Lorsqu’un collectif organise des départs en vacances

« Le barbecue qu’on a fait sur la plage, c’est inoubliable » me confie une maman alors que nous partons de notre lieu de vacances pour rentrer à Saint Etienne. « ces vacances, c’était vraiment bien » lâche une autre.
Cet été, à Terrain d’Entente, nous avons organisé 4 séjours auxquels ont pu participer des adolescentes, des enfants et des familles, répartis sur deux différents lieux : une grosse bâtisse aux milles recoins, située à Champoly (vers Noirétable) et prêtée par Intercosmos, une association stéphanoise , et la Ferme pédagogique des Fromentaux, à Retournac, que nous avons la chance de compter parmi nos amis !
Après une année de devoirs, courses, organisations toujours serrées d’une routine accélérée et efforts divers, grands et petits étaient ravis de partir une semaine ou un week-end (en fonction du séjour) dans de grands espaces ruraux dans lesquels ils allaient pouvoir se détendre.
Lors des deux différentes semaines à Retournac, nous avons donc alterné les jeux (chasse au trésor, molki, jeux de cartes, time’s up…), les temps créatifs (pâte à modeler, coloriages) les activités avec une association d’animations (confection de pain et de pizza, balade contée avec des ânes, course d’orientation dans la ferme, construction de cabanes dans la forêt, éveil musical…) les temps de sorties (roller, plage de la Loire, piscine, piscine nocturne) et les temps avec les animaux de la ferme (nourrir les lapins, traire les chèvres, les accompagner paître, caresser le cheval et l’âne, donner à manger aux cochons, se familiariser avec les gros chiens…). Le soir, une fois les enfants couchés, les adultes se retrouvent autour d’un thé à la menthe et les conversations, les débats et surtout les rires occupent tout l’espace.
A Champoly, on marche jusqu’à une cascade au fond d’une forêt, on observe le panorama des alentours depuis la tour d’un château en ruine, on profite du plan d’eau de Noirétable et du temps passé ensemble pour faire des jeux (petit bac, loups garous, keum’s, time’s up), on regarde les étoiles, on se promène dans les rues du vieux village, on écoute de la musique et on danse, là encore, on rit très fort.
Ces excursions hédonistes nous raccrochent au plaisir de partager collectivement des moments simples et agréables. Ils nous rapprochent les uns des autres (« c’est la première fois qu’on va dormir tous ensemble ! » me diront beaucoup d’enfants en découvrant le dortoir qui va être notre chambre pour une semaine) créent des souvenirs impérissables dans lesquels il existe un lieu de confort où l’on s’est senti en sécurité, chez soi (« on a une maison pour nous tous seuls ! » c’est exclamée une jeune fille en arrivant à Retournac – avant de parler, comme les autres enfants, de « notre maison »).
Décrocher du quotidien, recharger ses batteries, prendre du repos, lâcher la pression, ralentir le rythme, profiter de la vie : tant de termes qui rendent évident le fait que les vacances sont une nécessité, pour les adultes comme pour les enfants. Etre en vacances, ce n’est pas simplement ne pas aller à l’école ou au travail, ce n’est pas simplement une étiquette pour les mois de juillet et août, ce n’est pas réservé à qui que ce soit, cela ne découle en aucun cas d’une forme de méritocratie : c’est un besoin vital, pour tout un chacun, de changer d’horizon ; c’est puiser dans une source d’énergie nécessaire pour redémarrer dans nos vies dont le rythme est souvent étourdissant.

Camille Ballon 24/09/2018

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