Mois : mars 2017

Match de foot : un bon moment de partage

Ce mercredi dans le cadre de nos interventions sur le parc Jean Ferrat où nous mettons en place les ateliers de rue de façon régulière (le mercredi et samedi après-midi ainsi qu’un dimanche par mois et le vendredi pendant les vacances scolaires), le terrain de foot a été particulièrement animé. Malgré le froid, la fréquentation ne faiblit pas, une vingtaine de jeunes étaient présents. Sur la fin de l’après-midi un match de foot s’est mis en place à l’initiative des jeunes. Des enfants de tout âge se sont livrés à une grande partie de foot. Un groupe de jeunes filles a participé ainsi qu’un groupe d’adolescentes, elles se sont mêlées à nos footballeurs habituels qui ont une dizaine d’années et deux jeunes de 17 ans qui passent très souvent nous voir et discuter.

L’ambiance était très gaie, détendue, les deux employés de l’association ont rejoint la partie suivie par notre présidente bénévole et une autre personne bénévole qui passe souvent nous voir. Une belle énergie se dégageait du terrain c’était beau à voir.
 
Nous avons voulu vous raconter cet événement afin de vous montrer qu’une vraie dynamique existe dans ce quartier et que la morosité ne l’emporte pas, loin de là. Il est vrai que tout n’est pas facile, mais beaucoup savent se saisir de toutes les occasions pour partager de bons et de beaux moments ensemble. Voilà à travers ces photos la vraie richesse de Saint-Etienne.
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Atelier peinture sur des feuilles d’arbres

Ce mercredi 12 Novembre, il y eu un bel atelier peinture. Le plus possible, nous encourageons la créativité des enfants. Et les enfants nous réclament souvent de pouvoir peindre. L'art est un  moyen fort d'expression et de réalisation de soi. La peinture permet à l'enfant non seulement de créer et de s'exprimer, mais aussi de se concentrer et de s'appliquer (il faut être adroit pour ne pas tout gâcher) et tout simplement de se faire plaisir. A la fin, on est fier de ce qu'on a produit.

Nous avons accroché une corde entre deux arbres pour faire sécher les peintures, puis les enfants ont préparé avec l'aide de Claire et Gaïa les pots de peinture et nous avons fait des mélanges car nous n'avions que des couleurs basiques !
Les petits comme les grands, les garçons comme les filles ont peint des feuilles d'arbre séchées qui serviront de décoration dans la salle des fêtes pour la fête de noël du 20 Décembre : feuilles unicolores, à poids, multicolores, drapeaux d'Algérie, feuilles étoilées...
 
A. (8 ans), qui est parfois méfiant envers les autres a peint calmement et avec entrain. Il a lui-même fait des mélanges de couleurs, fier de peindre avec les couleurs qu'il aime et qu'il a créées lui-même. A chaque fois qu'il finissait de peindre une feuille, il la brandissait avec un sourire radieux « elle est belle hein ?! », en attendant notre approbation.
 
Pour certains enfants, plus petits ou réservés, ce moment a été l'occasion de s'affirmer : I. (4ans) était tout heureux de nous montrer son savoir-faire ! La plus petite des créations est une grande réussite et un acte à valoriser, qui permet la reconnaissance de l'enfant et favorise son épanouissement.
 
Pour W. (11 ans), qui est souvent brusque dans ses gestes, la peinture a été le moyen de se concentrer et de s'appliquer avec des gestes lents et contrôlés. W. était la plus grande à participer à l'atelier : nous insistons sur le fait que la peinture se fait à tout âge, et en effet, il est toujours aussi magique de tracer, d'étaler, de mélanger les couleurs ; et toujours aussi agréable de produire, de créer, de laisser une trace et de participer nous-même à la décoration/transformation de notre environnement.

Les enfants ont fait preuve d'une belle imagination : notre salle des fêtes va être magnifique et digne d'un beau noël !

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Un dimanche de footeux

Dimanche sur le parc Jean-Ferrat, nous avons organisé un tournoi de foot pour réunir les jeunes du quartier. Ce tournoi était ouvert aux jeunes de 5 à 14 ans. Six équipes de cinq ont pu être constituées . Globalement une quarantaine d’enfants étaient présents soit en joueurs soit en spectateurs et 5 papas sont venus nous voir afin d’encourager les enfants.

Les enfants étaient très impliqués, la constitution des équipes s’est faite rapidement et le fair-play a bien été présent (un seul carton jaune donné au cours du tournoi). Les règles du tournoi ont été pensées par les enfants et validées par les adultes. Elles ont été lues avant le tournoi pour rappeler le cadre aux enfants. Motivation, détermination, fair-play et cohésion étaient au rendez -vous, il régnait une vraie ambiance de tournoi de foot avec encouragement et clameurs sur chaque but ou action. Deux poules de trois équipes ont été constituées avec le système de points suivant : Victoire : 4 points Nul : 2 points Défaite : 1 point Ce système a été mis en place pour qu’aucune équipe ne finisse à 0 point. Les deux premières équipes de chaque poule se sont retrouvées en demi-finale puis une finale a été mise en place. Au niveau de l’arbitrage, tout le monde s’y est collé. Matthieu (notre ancien volontaire service civique), un de ses amis, Alexandre et Sylvain (les employés de l’association), Yougourten (un adolescent de 17 ans) et Florian (bénévole souvent présent) ont arbitré à tour de rôle sans difficulté. Nous avons même fait arbitrer Mohammed, un jeune du tournoi qui était agacé d’être éliminé, cela lui a donné des responsabilités et lui a montré les difficultés de l’arbitrage. Le fait d’arbitrer l’a calmé, responsabilisé et il s’est senti à nouveau exister dans le tournoi. Un père, voyant que l’on manquerait d’eau nous a ramené un pack de 12 litres d’eau , preuve du bon état d’esprit remarquable présent sur l'ensemble du Terrain ce jour là. La distribution des coupes et récompenses s’est bien passée. Les enfants étaient à la queue leu leu et recevaient leur paquet de bonbons. Une coupe par équipe était décernée pour les quatre premières équipes avec une coupe spéciale pour Y., élu meilleur joueur et faisant partie de l’équipe la plus fair-play. Tous les enfants étaient super contents de cet après-midi et nous n’avons eu que des retours positifs. C’est le second tournoi qu’on organise et cela se passe de mieux en mieux, nous reconduirons l’expérience une troisième fois.

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Une belle évolution sur le terrain de foot !

Au début de mon intervention, il y avait beaucoup conflits, différents groupes sur le terrain mais aucune cohésion et communication entre eux. Les matchs se terminaient souvent par une bagarre car ils s’insultaient entre coéquipiers mais aussi avec les adversaires, le public. A cette époque, il n’y avait pas d’arbitre, ni de mise en place du système de gagne. Chacune des équipes jouait dans son coin sans se soucier des autres occupant le terrain à sa manière. D’un point du vue technique, le jeu n’était pas organisé, il n’y avait aucun échange entre eux. Le jeu était développé de manière individualiste, il ne se faisait aucune passe, aucun encouragement ou conseil de jeu. Il y avait des insultes qui fusaient pour un oui ou un non. Ils n’étaient pas organisés, tout le monde courrait pour attraper le ballon.

Au fur et à mesure de mes interventions, je me suis tout d’abord positionné en tant qu’arbitre afin de poser un cadre avec une certaine organisation. Je mélangeais les casquettes d’arbitre et de coach. A travers ce travail, je les encourageais pour les valoriser et permettais aux enfants les plus timides de prendre plus d’assurance.

La position d’arbitre était souvent demandée mais en même temps difficile à accepter pour eux dans le sens ou je recadrais. J’ai constaté qu’il avait du mal avec un cadre trop rigide comme le demande le foot. Cependant à force de répétions, de fermeté et d’impartialité envers les équipes, ils se sont mis à respecter de plus en plus le cadre, je m’arrangeais pour que mes décisions soit toujours cohérentes envers eux. Toutefois, j’adaptais mon attitude en fonction de l’enfant que j’avais en face de moi. Comme par exemple si je vois que c’est un enfant qui a des soucis avec le cadre, je faisais en sorte de l’assouplir un peu afin qu’il trouve sa place. Une fois qu’il a bien évolué et prit confiance à ce moment- là je resserrais un peu.

A l’inverse si l’enfant rentre directement dans le cadre, je le mets souvent en valeur mais s’il fait une erreur, je serai plus pointilleux qu’avec les autres car je suis conscient de son potentiel. Si l’enfant était timide, je le poussais en accentuant ses qualités. Pour un enfant qui est trop prétentieux, je le remettais à sa place en lui rappelant qu’il faisait certes des choses bien mais que tout son jeu n’était pas parfait non plus. Je pense qu’il est essentiel de le remettre face à sa réalité.

J’ai remarqué un réel sentiment d’implication de la part des enfants car ils sentent que l’adulte se donne entièrement dans l’activité et est partie prenante avec eux. Je leur ai montré que j’étais aussi passionné qu’eux et cela m’a permis de m’inclure dans le groupe et de gagner leur confiance.

Aujourd’hui je constate que sur le terrain bon nombre de règles que je leur ai transmises sont devenues un automatisme. Les insultes sont moins virulentes même si elles restent malgré tout un peu présentes. Ils ont intégré le système de la gagne et savent s’organiser entre eux. Je me positionne en tant que joueur et non plus arbitre-coach. D’un point de vue technique, ils jouent de manière collective en enchaînant un maximum de passes entre eux. Le groupe se régule de lui-même. L’état d’esprit collectif a pris le pouvoir sur l’esprit individualiste. Ils ont acquis qu’à travers l’intérêt du collectif, ils assouvissaient leur propre intérêt. (Comme par exemple, si 2 enfants se battent, les autres peuvent faire pression pour que l’histoire s’arrête et que le match reprenne donc en satisfaisant l’intérêt du groupe ils satisfont leur propre intérêt.)

Nous sommes même arrivés à mettre en place deux tournois de foot qui ont réuni en moyenne une bonne quarantaine de joueurs et qui se sont toujours bien déroulés, les enfants ont créés les règles de leur tournoi. Nous avons eu la surprise d’avoir une équipe de fille qui a participé. Plusieurs pères étaient présents pour encourager les petits et certains ados nous ont aidés à arbitrer quelques matchs.

A l’heure actuelle, un groupe de mère a suggéré de faire une équipe.

Le sport est un véritable vecteur éducatif afin de construire des savoirs faire et surtout des savoirs êtres, des règles de vie collectives essentielles pour le bien vivre ensemble, pour construire sa personnalité, se confronter et établir son rapport aux autres.

Sylvain et Jenny

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Jeux d’extérieur avec Vincent !

Ce mercredi 22 Octobre, Vincent Loffreda est venu proposer des jeux différents, ceux qu’on ne trouve pas dans les grandes surfaces : un beau jeu de plateau en bois fabriqué par un créateur de jeux de sa connaissance, et un jeu de croquets de salon, récupéré dans une brocante.
Vincent tient un magasin de jeux à Saint-Etienne à deux pas du quartier Tarentaise. Il fait des recherches sur les jeux existants au Moyen-Age ou à d'autres périodes de l'histoire, et il les édite, puis les fabrique.

Terrain d’Entente a pour postulat que nous sommes collectivement responsables de l’éducation des enfants, nous nous efforçons donc d’exercer au mieux cette responsabilité. Nous cherchons notamment à offrir aux enfants toujours plus d’espaces enrichissants. De façon à ce qu’ils explorent et se confrontent à du nouveau, de façon à ce qu’ils soient en situation d’apprentissage de manière ludique, gratifiante et prennent peu à peu confiance dans leurs capacités, leurs compétences.

Vincent connait et apprécie notre démarche. Il est d’accord pour nous rejoindre à raison d’un mercredi par mois et ce de façon bénévole. La volonté pour lui, comme pour tous ceux qui rejoignent régulièrement la petite équipe de Terrain d’Entente, de contribuer concrètement à l’ouverture aux cultures et à la créativité pour tous.

Mercredi 22 Octobre, nous rejoignons Vincent déjà sur le terrain, qui joue avec un enfant. C'est une froide journée, mais nous avons un beau soleil ! Progressivement, les enfants viennent essayer les jeux.

Le jeu de plateau peut se jouer à 2, 3 ou à 4. Le but est d'isoler les pions du ou des adversaires en enlevant les petits ponts de bois sur lesquels les pions de déplacent. Il s’appelle le PONTU

F. bat A., qui demande la revanche. Mais il joue avec ses gants, ce qui n'est pas très pratique !

Pour le jeu du croquet, il faut faire passer la boule dans les anneaux de fer.

 

Nous avons aussi amené le jeu des palets bretons, jeu que nous venons d’acquérir et que nous avions choisi avec les enfants au cours d’un conseil d’enfants. Ces temps sont proposés à raison de deux fois par mois. Un espace de parole qui encourage la libre initiative des enfants et leur apprend à devenir partie prenante dans les affaires qui les concernent.

 

C'est un bel après-midi de jeux !

 

De ces après-midis où les enfants sont encouragés à construire ensemble des relations positives, à trouver leur place parmi les autres, parce qu’ils ont un intérêt commun, celui de vivre un après midi riche et gratifiant, ce qui passe incontournablement par les autres.
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Un après-midi mandala géant !

Terrain d’Entente cherche à développer un partenariat avec tous ceux qui proposent des espaces de créativité. Parce que nous avons tous, petits et grands, ce besoin d’expression de notre sensibilité et de pouvoir à partager avec d’autres.
 
De plus, en étant présents semaine après semaine sur le terrain de jeux de Tarentaise, nous ressentons un autre besoin, celui de pouvoir communiquer d’une autre manière entre enfants et adultes. De partager ensemble, à la même hauteur des expériences où chacun s’implique, se sent concerné, peut contribuer à enrichir l’expérience commune. La relation d’autorité est essentiellement une relation affective, de reconnaissance mutuelle. Pour que cette relation se construise, il faut créer un climat propice. L’occasion de construire du beau, en se retrouvant tous, petits et grands sur le même pied d’égalité nous a paru le meilleur moyen possible.
 
Nous avons découvert le travail d'Esther Yaï, une artiste colombienne venue travailler en France depuis plusieurs années. Elle propose différents supports pour encourager l’expression de chacun au sein du collectif.
 
Mercredi 15 octobre, Esther nous rejoint sur le terrain, pour nous proposer de réaliser tous ensemble un mandala sur le terrain de jeux, à même le sol.
Les mandalas permettent une participation collective et intergénérationelle par une forme d'expression artistique. Nous lui avons donc proposé de venir une fois par mois sur le terrain afin d'animer des ateliers artistiques en extérieur.
Esther est tout d'abord venue voir comment se passait un après-midi sur le terrain. Elle a joué avec les enfants, a participé au goûter et a expliqué aux enfants ce qu'on allait faire tous ensemble. Tous les enfants étaient très attentifs, et ont vite été partants pour collecter des choses de la nature afin de créer le mandala le jour J.
Dans un premier temps, nous aidons Esther, à apporter tout le matériel de sa voiture au terrain. A notre grande surprise, nous sortons du coffre de la voiture bouquets de fleurs, sable coloré, pommes de pins, plantes, radis, pommes, feuilles, paille, cailloux et toutes sortes de matériaux ! Les enfants accourent en demandant ce que c'est, les plus petits voulant toucher, les grands partagés entre le désir de les prendre et celui d'attendre les explications.
 
Lorsqu'un certain nombre d'enfant est là, Esther trace à l'aide d'une craie attaché au bout d'une corde trois grands cercles sur le sol : ce sera le squelette du mandala. Les enfants regardent, fascinés et curieux de comprendre. Puis Esther leur demande les formes que l'on pourrait dessiner à l'intérieur : " des coeurs !". C'est partie : A. prend une craie et commence a dessiner, puis I. prend le relais. Une fois faits, il faut les remplir ! Alors F. s'applique à faire les contours avec des bouts de cailloux. Tous les enfants participent joyeusement, même si les filles sont les plus nombreuses, les garçons ne pouvant pas résister au foot. Le travail est délicat, car plus le mandala se remplit, plus il faut faire attention à l'endroit où l'on marche !
 
 
 
"Comment on va faire pour le garder intact ?" demande A. Esther explique que c'est une œuvre éphémère, qui va s'effacer. Une nouvelle maman est venue avec ses enfants, intriguée par cette animation. Nous lui avons expliqué les principes de notre association et l'avons invitée à participer à l'œuvre. Elle s'y est mise bien volontiers, avec ses deux enfants !
 
Le mandala prenait progressivement forme, devenait de plus en plus coloré. N. a eu du mal à faire les petits vases en argile, car celle-ci était très dure, mais elle s'est fait aider par ceux qui avaient compris la technique.
Le maire adjoint de la ville est passé ainsi que Josette, journaliste de quartier.
 
A la fin, le résultat était magnifique. Pour couronner le tout, Esther propose de nous asseoir tout autour du cercle, pour que nous fassions nous-mêmes partie du mandala. 
 
 
Une fois la photo prise, les enfants se sont précipités pour récupérer un petit bout de ce beau chef-d’œuvre éphémère !
 
 
Un après midi particulièrement posé, tranquille, où aucun ne s’est risqué à abimer ce travail remarquable. Nous avons vécu dans un climat à la fois sérieux et empreint de plaisirs partagés. Quand on propose du beau, de l’authentique, nous nous ouvrons ensemble à une attitude de respect mutuel qui apporte un délicieux sentiment de plénitude et de paix.
 
Notre façon de rechercher toutes les occasions possibles de nous retrouver et de construire tous ensemble des relations positives où chacun trouve sa place et enrichit le collectif.
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Olympiades du samedi 11 octobre 2014 : une journée réussie !

C'est après une journée comme celle-ci que nous nous rendons compte à quel point notre action est importante et porteuse de fruits.

Le projet des Olympiades a été lancé par Samia, qui fait son stage à Terrain d'Entente. Après deux journées de préparation (organisation du jeu, achat du matériel...), le jour J est arrivé. Notre équipe se retrouve au garage et nous préparons le goûter, les tapis, les caisses de jeu et le matériel dont nous aurons besoin pour l'après-midi. Nous sommes Josiane, Sylvain, Samia, Maëlle, Alexandre (c'est sa première journée avec nous !) et Gaïa. Et c'est parti pour le terrain, qui se situe à quelques rues du garage.

A notre arrivée, il y a quelques enfants pour nous accueillir, et une maman assise sur le banc, que Josiane vient voir discrètement pour lui dire le rôle qu'elle aura ainsi que les autres mères dans le jeu.

 

Nous déroulons les tapis et installons les jeux avec l'aide des enfants présents, car il y aura sûrement des enfants qui ne voudront pas participer au jeu.

 

Nous accrochons les affiches qui annoncent le thème de l'après-midi : une sur l'arbre où nous sommes installés, une sur un poteau, et une autre vers le toboggan.

 

Les enfants sont de plus en plus nombreux, petits et grands, garçons et filles, ainsi que les mamans qui s'installent sur les bancs.

 

Beaucoup sentent que la journée est particulière, et certains posent des questions sur le contenu de cet après midi et se préparent avec enthousiasme à cette perspective.. Nous annonçons à tous que nous allons faire un grand jeu collectif, les Olympiades, comme l'année dernière.

 

Lorsqu'il y a suffisamment de monde, des enfants de tous les âges, Sylvain les rassemble et commence à faire les équipes : nous laissons les enfants prendre l’initiative du choix de leurs co équipiers, mais nous faisons en sorte de mettre des petits avec les grands. C'est un peu le bazar : « je veux être avec lui ! », « on est que trois ! ». Mais Sylvain réussi héroïquement à constituer cinq équipes. La plupart des enfants accepte finalement de faire des concessions et de faire équipe avec ceux qu’ils n’ont pas forcément choisis. Nous commençons donc : Alexandre au jeu du tire à la corde, Samia à la course dos-à-dos, Maëlle à « vite on s'déguise ! » , Josiane à la course en sac, Sylvain à « question pour un champion » et Gaïa à « tous dans le journal ! ».

 

C'est parti pour des parties endiablées, où deux équipes se confrontent à chaque fois. A chaque partie gagnée, les équipes reçoivent un bout de parchemin où est écrite une énigme.

A. et R., deux enfants de 8 et 6 ans dont le comportement sur le terrain de jeux nous met parfois en difficulté, se laissent peu à peu prendre au jeu. A. reconnaît le jeu qu’il avait proposé lors d’un conseil des enfants, et dont nous avions repris l’idée. Voyant que nous nous amusions bien, A. et R. demandent à participer, intrigués par cette ambiance aussi festive. Samia se met avec R., Gaïa avec A., et nous faisons une partie, R. disparaissant sous les habits à enfiler mais courant de toutes ses forces avec la volonté de gagner et A. qui hurle « vite! Vite ! ». C'est une belle partie, où nous trouvons enfin un terrain d'entente, où les rires remplacent les insultent ; les sourires, les sourcils froncés ; et où les deux enfants qui grandissent trop vite jouent comme des enfants de leur âge.

 

Lorsque toutes les équipes ont participé à tous les jeux proposés, elles cherchent ce que signifient les énigmes : « elle a parfois le ventre rond, mais pas seulement parce qu'elle est gourmande », « 9 mois », « il vaut mieux éviter d'éveiller sa colère »...Les plus grands avaient déjà trouvé la réponse depuis longtemps.

 

Les enfants se précipitent alors en direction des mères qui papotent tranquillement sur le banc, fouillant les sacs, cherchant s'il n'y a rien dans leurs mains, impatients de découvrir a récompense. Et ils trouvent enfin la coupe, que l'équipe gagnante va se partager : ils courent sur le terrain de foot, heureux d'avoir gagnés !

 

Puis c'est l'heure du goûter ! Les enfants sont plus ou moins installés sur les tapis en attendant leur part, que Maëlle, Samia et W. distribuent les gâteaux préparés par Josiane, Maëlle et Samia. C'est le moment d'échanger sur les jeux. A. dit : « y a un enfant qui est tombé dans le jeu où faut sauter ! », « c'était trop bien les déguisements ! »

 

R. s'empare des lunettes de déguisement et court le plus vite possible pour que nous ne puissions pas le rattraper, mais Alexandre le rattrape et R. cède sous les chatouilles.

 

Josiane profite de la bonne ambiance pour parler à une jeune fille (11 ans) qui exprime souvent par son comportement provoquant les difficultés qu'elle a à gérer dans son quotidien et avec qui il est difficile de parler. Josiane lui dit qu'on voit bien qu'elle s'ennuie sur le terrain, que ce n'est pas facile de s'occuper de son petit frère toute la journée, et qu'on voudrait savoir si une activité lui ferait envie, comme un atelier de manucure ou coiffure, car notre objectif est de passer un bon moment avec tout le monde. Elle répond qu'elle aimerait bien un atelier coiffure, donc Josiane lui donne rendez-vous dans une semaine pour acheter le matériel nécessaire.

 

Quand le goûter est terminé, nous rangeons les tapis et les caisses avec l'aide de certains enfants. Puis W. qui veut savoir d'où vient la coupe, R. qui nous montre son mini skateboard en faisant une démonstration, I. chargée de surveiller la coupe que son frère va récupérer un temps avant (normalement) de la faire tourner aux autres gagnants...

 

C. arrive avec un peu de retard, toute triste de ne pas avoir pu participer au jeu. Mais nous la rassurons, le 2 novembre, place à un beau tournoi de foot !

 

Nous rentrons au garage accompagnés de W., enthousiastes, heureux d'avoir réussi cette journée, et plein de confiance pour les prochains jours: par le jeu, nous avons pu créer un véritable esprit collectif, rendre possible la communication les uns envers les autres, instaurer la confiance et permettre un après-midi hors du commun où tout le monde était bien.
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Le 22 juin 2014 avec Terrain d’entente : une belle fête !

"La richesse, la puissance, c’est bien autre chose que l’argent." Une belle fête pour affirmer que l’individualisme, le consumérisme ne sont pas une fatalité, que nous pouvons nous choisir une vie meilleure. Pour affirmer que nous avons profondément besoin de nous sentir exister les uns par rapport aux autres, que nous avons besoins de nous sentir proches les uns des autres, que nous avons besoin de nous sentir utiles les uns par rapport aux autres; Nous l’avons manifesté de façon vivante avec tous ces amis artistes qui nous ont donné de leur temps pour embellir cette fête, Bernt, Blandine, Grégory, Pierlou, les deux Mathieu, l'équipe du théâtre d'impro, Tijo le clown, pour nous offrir de la beauté, et de la joie. 

Tous ces habitants du quartier, 15 familles ont partagé cette journée, dont une dizaine très impliquées dans l‘organisation concrète. Des mères ont travaillé tout un matin pour réaliser de magnifiques gâteaux.
 
 
 
Des enfants sans leurs parents étaient également présents. Des amis qui soutiennent la démarche sont venus nous rejoindre. Terrain d’entente, ce sont les familles avec lesquelles nous nous sommes engagés pour assurer notre responsabilité collective dans l’éducation et la protection des enfants. Ce sont des personnes bénévoles, une personne employée, des jeunes qui font un service civique et parfois des jeunes travailleurs sociaux en formation. 
 
 
Nous sommes présents sur le terrain de jeux depuis 3 ans. Depuis tout ce temps, nous avons construit des choses ensemble grâce à l’enthousiasme des enfants et au soutien des familles. Ensemble, nous avons appris des choses qui sont essentielles. Nous avons appris que nous avions tous envie de construire des relations positives, que nous avions tous envie d’une meilleure compréhension et connaissance des uns et des autres. Et peu à peu nous apprenons ensemble à le vivre, nous apprenons la confiance, le respect, l'entraide. 
Au tout début de notre présence les mercredis et samedis après midis, Selma, Samia, Wassila m’avaient demandé: « Tu es française? Mais française de quelle origine?…. ». Ce qui a permis peu à peu de construire des rencontres sur les pays d’origine. 
Une évidence que nous avons ainsi souhaitez affirmer que, dans ce pays, la richesse provient essentiellement de la contribution, du travail de tous ceux qui sont venus des 4 coins du monde depuis des générations et des générations, et qui continuent à venir. Une évidence que c’est une richesse de prendre acte des multiples origines de la société française et de faire ensemble société, pour mieux comprendre et 
mieux construire la réalité en prenant en compte chacun. De nous occuper ensemble des affaires sociales qui nous concernent tous. De prendre en compte tous ceux pour lesquels la vie devient très dure et de construire les choses à partir de ce que nous comprenons tous ensemble des besoins, des envies. Quand on prend en compte les plus vulnérables, on construit pour tous une vie plus juste et plus humaine, on n’a plus besoin d’avoir peur. 
Terrain d’Entente met ainsi en évidence que la richesse, la puissance, c’est bien autre chose que l’argent. Nous avons peu de moyens financier, alors nous construisons à partir de la richesse de chacun, de la richesse de notre collectif qui sait construire toujours plus des liens d’entraide, qui sait participer à l’organisation de ce que nous avons décidé ensemble. Nous avons pleins de projets, ça ne fait que commencer!!!! 
 
Josiane Reymond 
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AG du 24 Mai 2014

Depuis 3 ans, nous sommes présents sur le terrain de jeux, le Mercredi et le Samedi après midi.
Nous: Claire, Josiane, Georges, Camille, Matthieu, Jennifer, Sylvain, Pierlou, Lucie, Chantal et bien sûr les enfants et leurs parents
On apporte des tapis, des jeux, les enfants et les adultes sont là de plus en plus nombreux. Ce sont des temps très importants qui se sont construits au fil des mois, tant avec les enfants qu’avec les adultes. Les enfants réclament cette présence régulière d’adultes, qui permet d’assurer le bien être et la sécurité de tous.
Les enfants partent et viennent librement, les différents jeux sont à leur disposition. On joue ensemble, on découvre de nouveaux jeux, des ateliers créatifs deux fois par mois, on s’entraine à différentes acrobaties (diabolo slake line, bolas, brésilienne….). Ils nous parlent de ce qui les préoccupe, de leurs envies, nous demandent notre présence dans certains conflits. Depuis ces trois ans, on repère une plus grande capacité des enfants à gérer seuls les problèmes, notamment sur le terrain de foot. Il nous semble que nous avons fait ensemble, au fil des mois, l’expérience du bien être que procure un jeu collectif qui est abouti. Les enfants apprennent ainsi à dépasser leurs contrariétés et à privilégier le temps du jeu collectif. On comprend ainsi ensemble que l’intérêt de chacun est conditionné à l’intérêt commun.
Nous sommes très centrés sur la prise d’initiative. Les enfants réclament notre aide pour réaliser un projet: animation d’un jeu collectif, organisation d’un spectacle pour animer les anniversaires une fois par mois. Nous avons fait des chasses au trésor, nous avons assisté à des spectacles de danse, des acrobaties….
Beaucoup d’enfants participent avec sérieux à nos réunions une fois par mois où chacun peut dire ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas dans nos temps de rencontre du Mercredi et du Samedi, chacun peut faire des propositions. Nous essayons ensemble de trouver des solutions pour résoudre des situations difficiles, ou des situations conflictuelles, de façon à ce que chacun trouve sa place et se sente partie prenante dans ce collectif.
Notre démarche c’est d’affirmer notre responsabilité collective de l’éducation des enfants. L’éducation des enfants concerne tout un quartier. Les parents ne peuvent pas consacrer toute leur énergie à s’occuper des enfants, ils ont plein de choses à tenir pour assurer le quotidien : de nombreuses démarches, des préoccupations, ils sont épuisés parfois. Notre présence auprès des enfants, deux après midis par semaine représente un petit relais auprès des parents.
Nous connaissons aujourd’hui un bon nombre de familles du quartier. Certaines ont pu faire connaissance avec d’autres en venant nous rejoindre sur les tapis. Nous partageons ensemble les préoccupations, nous tissons des liens d’entraide, nous sommes présents parfois pour assurer des démarches administratives. Nous nous organisons ensemble pour réaliser des projets. Nous ne ratons aucune occasion pour vivre ensemble des temps enrichissants, des temps de partage et de fête. Notre façon de construire ensemble un climat de confiance, où chacun trouve sa place.
On part ensemble des besoins, des envies. Des projets deviennent possible avec la participation de tous, notre petite équipe, les enfants, les adultes. Et ça fonctionne de plus en plus. A force de tâtonnement, on trouve peu à peu la meilleure façon de nous retrouver collectivement. On a des progrès à faire pour le temps des anniversaires. C’est toujours à construire et à améliorer.
Les centres de loisir proposent de nombreuses activités, les enfants qui le peuvent, ont beaucoup de plaisir à y aller. Notre spécificité, c’est de faire à partir des idées des enfants et des adultes, et de compter sur tout le monde pour les réaliser. Avoir peu, permet de développer l’ingéniosité, la créativité. C’est possible si on appartient à un collectif. On devient riche de toutes ces expériences qu’on a construites ensemble.
Ce que nous avons construit depuis tous ces mois :
 
Malgré des conditions de plus en plus précaires qui se sont dégradées tout au long de l‘année, nous n’avons pas de local depuis Février 2013, nous avons pu développer des projets, grâce à l’enthousiasme des enfants et au soutien des familles.
Nous avons donc ces rendez vous réguliers du mercredi et du samedi, qui s’enrichissent au fil du temps.
Nous avons également partagé des temps de pique nique. Nous avons fait des galettes sur le terrain, nous avons fêté la chandeleur, avec les bonnes crêpes de Fadila. Nous souhaitons pouvoir faire plus souvent de la cuisine, cette année. Pierlou va nous aider à construire un four plus efficace, notre premier avait été réalisé à partir d’un bidon de peinture…..
-Avec le Centre Social du Babet :
Nous organisons des sorties au bord de l’eau au mois d’Aout, que nous allons reconduire cette année. Le babet nous a beaucoup aidés cette année en mettant à disposition une salle pour qu’on se rencontre entre femmes les vendredis après midis. Ce temps est ouvert à toutes les femmes du quartier. Ces temps de rencontre sont différents chaque semaine. Quand on est en petit comité, on aborde des questions plus philosophiques sur nos valeurs, nos conceptions. Beaucoup d’échanges sur la façon de vivre ailleurs, dans d’autres régions, sur le pourquoi de l’arrivée en France, des échanges d’informations pour assurer les démarches administratives, les bonnes adresses. On aborde les questions sur la façon dont on s’organise ensemble pour réaliser nos projets.
Nous nous entraidons : nous faisons ensemble des démarches qui seul, deviennent difficiles : le trésor public, une assistante sociale, la recherche de logement, la recherche de travail, la recherche de mobilier, aide à un déménagement.
-Nous profitons de la médiathèque où Claire accompagne des petits groupes. Les enfants découvrent des livres à partir de leur questionnement…. Notre présence permet de privilégier l’échange entre les enfants. Ce que savent les uns est partagé avec l’ensemble du groupe, chacun s’impliquant dans la réflexion. Nous avons cette année beaucoup plus profité des projections de films proposés par la cinémathèque.
 
-Chantal :
Elle est art thérapeute et propose un atelier d’expression artistique, centré sur la couleur, les formes, la créativité. Elle propose des matériaux qui permettent des résultats très esthétiques.
Ces temps créatifs sont proposés à raison de deux Samedis par mois, à un petit groupe d’enfants et d’adultes intéressés.
-Canticum Novum propose des ateliers aux enfants :
Cette association d’artistes, centrée sur les musiques du monde, a fait le choix d’accueillir à notre façon, de manière libre et gratuite. Les enfants qui sont intéressés participent à des ateliers chant, musique, création de jeux, à raison de deux fois par mois, et ce sur une période de trois ans.
Cette association souhaite que l’art, la culture s’inscrive peu à peu dans le quotidien et s’adresse à tout le monde. Elle est donc très intéressée par notre partenariat, sachant que sur le terrain, nous accueillons tout le monde.
-Rencontres sur les pays d’origine, tous les deux mois :
Ces rencontres se sont construites à partir des discussions avec les familles sur le terrain: certaines familles sont arrivées en France tout récemment.
C’est pour nous tous un grand enrichissement de pouvoir partager une autre façon de vivre, découvrir d’autres réalités, pour mieux se connaitre, mieux se comprendre.
Ces rencontres sont l’occasion d’accueillir et reconnaitre chacun avec son parcours spécifique.
Les familles apportent un plat traditionnel qu’on partage, des belles robes pour danser, une darbouka pour chanter. Nous avons découvert la Kabylie, la Turquie, St Etienne, la Géorgie avec un diaporama commenté par les mères qui l’ont préparé.
Nous avons un classeur à disposition de tous, avec de belles photos, un petit commentaire écrit sur chaque soirée. C’est un bon médiateur pour parler de ce qu’il est possible de construire ensemble.
Certains membres de l’association Canticum Novum sont présents à ces rencontres. Nous avons vécu dernièrement un temps de musique exceptionnel.
-Les Moyens du Bord :
Des amis qui s’intéressent à notre démarche et qui nous soutiennent depuis le début. Des échanges autour du conte sont prévus dans leur jardin pour cet été, Nous réfléchissons ensemble et, organisons des temps de partage d’expérience.
-Le conseil des enfants :
C’est l’occasion proposée deux fois par mois à tous les enfants qui le souhaitent de prendre la parole. Chacun peut dire ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas dans nos temps de rencontre du Mercredi et du Samedi, chacun peut faire des propositions. Nous essayons ensemble de trouver des solutions pour résoudre des situations non satisfaisantes, ou des situations conflictuelles, de façon à ce que chacun trouve sa place et se sente partie prenante dans ce collectif.
C’est un apprentissage de la vie démocratique où la parole des enfants est prise en compte et permet concrètement que nos rencontres s’adaptent aux besoins et envies manifestés, où les règles de la parole sont tenues par les enfants eux-mêmes.
Les demandes des enfants sont ensuite prises en compte par l’équipe des bénévoles et salariés, par exemple venir sur le terrain le Dimanche après-midi (1 fois par mois depuis février 2014)
Quartier Libre souhaitait nous mettre à disposition des bacs de jardinage, la municipalité a refusé de les déplacer. Mais ça nous a donné l’envie de faire un échange d’expérience autour du jardinage avec des amis paysans qui pratiquent l’agriculture biologique. Nous allons pouvoir partager, avec quelques familles une semaine à Retournac.
Publié par adminbis dans AG, 0 commentaire