaque période. Ceci nous semblait être la limite maximale pour un accueil digne de ce nom. Nous avons eu connaissance seulement le matin même du départ pour le premier séjour (et la veille pour le second), de la liste définitive des participants et encadrants.

Ensuite, nous avons été accueillis par Brith et Olivier, propriétaires du site, qui nous ont réservé l’accès exclusif de tout l’espace dès notre arrivée et durant les 10 jours de notre présence.

Tout s’est très vite enchaîné !

Bien qu’ayant collectivement étudié et programmé nos départs respectifs, le déroulement du séjour s’est improvisé de manière assez spontanée, magique et bienveillante. Notamment, lors du séjour « famille » ou l’implication de chacun est progressivement devenue égalitaire.

La sortie du quartier par ce voyage vers un site aussi sobre et naturel a eu des impacts rapidement évaluables, auprès des enfants notamment, par de l’entraide et de la bienveillance permanente, une restriction des conflits exponentielle (3 accrochages en tout) et une utilisation des insultes quasi réduite à néant durant ces 10 journées… ce qui n’est pas rien!

Les sourires, temps de partage et envie de rester et/ou d’y retourner sont clairement des indicateurs positifs de ces actions.

Très loin des sorties dites « de consommation » – à l’exception d’une journée au lac, avec une activité pédalo – nous avons pris beaucoup de plaisir à :

  • La réalisation de taches de la vie quotidienne, vaisselle, courses, cuisine, nettoyage, avec un planning pour le premier séjour et à l’instinct pour le second.
  • Au partage de temps de jeu de société, jeux collectifs nocturnes et parties de foot endiablées sur la carrière du centre équestre.
  • Boire de l’eau et limiter la consommation de produits sucrés après épuisement rapide des importantes réserves.
  • Combattre nos peurs de l’équitation, des insectes, souris, chiens, du noir, de l’eau et de la collectivité.
  • Passer 5 jours et 4 nuits en extérieur – parfois en période de canicule.
  • Progressivement oublier certaines contraintes vestimentaires et esthétiques que nous nous imposons dans nos quotidiens respectifs à Saint-Etienne

Nous avons basculé vers ce que Pierre Rabhi nomme : la « sobriété heureuse ».

Reprendre l’ensemble de ce qui s’est passé sur ces deux semaines serait impossible et/ou irrespectueux pour ces temps individuels et collectifs qui seront à jamais gravés dans nos mémoires et tellement importants pour nos vies futurs et réciproques. 

Néanmoins les échanges que nous entretenons entre participants depuis notre retour sur Tarentaize parlent d’eux-mêmes et nous souhaitons provoquer de nouveau ce type d’action pour l’été prochain, Inch Allah !

L’équipe et les parents des enfants présents sont unanimes sur l’impression d’émancipation et l’ambiance qui s’est très largement améliorée lors des terrains depuis le déroulement de l’ensemble des actions que nous avons établies durant cet été.

Mais, la question demeure : aurons-nous suffisamment de force humaine, partenariales et financières pour perpétuer cette expérience durant l’été 2020 ???….

A suivre…

Bertrand.

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Une journée à Retournac pendant les vacances de février

Les sorties à Retournac sont devenues une tradition depuis plusieurs années. Ces journées représentent une respiration considérable pour les habitants de notre quartier  qui n’ont que trop peu d’occasions de bénéficier d’espaces de ressourcement. Nos amis paysans de la Ferme des Fromentaux sont ravis de nous faire partager cette magnifique nature qui nous offre si généreusement ses charmes. 

Nous étions 28 personnes à profiter de cette belle journée ensoleillée. Des petits, des plus grands, des mères de famille. Nous avons voyagé en train. Le trajet a été calme et joyeux. Nous avons pu à loisir admirer le beau défilé de la Loire scintillante, nous enthousiasmer des troupeaux de vaches et de moutons qui broutaient dans les près. Ce sont pour nous, gens de la ville, des spectacles plutôt inédits et que nous savons apprécier à leur juste valeur.  

Tout a contribué à ce que cette journée soit joyeuse et paisible pour chacun d’entre nous. Tout d’abord l’accueil  simple et amicale de nos hôtes qui nous signifient à chacune de nos visites  que nous sommes ici chez nous.  

Eh puis aussi toutes les découvertes que nous avons fait ensemble. Nous avons pu nous réjouir face au cheval et à l’âne qui nous ont accordé leur confiance en acceptant de manger dans nos mains l’herbe qui nous leur offrions; des lapins un peu craintifs mais que nous sommes parvenus à caresser un peu; des canards qui barbotaient langoureusement dans la Loire qui scintillait de mille feus.  J’ai laissé le meilleur pour la fin! 

Nous sommes arrivés en pleine période de mise à bas des chèvres, de nombreux chevreaux étaient encore sous la mamelle de leurs mères et une jeune chèvre à mis son chevreau au monde sous nos yeux! Une expérience complètement nouvelle pour nous tous, impressionnante. Les questions ont fusé, Teddy Lou a pris le temps d’expliquer, de commenter l’évolution de la sortie du chevreau du ventre de sa mère. Les enfants ont réalisé que nous avions un peu la même façon de venir au monde. Nous sommes de la famille des mammifères. Dans les heures qui ont suivies, le chevreau tentait de faire ses premières pas. C’est ce qui nous distingue le plus de cette famille de mammifères, notre lente évolution vers l’autonomie. De belles questions, de belles prises de conscience sur la magie de la vie….

Une émotion aussi forte nous a ouvert considérablement l’appétit. Heureusement parce que chaque famille avait prévu des plats exceptionnels en quantité impressionnante!

Nos amis paysans sont venus à notre table. Nous étions près de 40 à partager ce repas. Une occasion très conviviale de faire un peu plus connaissance, de créer des liens, de mieux comprendre la réalité de nos modes de vie tellement différents. Sachant que ces amis sont pour la plupart bénéficiaires du RSA comme de nombreuses familles qui font partie de notre collectif. Nous pouvons mesurer ensemble les contraintes de chacun, le travail considérable que nécessite l’activité d’une ferme et la joie aussi de se sentir en accord avec la nature, d’en prendre soin, d’y contribuer collectivement ce qui rend soutenable toute cette charge de travail. Tout comme notre collectif qui organise des évènements qui peuvent aboutir parce que nous sommes ensemble pour les réaliser.

Pour le retour nous avons décidé de faire le trajet à pied jusqu’à la gare pour profiter de cette belle nature. Aucun enfant ne s’est plaint de la fatigue, trop occupé à grimper sur les rochers qui bordaient le sentier forestier,  à se remémorer   ensemble tout ce que nous avions découvert, à se passionner sur la vie des animaux. 

Des journées qui permettent d’approfondir nos liens qui se tissent depuis toutes ces années, entre enfants et adultes, de rêver à d’autres sorties en familles, à d’autres projets plus ambitieux, d’éprouver le bénéfice d’appartenir et de construire ensemble ce collectif. De percevoir que les autres sont notre force et notre ressource pour développer ce qui est nécessaire pour que le quotidien devienne meilleur pour chacun d’entre nous. 

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La vente des crêpes devant la médiathèque

Les enfants prennent de plus en plus d’initiatives et les assument de manière positive. Nos séjours vacances depuis toutes ces années développent des envies pour partir plus souvent, en s’organisant pour en assumer les contraintes. Nos moyens financiers restent toujours très modestes, les enfants en sont conscients  et s’efforcent de contribuer à trouver d’autres formes de ressources qui pourraient apporter un complément à nos demandes de subvention. 

Le conseil des enfants est l’occasion d’aborder également cette réalité: la façon dont Terrain d’Entente assure le financement de nos différentes actions. Terrain d’Entente comprenant  tous les membres de notre collectif. Donc chacun, de tout âge et de toute génération,  est concerné par les différentes questions que nous nous posons, pour assurer la gestion de nos nombreux projets. 

Notre volonté est qu’aucun de nos membres n’ait pas à renoncer à une envie, avec comme condition préalable, que tous ceux qui se sentent concernés  s’accordent  le temps nécessaire à réfléchir ensemble pour rendre viable un projet. La meilleure façon d’envisager des solutions est de prendre en compte la réflexion, les propositions, les idées des uns et des autres. Les enfants ont un dynamisme invraisemblable, une créativité infinie. Notre force est de savoir nous appuyer  sur cette ressource inépuisable. 

Une dizaine d’enfants ont émis le souhait d’organiser un séjour de quelques nuitées pour cet été. Ils se sont inquiétés rapidement du mode de financement de cette sortie un peu plus conséquente que ce que nous savons déjà organiser avec eux.

A force de discussions, ils ont envisagé de fabriquer des objets que nous pourrions vendre. Peu à peu l’idée de faire des crêpes devant la médiathèque est apparue comme la solution la plus réalisable, la plus à notre portée à ce jour.

Toute une organisation s’est mise en route pour anticiper cette action. Plusieurs réunions ont été nécessaires où plusieurs enfants ont su être fidèles à leur engagement tout au long de cette période de préparation. Les enfants responsables de cette initiative se sont adressés à différents adultes pour les mettre à contribution. Plusieurs ont accepté de faire quelques dizaines de crêpes de façon à avoir une petite réserve pour éviter d’être débordé par les commandes.

Nous avons l’expérience de réaliser des goûters sur le terrain, nous savons faire des crêpes dans les mêmes conditions que lorsque nous nous retrouvons en camping. Notre carriole nous permet de transporter le matériel nécessaire et d’être identifier d’une manière amusante et sympathique.

Une belle affiche, des flyers ont été réalisés pour annoncer cette vente et expliquer cette initiative.

Les enfants se sont répartis les différentes tâches. Celui qui faisait cuire les crêpes, celui qui les garnissait, celui qui prenait les commandes, ceux qui abordaient les personnes pour leur expliquer les raisons de notre présence devant la médiathèque.

Chacun a pris sa tâche très au sérieux et là réalisée avec beaucoup d’application. Un membre de la médiathèque est sorti pour nous féliciter, s’interrogeant sur les possibilités de mettre en commun certaines actions pour les enrichir par l’initiative de chacun.

De nombreux adultes abordés ont réagit très positivement en saluant cette initiative, en prenant le temps de discuter avec les enfants sur leur projet, en s’intéressant  au mode d’organisation de notre association, ce qu’elle réalisait, en manifestant leur enthousiasme et leurs encouragements pour le succès de cette journée. 

Un réel succès en effet. Une expérience très gratifiante où chacun a pris la mesure de sa capacité à tenir un engagement, à pouvoir compter sur les autres dans un climat de respect. Une image de respectabilité retrouvée pour ces enfants qui éprouvent parfois la méfiance et  le rejet de certains adultes qui ont tendance à condamner, sanctionner des actes sans prendre le temps de comprendre ce qui peut les motiver. 

Des enfants capables de concevoir collectivement une action d’un bout à l’autre et de là mener à bien de manière responsable, sérieuse, positive.

De ces expériences qui nous tirent tous vers le haut qui nous font mesurer l’impact bénéfique du choix de la confiance, de la prise au sérieux des suggestions que les enfants savent tenir et assumer quand ils se sentent pris en considération. 

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Un nouvel après midi « galettes sur le terrain »

Une initiative de plusieurs adultes entièrement gérée et assumée par ceux qui ont souhaité là mettre en place. 

Les journées de Février sont tellement douces, les familles nous rejoignent toujours plus nombreuses sur le terrain durant nos après midi de jeux avec les enfants. Ce bel air de printemps nourrit les envies, donne des idées.

Depuis quelques années nous organisons des après midi « galettes » qui sont toujours des moments partagés très positifs. Les adultes sont nombreux ces jours là à sortir de chez eux pour nous rejoindre. Les enfants et les jeunes sont très sensibles à la présence des parents du quartier. Le climat est plus apaisé,  cette présence et ce dynamisme collectif crée un climat de sécurité très bénéfique pour nous tous. 

Ce que nous notons de très encourageant depuis de nombreux mois, c’est que nous n’avons plus à jouer un rôle particulier dans l’organisation de ces manifestations.

Les adultes qui sont à l’initiative de ce temps de rencontre le prennent en charge d’un bout à l’autre.

Tout ce qui est nécessaire pour réaliser les galettes, les ingrédients, les ustensiles de cuisine sont apportés des différents foyers. Un feu de bois est réalisé avec les enfants, entretenu par les adultes tout au long de l’après midi.

L’ambiance est toujours très joyeuse, plusieurs adultes  contribuent à ce travail, discutent ensemble, rigolent. Un climat détendu et dynamique qui contamine tous ceux qui sont présents sur le terrain. Une fois les galettes réalisées, elles sont offertes généreusement à tous ceux qui le souhaitent. 

C’est notre marque de fabrique à laquelle nous sommes tous très attachés. Tout ce qui se réalise à Terrain d’Entente s’adresse à tout le monde, petits et grands, sans aucune distinction, sans aucune contrainte. On vient quand on veut! Quand c’est possible, quand c’est estimé intéressant pour chacun. Et chacun est le bienvenu. 

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Sortie au lac des sapins

Dans le cadre des vacances pour tous, grâce à la fondation Abbé Pierre qui a entièrement financé cette journée, Terrain d’Entente a pu organiser et accompagner des familles du quartier de Tarentaize pour une superbe journée au Lac des Sapins, le samedi 7 juillet 2018.
C’est le matin à 9h que nous sommes partis, avec 53 personnes, enfants et adultes. Il y avait déjà une super ambiance dans le bus. Nous sommes arrivés vers 10h45 et nous avions un beau programme prévu, avec plein d’activités différentes.
Il y a eu un léger incident : effectivement, la piscine biologique était exceptionnellement fermée et nous n’en étions pas informés. Après renseignement à l’office de tourisme, nous avons décidé avec les familles d’emmener les petits se baigner directement dans le lac avec baignade surveillée.
A 12h30, nous sommes allés faire du pédalo. Le gérant était très sympathique et nous a laissé des pédalos pour plus de personnes que ce nous avions réservé, ce qui a permis de satisfaire tout le monde. Cela nous a permis de voir de magnifique paysages, et les reflets du soleil sur le grand lac rafraîchissant, ce qui était très agréable avec la température (plus de 30 degrés).
La balade en poney, a plu aux enfants (et aux adultes qui les accompagnaient !) et leur a permis de faire le tour du lac, de visiter le site sans se fatiguer et d’une manière originale et amusante.
En fin d’après-midi nous avons pu offrir une glace à toutes les personnes qui participaient à cette sortie avec nous.
Nous avons eu de très bon retours sur cette super journée. Les familles étaient ravies d’avoir pu profiter de cette sortie. L’ambiance était au top toute la journée, d’ailleurs ça chantait et dansait dans le bus au retour ! Baignade et détente, un excellent moyen de décompresser et de passer un bon moment tous ensemble.

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