Témoignage

TERRAIN D’ENTENTE A L’HEURE DE L’OVALIE

Tournoi à Saint-Etienne

Depuis septembre 2018, un partenariat entre l’association Terrain d’Entente et le club de rugby de Saint-Etienne, le RCSE, a déjà permis à 11 enfants de pratiquer le rugby de manière régulière : 5 en 2018 et 8 en 2019, dont 2 qui sont restés les deux années.

Ainsi, ces enfants (dont deux filles), âgés de 5 à 11 ans, participent aux séances d’entrainement les mercredi après-midis et vendredi soirs, ainsi qu’aux 9 tournois annuels avec les équipes des moins de 6, 8, 10 et maintenant 12 ans du RCSE.

Le rugby -seul sport de combat collectif – impose naturellement l’entraide et la solidarité pour affronter les difficultés. Ce qui correspond pleinement aux objectifs pédagogiques proposés par Terrain d’Entente.

En effet, ce sport éducatif cumule par sa pratique des valeurs propres aux sports de combats (le respect de l’autre, l’humilité et la confiance en soi) ainsi que celles que l’on retrouve dans les sports collectifs (solidarité, esprit d’équipe, capacité d’écoute et de communication et confiance en l’autre).

Bien que parfois certains(es) n’ai pas tout le temps l’envie de participer, les familles assurent pleinement la continuité éducative indispensable pour la pratique d’une telle activité et accompagnent leurs enfants jusqu’à l’Etivaliére (lieu des  entraînements) et même au-delà pour les tournois : Feurs, Roanne, Montbrison, Villefranche, Lyon, Roche la Molière, Villeurbanne, etc.

Cette assiduité à la pratique d’une activité, qui nécessite d’importants efforts psychomoteurs et de discipline, provoque des évolutions d’attitudes considérables et remarquables sur l’écoute attentive des enfants durant les moments d’explication de consigne d’un jeu et ainsi directement sur le respect des règles et du déroulement de ce dernier.

D’ailleurs, il arrive maintenant que nous ayons droit à une partie de rugby durant nos temps de présence sur le parc Jean-Ferrat, sans les plaquages pour le moment…

Cette activité a aussi permis à Saïf, Ibrahim, Sabri, Youness, Lowan, Azziz, Amine, Karim, Djiane, Célia et Adem de découvrir des Oscar, Manoé, Martin et autres Maxime. Cela peut paraître évident ou défendu par nos institutions, mais ce projet a mis en valeur le cloisonnement racial dont sont victime les enfants des quartiers de Tarentaize et Beaubrun. En effet certains enfants ont manifesté leur curiosité, appréhension à pratiquer auprès des camarades de jeu : « bizarres », « aux cheveux jaunes ». En questionnant un peu on s’aperçoit que ce sont pour certains les premières relations établies avec des enfants « blanc » !

En effet, le rugby –  encore perçu comme un sport « élitiste » – attire bien souvent les classes sociales les plus aisées, bien qu’au club de Saint-Etienne il existe déjà et au-delà de ce partenariat une certaine mixité.

Enfin, nous avons sollicité la municipalité et l’Etat pour un accompagnement financier de ce projet coûteux en accompagnement, transport et prix de la licence, mais restons sans réponse de leur part actuellement. Fort heureusement, le RCSE a fait un effort considérable pour rendre ce partenariat possible, en réduisant de 70 % le prix des licences pour les enfants de Terrain d’Entente !

A suivre…

Bertrand.

Tournoi à Roche La Molière
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La Ferme des Fromentaux nous est toujours ouverte!

C’est devenu une tradition, au mois de Février, nous partons à plusieurs familles pour aller saluer nos amis de la ferme des Fromentaux qui nous accueillent chaque été. 

A la fin de l’hiver, les chevreaux viennent au monde. Nous avons eu la chance unique l’an passé, que l’un d’entre eux naisse sous nos yeux. Un très fort moment d’émotion.

Ce 22 Février, nous nous sommes retrouvés à 35 personnes dont 22 enfants de 2 à 12 ans. Notre voyage s’est effectué par le train. Un magnifique trajet à travers la campagne  » on ne voit pas le temps passer! » le reste du parcours pour rejoindre la ferme s’est fait à pied pour les enfants. L’occasion d’admirer le vol des canards et leur façon singulière de se glisser sur l’eau pour atterrir; de se demander « qui a pu mettre toute cette eau? » pour permettre à cet immense fleuve de circuler sur une telle distance!; de saluer ce grand père que nous avons croisé sur notre chemin et qui a su tirer de son jardin de quoi attirer les chevaux pour qu’ils viennent nous manger dans la main et acceptent de bonne grâces toutes nos caresses. 

L’occasion enfin, de se sentir fier d’avoir su parcourir une telle distance à pied, et de reconnaître le toit de la ferme de nos amis.    

Nos amis qui nous attendaient avec leur chaleur habituelle, et qui nous ont offert un cadeau inoubliable.

Cette année les chevreaux nous ont fait de la place dans leur box! Un moment magique et très impressionnant. Nous avons pu prendre tout le temps nécessaire pour oser nous assoir auprès d’eux, pour arriver peu à peu à garder le silence, à être moins agités, moins inquiets, moins apeurés face à cet évènement inédit ….et petit  à petit, plusieurs chevreaux sont venus nous saluer, nous faire des calins!!! Le temps s’est suspendu…. L’apaisement était palpable!

La journée était particulièrement chaude, il a été possible de faire un barbecue qui nous a rappelé les plaisirs de nos dernières vacances d’été.

Nous avions une longue journée à notre disposition, la cabane qui avait un peu souffert de l’hiver a pu être réparée avec la contribution de tous les enfants, les plus grands soutenant l’effort des plus petits.

On a même eu le temps d’aller saluer à nouveau nos amis les chevreaux.

Renée Jo et Dédé ont bénéficié d’un véritable banquet qui avait été réalisé par toutes ces femmes qui s’était levées dès l’aube pour faire ainsi honneur à nos hôtes.

Une de ces journées qui nous ressource, une fantastique opportunité pour se retrouver en symbiose avec cette nature qui nous porte, qui nous nourrit, et qui nous donne envie d’en prendre soin. Durant ces journées « nature » c’est évident pour chacun qu’aucun papier, aucun  détritus ne doit venir souiller cet environnement magnifique.

Voici les impressions de Mirela, qui effectue son service civique parmi nous et qui découvrait cet espace.

« Nous avons  pu effectuer une journée sympa et formidable à Retournac en train avec les enfants ainsi que leur mamans. À l’arrivée une femme ainsi que son mari nous attendait pour pouvoir aller à la ferme. 

Une  fois arrivés à la ferme  c’était l’heure de prendre le déjeuner avec les enfants et les mamans qui mangeaient à part afin de pouvoir profiter entre elles  sans leurs enfants.
L’après-midi nous nous sommes rendus à la ferme pour voir les nombreux bébés chèvres ainsi que les chevaux. Ensuite avec les enfants nous  nous sommes rendus à la cabane qui avait déjà était construite afin de rajouter des éléments. Ce jour là les enfants apportaient le bois  et tous ensemble on essayait de participer à différentes tâches. 
Ensuite on a pu jouer au petit lu et à différentes activités   telles que jeux de cartes, au ballon, faire de la balançoire.
Il faisait beau et toutes les conditions étaient là afin de passer un moment formidable .

Avant de prendre le chemin et de rentrer à la maison les enfants ont pris le goûter.
C’était une journée joyeuse pour tout le monde. Beaucoup d’enfants n’ont pas la possibilité de sortir de leur quartier et cela était une première pour certains d’entre eux .
Ils découvraient en quelque sorte le monde et tout ce qu’il les entoure. »

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SEJOURS A MONTMIRAL – ETE 2019

A l’initiative de quelques familles et enfants fréquentant régulièrement l’association, nous avons construit ces deux séjours dès le mois de janvier 2019, avec comme finalité de proposer un cadre de « vacances » aux familles qui n’ont aucune – ou peu de – perspective de départ durant l’été. L’objectif restant toujours pour Terrain d’Entente que les projets s’adressent à tous, de manière inconditionnelle.

Nous avons tout d’abord appréhendé les besoins et attentes de chacun et les avons adaptés à nos opportunités et moyens à disposition : c’est ainsi que ce sont dessinés ces deux séjours sur le site de la Ronde lierre, à Montmiral (26) – les propriétaires étant sensibles à notre démarche.

La commission chargée de cette organisation s’est réunie très régulièrement durant plusieurs mois. Elle a choisi de séparer les deux séjours. 

-Le premier concernait  un groupe d’enfants, moteur de l’initiative, du 01 au 05 juillet

-un second groupe, du 05 au 09 août, composé autour de familles très investies dans la construction de ce projet et qui avaient bénéficié de vacances collectives avec l’association à la ferme des Fromentaux l’année précédente.

Afin d’accompagner leur bon déroulement, une équipe pédagogique s’est organisée pour partager  ces deux semaines : Kaoutar, Ramzi et Bertrand. Lors du premier camp, Lyina, volontaire en service civique est venue compléter cette équipe.

A l’exception de Bertrand, qui connaissait déjà le lieu, l’ensemble des participants sont partis à l’aventure dans ce site qui nous propose un type d’accueil assez particulier : dormir dans des cabanes – sans électricité ni connexion – pratiquer l’équitation, cuisiner dans une ancienne grange, cohabiter avec les nombreux animaux et insectes présents. Ceci, avec une vue imprenable sur la Drôme des collines…

Une fois passé les difficultés administratives imposées par nos partenaires financiers (CAF pour le séjour enfant et ANCV pour le séjour famille), nous avons limité notre présence à 19 personnes sur chaque période. Ceci nous semblait être la limite maximale pour un accueil digne de ce nom. Nous avons eu connaissance seulement le matin même du départ pour le premier séjour (et la veille pour le second), de la liste définitive des participants et encadrants.

Ensuite, nous avons été accueillis par Brith et Olivier, propriétaires du site, qui nous ont réservé l’accès exclusif de tout l’espace dès notre arrivée et durant les 10 jours de notre présence.

Tout s’est très vite enchaîné !

Bien qu’ayant collectivement étudié et programmé nos départs respectifs, le déroulement du séjour s’est improvisé de manière assez spontanée, magique et bienveillante. Notamment, lors du séjour « famille » ou l’implication de chacun est progressivement devenue égalitaire.

La sortie du quartier par ce voyage vers un site aussi sobre et naturel a eu des impacts rapidement évaluables, auprès des enfants notamment, par de l’entraide et de la bienveillance permanente, une restriction des conflits exponentielle (3 accrochages en tout) et une utilisation des insultes quasi réduite à néant durant ces 10 journées… ce qui n’est pas rien!

Les sourires, temps de partage et envie de rester et/ou d’y retourner sont clairement des indicateurs positifs de ces actions.

Très loin des sorties dites « de consommation » – à l’exception d’une journée au lac, avec une activité pédalo – nous avons pris beaucoup de plaisir à :

  • La réalisation de taches de la vie quotidienne, vaisselle, courses, cuisine, nettoyage, avec un planning pour le premier séjour et à l’instinct pour le second.
  • Au partage de temps de jeu de société, jeux collectifs nocturnes et parties de foot endiablées sur la carrière du centre équestre.
  • Boire de l’eau et limiter la consommation de produits sucrés après épuisement rapide des importantes réserves.
  • Combattre nos peurs de l’équitation, des insectes, souris, chiens, du noir, de l’eau et de la collectivité.
  • Passer 5 jours et 4 nuits en extérieur – parfois en période de canicule.
  • Progressivement oublier certaines contraintes vestimentaires et esthétiques que nous nous imposons dans nos quotidiens respectifs à Saint-Etienne

Nous avons basculé vers ce que Pierre Rabhi nomme : la « sobriété heureuse ».

Reprendre l’ensemble de ce qui s’est passé sur ces deux semaines serait impossible et/ou irrespectueux pour ces temps individuels et collectifs qui seront à jamais gravés dans nos mémoires et tellement importants pour nos vies futurs et réciproques. 

Néanmoins les échanges que nous entretenons entre participants depuis notre retour sur Tarentaize parlent d’eux-mêmes et nous souhaitons provoquer de nouveau ce type d’action pour l’été prochain, Inch Allah !

L’équipe et les parents des enfants présents sont unanimes sur l’impression d’émancipation et l’ambiance qui s’est très largement améliorée lors des terrains depuis le déroulement de l’ensemble des actions que nous avons établies durant cet été.

Mais, la question demeure : aurons-nous suffisamment de force humaine, partenariales et financières pour perpétuer cette expérience durant l’été 2020 ???….

A suivre…

Bertrand.

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Une journée à Retournac pendant les vacances de février

Les sorties à Retournac sont devenues une tradition depuis plusieurs années. Ces journées représentent une respiration considérable pour les habitants de notre quartier  qui n’ont que trop peu d’occasions de bénéficier d’espaces de ressourcement. Nos amis paysans de la Ferme des Fromentaux sont ravis de nous faire partager cette magnifique nature qui nous offre si généreusement ses charmes. 

Nous étions 28 personnes à profiter de cette belle journée ensoleillée. Des petits, des plus grands, des mères de famille. Nous avons voyagé en train. Le trajet a été calme et joyeux. Nous avons pu à loisir admirer le beau défilé de la Loire scintillante, nous enthousiasmer des troupeaux de vaches et de moutons qui broutaient dans les près. Ce sont pour nous, gens de la ville, des spectacles plutôt inédits et que nous savons apprécier à leur juste valeur.  

Tout a contribué à ce que cette journée soit joyeuse et paisible pour chacun d’entre nous. Tout d’abord l’accueil  simple et amicale de nos hôtes qui nous signifient à chacune de nos visites  que nous sommes ici chez nous.  

Eh puis aussi toutes les découvertes que nous avons fait ensemble. Nous avons pu nous réjouir face au cheval et à l’âne qui nous ont accordé leur confiance en acceptant de manger dans nos mains l’herbe qui nous leur offrions; des lapins un peu craintifs mais que nous sommes parvenus à caresser un peu; des canards qui barbotaient langoureusement dans la Loire qui scintillait de mille feus.  J’ai laissé le meilleur pour la fin! 

Nous sommes arrivés en pleine période de mise à bas des chèvres, de nombreux chevreaux étaient encore sous la mamelle de leurs mères et une jeune chèvre à mis son chevreau au monde sous nos yeux! Une expérience complètement nouvelle pour nous tous, impressionnante. Les questions ont fusé, Teddy Lou a pris le temps d’expliquer, de commenter l’évolution de la sortie du chevreau du ventre de sa mère. Les enfants ont réalisé que nous avions un peu la même façon de venir au monde. Nous sommes de la famille des mammifères. Dans les heures qui ont suivies, le chevreau tentait de faire ses premières pas. C’est ce qui nous distingue le plus de cette famille de mammifères, notre lente évolution vers l’autonomie. De belles questions, de belles prises de conscience sur la magie de la vie….

Une émotion aussi forte nous a ouvert considérablement l’appétit. Heureusement parce que chaque famille avait prévu des plats exceptionnels en quantité impressionnante!

Nos amis paysans sont venus à notre table. Nous étions près de 40 à partager ce repas. Une occasion très conviviale de faire un peu plus connaissance, de créer des liens, de mieux comprendre la réalité de nos modes de vie tellement différents. Sachant que ces amis sont pour la plupart bénéficiaires du RSA comme de nombreuses familles qui font partie de notre collectif. Nous pouvons mesurer ensemble les contraintes de chacun, le travail considérable que nécessite l’activité d’une ferme et la joie aussi de se sentir en accord avec la nature, d’en prendre soin, d’y contribuer collectivement ce qui rend soutenable toute cette charge de travail. Tout comme notre collectif qui organise des évènements qui peuvent aboutir parce que nous sommes ensemble pour les réaliser.

Pour le retour nous avons décidé de faire le trajet à pied jusqu’à la gare pour profiter de cette belle nature. Aucun enfant ne s’est plaint de la fatigue, trop occupé à grimper sur les rochers qui bordaient le sentier forestier,  à se remémorer   ensemble tout ce que nous avions découvert, à se passionner sur la vie des animaux. 

Des journées qui permettent d’approfondir nos liens qui se tissent depuis toutes ces années, entre enfants et adultes, de rêver à d’autres sorties en familles, à d’autres projets plus ambitieux, d’éprouver le bénéfice d’appartenir et de construire ensemble ce collectif. De percevoir que les autres sont notre force et notre ressource pour développer ce qui est nécessaire pour que le quotidien devienne meilleur pour chacun d’entre nous. 

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L’émission de France Inter Vendredi 22 Février

Je reçois un appel téléphonique de Sandrine OUDIN, journaliste à France Inter, responsable de l’émission « Les bonnes ondes ». Elle m’explique qu’elle a découvert notre site et s’est enthousiasmée de notre démarche, elle souhaiterait nous rencontrer mais elle imagine que l’hiver, nous ne sommes pas présents  sur le terrain. Je lui réponds que nous sommes présents tout au long de l’année, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. 

Nous prenons rendez vous le mercredi 13 Février. Elle m’apprend qu’une équipe de journalistes de  France Inter sera présente très prochainement  à St Etienne pour interroger le mouvement des « gilets jaunes » et  tenter de comprendre la réalité et les questions qui se posent sur notre territoire.

« Les bonnes ondes » ont pour principe de saluer les initiatives positives qui sont actives dans les différentes régions du territoire. A St Etienne, l’attention de France Inter a été retenue par ce qui se construit dans notre collectif depuis près de huit ans!

De nombreux adultes de notre association se sont donnés rendez vous ce jour là. Malgré la peur de parler au micro de Sandrine OUDIN, ils souhaitaient  être présents pour témoigner du sentiment d’abandon partagé par beaucoup. Plusieurs ont trouver le courage de prendre la parole. 

 « C’est un quartier à part, c’est un quartier pauvre ». « Vous voulez dire qu’il n’y a rien ». « Oui, il n’y a rien pour nous« . « La vie est très dure, on coule, on n’arrive pas à remonter à la surface« .   

Ils ont souhaité dire également ce que  nous savons construire tous ensemble années après années,  ce qui nous redonne de l’espoir, ce qui nous aide à tenir le coup parce que nous n’avons plus le sentiment d’être seuls pour faire face aux difficultés qui s’aggravent.

« Terrain d’Entente c’est gratuit, ça ne nous coûte rien du tout. Grâce à Terrain d’Entente, toutes les familles sortent, sinon il n’y a rien. C’est une sorte d’oxygène pour moi. Terrain d’Entente a rempli le gros trou dans ma vie ». 

Les enfants ont su dire ce qui était important pour eux, se retrouver avec d’autres, sortir de la solitude, être moins souvent devant cette télévision où l’on s’ennui beaucoup.

« Ils nous aident  à s’aimer avec les autres, ils font des activités avec les moyens du bord« .   

Sandrine nous a consacré un après midi. Malgré les contrainte de son émission, en 5 minutes, elle a su mettre en valeur ce dont Terrain d’Entente est témoin depuis toutes ces années.

« Des gens prêts à se mobiliser quand ça a du sens pour eux« .  

Un grand merci pour ce travail.

Pour entendre l’émission :  https://www.franceinter.fr/emissions/la-solution-a-tout

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La biennale de TRACES le 24 Novembre 2018 salle Descours

TRACES est un réseau régional d’ associations, d’artistes, de chercheurs, d’institutions patrimoniales  qui s’est constitué dans les années 1990-2000. Il crée régulièrement des évènements qui  mettent en évidence que les mouvements migratoires  font partie de l’histoire de la région comme de son devenir. Les différents acteurs s’investissent dans des actions sociales, scientifiques, politiques et culturelles qui prennent en compte ces faits migratoires. Le premier objectif du réseau est de travailler à changer les représentations pour espérer un effet concret sur les rapports sociaux. 

Tous les deux ans, ils organisent des manifestations sur toute la région, ouvertes à toutes les initiatives, pour mettre en valeur l’histoire, la mémoire et l’actualité des migrations.

De nombreuses familles, adhérentes de Terrain d’Entente, ont vécu des parcours d’immigration et ont éprouvé cette expérience difficile, insécurisante d’avoir à s’intégrer sur un territoire  inconnu, de tenter de construire son avenir en terre étrangère. Nous nous reconnaissons donc dans les démarches entreprises par ce réseau. Aussi, lorsque l’association Les moyens du Bord nous a sollicité pour organiser un évènement avec le collectif Agir Abcd de Montreynaud, nous avons immédiatement ressenti l’importance de nous y impliquer. 

Depuis plusieurs années, nous avons construit des liens d’amitié avec cette association. Nos temps de partage autour d’ateliers d’expression artistique, de jardinage, de journées festives ont crée une relation durable et bénéfique pour tous les membres de ces deux collectifs. Au fil des années, nous nous enrichissons de notre diversité. Nous trouvons parfois des espaces communs qui amplifient nos actions respectives.

La biennal de TRACES, a représenté pour nous une opportunité de nous manifester ensemble sur l’espace publique, avec l’intérêt également de découvrir l’association de Montreynaud. 

Cette proposition nous a été faite suite à l’annonce d’un livre que nous  réalisons sur l’histoire de Terrain d’Entente. C’est un livre à plusieurs voix qui  est l’occasion de récolter des témoignages de parcours d’immigration de femmes. Ces textes évoquent la solitude, l’absence, l’isolement, puis la rencontre avec Terrain d’Entente. Voici ce qui se manifeste en substance:

« J’ai trouvé avec ces femmes qui ont toutes grandies ailleurs, une identité…. 

Terrain d’Entente, c’est comme une famille qui redonne de l’espoir qu’on peut faire plein de choses, que c’est jamais trop tard. 

Il suffit de trouver un lieu, des gens qui font des choses ensemble, c’est tout. « 

Dans cet ouvrage, des femmes prennent la parole. Elles rapportent des histoires de vie portées par la volonté de rester forte et vivante face à la dureté de la vie. Nous découvrons des portraits qui mettent en évidence cette extraordinaire capacité à s’arracher de sa conditions, des déterminismes, de son destin social. Les ultimes efforts qui sont réalisés envers et contre tout.

Pour cette journée du 24 Novembre, 4 d’entre nous ont pris la parole, elles ont écrit et lu leur témoignage de leur parcours de vie, devant tous ceux qui ont répondu à l’invitation. Ces différentes paroles ont été mises en valeur par des temps de musiques et de chants qui offraient une respiration, la possibilité de faire tomber un peu le niveau d’émotion qui s’est manifesté tout au long de l’après midi.

L’assistance a pu mesurer la dureté de ces parcours de toutes ces femmes déterminées à tenter sans relâche d’offrir un avenir meilleur à leurs familles.  

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Echange avec Fyala, adhérente à Terrain d’Entente

Josiane

Fyala je te remercie bien de te prêter à cet exercice, ça va nous permettre de parler un peu de terrain d’entente et du café des femmes

 

Fyala: d’accord

 

Josiane:  Donc voilà, juste savoir comment t’as connu terrain d’entente.

 

Fyala

d’accord. Alors j’ai connu Terrain d’entente  en 2014, c’était en novembre je crois. Je suis venue déjà en France en 2014, en Juin 2014. Je suis venue pour la france pour une vie meilleure et pour un avenir pour mes enfants, c’était ça le but de venir en france. Déjà que j’ai déraciné mes enfants, c’était très dure pour nous. et en arrivant en france je connaissais personne, mes enfants se sentaient seuls, abandonnés. Et j’ai remarqué qu’ici les enfants, chacun jouait seul et j’ai poussé mes enfants vers les enfants pour qu’ils jouent ensemble , mais rien… Et peu à peu j’ai connu des parcs. Et après j’ai connu le parc qui est juste derrière la médiathèque, je peux, je peux pas dire le nom. Et je voyais des personnes avec des enfants, il y avait des tapis, il y avait des grosses caisses rouges avec beaucoup de jouets. Et les enfants jouaient tous ensemble, et les grands il s’occupaient des enfants ils étaient très gentils et tout ça. Et moi j’étais de loin et  je me demandais mais c’est quoi ces gens, c’est qui ? est ce que je peux pousser mes enfants vers eux? Et je disais à mes enfants allez y allez y, essayez de rentrer parmi ces enfants. Et mes enfants ils y allaient. Et moi j’étais tellement timide, je connais personne, j’avais pas le courage d’aller vers eux et demander ce que c’était. Je suis timide de naissance.

Et après quand je marchais avec mon grand fils j’ai aussi  remarqué que toujours il saluait un adulte. Alors je lui demandais, d’où tu le connais lui? Et il me répondait mais maman ils sont derrière la médiathèque, ce sont eux qui jouent avec nous. Et un jour en revenant des courses je les voyais ranger, c’était fini le temps des jeux, ils rangeaient leurs grosses caisses. Alors là je me suis dit, ça y est, je vais demander à ces personnes qui sont-ils?  Qu’est ce qu’ils font? Alors j’arrête une petite jeune fille qui travaille dans l’association Et là je leur demande excusez moi, je voudrais vous poser une question, qui êtes vous? Vous êtes une association? Vous êtes qui? Alors tout gentiment elle me répond oui nous sommes une association, nous sommes toujours derrière la médiathèque le mercredi le samedi, il y a même un café des femmes, tu seras la bienvenue. Et tout ça. Alors je me dis c’est super…encore j’étais seule, moi même,  je me sentais seule, ça veut dire j’avais personne.

Alors le mercredi après midi j’ai pris mes enfants et je suis partie derrière la médiathèque et là je me suis approchée et c’est Josiane qui la première m’a fait la bise elle était toute chaleureuse elle m’a pris dans ses bras elle m’a dit voici terrain d’entente, et voilà tout ce qu’on fait  et tout ça . Et j’étais tellement contente, là  je me suis parlé à moi et je me suis dit, là je suis tombée sur un trésor. parce que  j’étais seule ici. Après j’ai vu Claire, elle était présente aussi le mercredi, elle s’est présentée à moi, ils jouaient avec mes enfants., ils saluaient tout le monde et tout ça…Ca m’a fait très chaud au coeur j’étais très contente en arrivant à la maison. J’ai dit à mon mari j’ai trouvé des gens, ils sont très sympa, il y a même un café des femmes vendredi j’y serais. Et vendredi est venu et je suis venue et là j’ai fait la connaissance des autres femmes. J’ai pu parler aux gens, j’ai pu connaitre des gens et tout ça.

En premier  J’étais un petit peu timide mais ….à force d’y aller…parce que,  après je ne ratais pas un café des femmes. J’habite juste à côté. Tous les vendredis j’ai dit à mon mari c’est mon vendredi à moi. c’est le jour où je vais connaitre des gens, où je vais me distraire, où je vais un petit peu papoter et tout ça. Le café des femmes coulait dans mon sang, c’est comme si c’était une cigarette pour moi, ça coule, ça coule dans mon sang, j’attendais impatiemment  toute la semaine. J’étais dynamique, je travaillais toute la semaine à la maison, pour mes enfants, l’école et tout ça, et j’attendais impatiemment le vendredi.   Ca y est, le café des femmes à deux heures j’y étais.

Euh c’est comme ça que j’ai connu terrain d’entente

 

Josiane Oui merci beaucoup Fyala est ce que tu pourrais nous décrire un peu comment ça se passe au café des femmes? Heu…

 

Fyala

Au café des femmes nous sommes des femmes qui viennent chacun comme elle peut On se réuni alors autour d’une graaande table. Il y a un bon  café chaud posé, des friandises, des gâteaux c’est les femmes qui apportent où Josiane elle même et Claire. Et là on commence à, discuter. Déjà le café des femmes, les femmes qui se rencontrent on devient une famille. ca me plait. on sent pas tout ça, il y a des blancs, il y a des noirs….on  se rencontre et on devient une famille, vraiment une famille qui se soutien. C’est ça qui me plait, on commence à faire connaissance et tout, et petit à petit on a des projets. Au café des femmes, nous sommes une famille, nous sommes soeurs au café des femmes. Et quand quelqu’un parle, on est toujours en train de l’écouter. Il y a des fois, des fois,  on adore se taquiner un petit peu, On s’amuse on rigole, on fait des blagues aux autres femmes. Mais  Toujours on est super bien posé au café des femmes c’est un bon temps qu’on passe ensemble. IL y a des fois on arrive à réaliser des petits rêves. Ou des petites euh des petits rêves à chacun d’entre nous

 

Josiane Tu pourrais nous en dire quelques uns des petits rêves?

 

Fyala Heu….

 

Josiane  Qui ont été importants pour toi hein?

 

Fyala

Faut heu…que je me rappelle un petit peu parce qu’il y a eu tellement de choses, tellement de choses qu’on a fait ensemble… Déjà au café des femmes on a réalisé la soupe là heu, la soupe heu qui a été faite heu au moment des attentats de Charly Hebdo. C’était pour montrer aux gens que malgré …. parce que au café des femmes après les attentats, nous sommes des femmes venues de pays différents il y  a certaines de nous  qui portent le foulard… Et après ces attentats là on se sent mal, on se sent comme si rejeté par la société, on a peur aussi de sortir dehors, de se faire montrer du doigt et tout ça. Et ce projet là a été monté rien que pour dire que  malgré tous ces attentats là malgré tout ça on peut réaliser des choses ensemble, il faut pas nous regarder de ce mal côté là il y a le mal et il y a le bien, et avec le bien on peut réaliser beaucoup, beaucoup  de choses, on peut être vraiment unis.  et c’est au café des femmes on a monté….on a monté ce projet là.

Et on a réalisé une énorme soupe adressée à tous les gens, gratuitement. Avec amour et chaleur et tout ça. Et Et Et il y avait deux sortes de soupe, une soupe de légume et une chorba, une soupe traditionnelle algérienne qui est très connue et heu….qu’on adore. Et Beaucoup de femmes, les femmes du café des femmes ont tous mis la main dans la soupe. Il y avait ceux là qui épluchaient, ceux là qui rinçaient les légumes ceux là qui touillaient la marmite. Et ça a fait une énorme soupe. Et le temps venu de poser les soupes, il y avait énormément de gens. Et ça fait un peu rigoler nous en tant que heu… Moi Maintenant je me sens en tant que terrain d’entente, je vis terrain d’entente, je suis terrain d’entente, comme bénévole c’est tout. C’était que les gens ils venaient avec leur bol et ils te disaient, où est la caisse pour poser heu l’argent. Mais il y avait pas de caisse  Ben heu, c’était comme un choc pour eux, ils disaient, mais cette soupe elle est gratuite…; Oui, elle est gratuite,  c’est seulement pour vous dire qu’on peu faire des choses ensemble. Des choses qui coûtent rien du tout, peut être rien qu’un petit sourire, c’est tout.

Et là c’est un projet qu’on a réalisé tous ensemble et qui jusqu’à aujourd’hui me touche énormément. Quand chez moi je fais cette soupe là tous les souvenirs me remontent….parce que chez nous on là fait toujours cette soupe… tous les souvenirs me remontent

Et heu, il y  a aussi le projet hammam. Les femmes adorent  le hammam.  Se poser en eau chaude, se frotter le dos …. Là ça rigole et tout ça, elles sont contentes. et elles repartent chez elles avec une belle peau lisse, un grand sourire, elles sont toutes belles, toutes fraiches.  Ca aussi c’est un projet qu’on a monté à Terrain d’Entente. On a aussi dernièrement monter un projet de salon de thé. C’était vraiment un très beau projet. Ce sont des femmes qui ont réalisé un salon de thé et qui ont travaillé dedans..

 

Josiane Tu peux nous dire comment ça c’est construit ce salon de thé, comment ça a démarré?

 

Fyala

C’était d’abord le rêve voilà de quelqu’un qui a voulu monter un salon de thé et elle n’a peut être pas eu le droit, heu l’agrément peut être  de le monter. Alors elle même elle s’est adressée à terrain d’entente et c’est eux  qui ont fait tout leur possible pour avoir un petit local et…mettre une somme d’argent pour acheter les ingrédients et tout ç et tout ça… et les femmes elles ont distribué le travail. toi tu sera disponible pour faire les gâteaux … oui,  toi tu seras disponible pour garder les enfants des mamans qui travaillerons…. oui , toi tu seras disponible pour servir dans le salon de thé pour servir ou pour vendre des petits gâteaux parce qu’il y eu beaucoup de gâteaux, tout ça,  et il a vraiment marché ce salon de thé, et il y avait  des femmes qui portaient le foulard, et les passants demandaient est ce qu’il est à tout le monde ce salon de thé  ou c’est seulement les femmes…. Et là, on était mixte…Il y avait des couples qui venaient, il y avait des gens…et ils ont même fait le couscous qui était très demandé et… très bon aussi à déguster. Ce projet là  a permit de faire une petite somme d’argent quand même et avec cette petite somme d’argent on va réaliser un autre rêve à toutes ces femmes qui ont mis de leur bon…. de leur bon côté pour réaliser ce salon de thé

 

Josiane Qu’est ce que ça va être

 

Fyala

Je crois que ça sera… parce qu’on n’est pas vraiment  d’accord encore, parce que il y a des femmes qui veulent… en tous cas ce sera pour une sortie, une bonne sortie, enfants et mamans. Parce que pour les mamans, ce sont leurs enfants qui comptent, s’occuper de leurs enfants, sortir ses enfants. Alors le prochain projet ça va être de sortir ces mamans et leurs enfants dans un endroit qui va pas vraiment coûter parce que déjà  Rien que le transport coûte 400 euros, le car, alors on va essayer de profiter de  cet argent pour bien s’organiser, une sortie avec jeux et tout ça pour les enfants,  peut être un pique nique

 

Josiane Comment vous prenez les décisions ensemble?

 

Fyala

Au café des femmes, chacun dit par exemple qu’est ce qui pense et puis l’autre par exemple dit non regarde je crois que ici ça cloche, et elle ne sera pas disponible ce jour là… en tous cas on se met d’accord et c’est ça qui est très chaleureux. Parce que exemple ci une de nous est coincée ce jour là et bien hop, on change la date prévue pour sortir,  alors ça sera pas cette date, on essaye une autre date. L’union fait la force, comme l’union a fait la force pour réaliser ce projet du salon de thé. Maintenant L’union c’est de faire en sorte de sortir  toutes ces familles là sortent ensemble un jour pour bien déguster l’argent qui est rentré avec ce projet de salon de thé

 

Josiane Tu sens que c’est des…tous ces projets ces rêves réalisés, ça fait bouger quelque chose entre les femmes

 

Fyala

Ha ça, ça fait bouger beaucoup, beaucoup les femmes. Moi même, je suis une femmes très timide, mais maintenant je me suis relancé dans la vie. Je me sens vivre, je peux compter sur moi Avec terrain d’entente je me sens encore plus forte, je donne mon opinion,  j’arrive à parler, même les femmes maintenant, en arrivant elles sont comme ça, elles sont timides, et maintenant hop, elles s’épanouissent.  on a fait des choses et tout ça.

Le café des femmes ce qui me plait aussi beaucoup c’est par exemple une femme, elle a un petit problème, elle court au café des femmes.  nous sommes une famille, on s’épaule , on s’appuie C’est très bien pour nous, c’est vraiment un appui pour moi, pour ces femmes là

 

Josiane….Merci beaucoup… est ce qu’il y aurait un autre rêve que tu imagines possible à réaliser

 

Fyala

moi personnellement j’ai un autre rêve. Nous on a réalisé des choses pour nous, c’est vrai…  on a déjà réalisé plein de choses, il y a eu les sorties hammam, les sorties au bord de l’eau pour les femmes et pour leurs enfants Il y a eu aussi heu les enfants par exemple ils vont à la campagne, ils vont cultiver un petit peu la terre, ils font beaucoup de choses, ils vont dans des stades, ils vont ..C’est bien. Et moi maintenant, j’aimerai faire quelque chose pour les autres, avec terrain d’entente. J’ai deux projets en tête, par exemple monter un projet c’est de heu  rendre visite dans les maisons de retraite , nous les femmes, pourquoi pas… une fois ou deux fois par mois…Il y a beaucoup de personnes âgées qui ont plus de famille. Les familles ils les mettent dans des maisons, après heu… et ces gens là sont tellement seuls; tellement déprimés   et que moi je pense à eux parce que moi j’ai connu ça. J’ai pas été dans une maison de retraite, mais j’ai été toute seule en france, et moi je pense à ces gens là. Les malades aussi à l’hôpital, par exemple qui viennent des autres villes et tout ça, qui sont  loin de leur famille… J’aimerai bien moi, et même je suis sûr que les autres femmes si j’étalais ce projet là eh bien je suis sûr qu’elles voudraient Pourquoi pas, une petite boite de chocolat, un petit moment avec eux eh bien crois que ça serait formidable de réaliser heu, c’est pour eux cette fois ci.

Nous on a tellement vécu de choses avec terrain d’entente, on a vécu des noël Moi personnellement j’ai jamais vu un sapin dans ma famille, petite, mes enfants

en tant que musulman ils ont jamais vu le sapin de noël alors à terrain d’entente mes enfants ils ont touchés le sapin de noël Je crois que…. ils ont vu beaucoup de choses Je crois que maintenant, je trouve que c’est au tour des autres de recevoir aussi de terrain d’entente.

Terrain d’entente c’est une association qui donne et c’est ça qui me plait à terrain d’entente elle donne, elle donne elle donne toujours

Mais moi, je voudrais pas seulement parler du café des femmes, terrain d’entente c’est important aussi pour mes enfants Terrain d’entente a toujours été présent pour mes enfants Je suis venue en 2014, j’ai déraciné mes enfants Quand ils sont arrivés en france, ils ne savaient pas parler le français correctement. Je ne savais pas où demander Terrain d’entente leur a donné confiance en eux, ils ont discuter avec eux, ils ont parlé avec eux ils ont été en contact avec les autres enfants, ils ont pu discuter, les premiers amis des mes enfants c’est à terrain d’entente.

Aujourd’hui ma fille est en troisième année j’en dormais pas la nuit, l’école était très difficile pour elle, tout était en français Mais grâce à terrain d’entente j’ai pu m’appuyer sur josiane et claire, ma fille aujourd’hui elle a réussit j’ai vraiment, mais vraiment un appui de terrain d’entente, à l’aide aux devoirs, l’aide aux devoirs que l’établissement m’a refusé.  J’ai demandé l’aide aux devoirs et ça m’a été refusé Terrain d’entente offre l’aide aux devoirs aux enfants  sans rien demander donne de leur temps, donne de leur amour, donne de leur savoir et ça, ça me touche vraiment ça j’aimerai bien que ce soit cité

 

Josiane Tu voudrai rajouter quelque chose?

 

Fyala

Oui je sens que claire et josiane c’est ma vraie vie maintenant ici je sens c’est ma vraie famille ici sur la france. que toutes les femmes du café des femmes sont mes soeurs et je tiens à remercier vraiment, vraiment qu’ils ont su mettre debout cette association qui sont présents vraiment pour ces dames là, des dames en difficulté, je les vois et je les entend ils savent les rassurer, ils savent prendre leur main et les tirer du fond du puit Et ce qui me plait vraiment à terrain d’entente c’est que les secrets ils sont vraiment enfuient au fond du puit. Personne ne sait rien des difficultés de l’autre, ça c’est vraiment pour moi quelque choses de rassurant. J’ai eu moi quelques difficultés, je me suis appuyé sur eux je dis des choses et rien n’est sorti. J’espère que terrain d’entente continuera, continuera. et sera toujours présent pour les autres.

c’est du fond du coeur que je parle

 

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