Olympiades du samedi 11 octobre 2014 : une journée réussie !

C'est après une journée comme celle-ci que nous nous rendons compte à quel point notre action est importante et porteuse de fruits.

Le projet des Olympiades a été lancé par Samia, qui fait son stage à Terrain d'Entente. Après deux journées de préparation (organisation du jeu, achat du matériel...), le jour J est arrivé. Notre équipe se retrouve au garage et nous préparons le goûter, les tapis, les caisses de jeu et le matériel dont nous aurons besoin pour l'après-midi. Nous sommes Josiane, Sylvain, Samia, Maëlle, Alexandre (c'est sa première journée avec nous !) et Gaïa. Et c'est parti pour le terrain, qui se situe à quelques rues du garage.

A notre arrivée, il y a quelques enfants pour nous accueillir, et une maman assise sur le banc, que Josiane vient voir discrètement pour lui dire le rôle qu'elle aura ainsi que les autres mères dans le jeu.

 

Nous déroulons les tapis et installons les jeux avec l'aide des enfants présents, car il y aura sûrement des enfants qui ne voudront pas participer au jeu.

 

Nous accrochons les affiches qui annoncent le thème de l'après-midi : une sur l'arbre où nous sommes installés, une sur un poteau, et une autre vers le toboggan.

 

Les enfants sont de plus en plus nombreux, petits et grands, garçons et filles, ainsi que les mamans qui s'installent sur les bancs.

 

Beaucoup sentent que la journée est particulière, et certains posent des questions sur le contenu de cet après midi et se préparent avec enthousiasme à cette perspective.. Nous annonçons à tous que nous allons faire un grand jeu collectif, les Olympiades, comme l'année dernière.

 

Lorsqu'il y a suffisamment de monde, des enfants de tous les âges, Sylvain les rassemble et commence à faire les équipes : nous laissons les enfants prendre l’initiative du choix de leurs co équipiers, mais nous faisons en sorte de mettre des petits avec les grands. C'est un peu le bazar : « je veux être avec lui ! », « on est que trois ! ». Mais Sylvain réussi héroïquement à constituer cinq équipes. La plupart des enfants accepte finalement de faire des concessions et de faire équipe avec ceux qu’ils n’ont pas forcément choisis. Nous commençons donc : Alexandre au jeu du tire à la corde, Samia à la course dos-à-dos, Maëlle à « vite on s'déguise ! » , Josiane à la course en sac, Sylvain à « question pour un champion » et Gaïa à « tous dans le journal ! ».

 

C'est parti pour des parties endiablées, où deux équipes se confrontent à chaque fois. A chaque partie gagnée, les équipes reçoivent un bout de parchemin où est écrite une énigme.

A. et R., deux enfants de 8 et 6 ans dont le comportement sur le terrain de jeux nous met parfois en difficulté, se laissent peu à peu prendre au jeu. A. reconnaît le jeu qu’il avait proposé lors d’un conseil des enfants, et dont nous avions repris l’idée. Voyant que nous nous amusions bien, A. et R. demandent à participer, intrigués par cette ambiance aussi festive. Samia se met avec R., Gaïa avec A., et nous faisons une partie, R. disparaissant sous les habits à enfiler mais courant de toutes ses forces avec la volonté de gagner et A. qui hurle « vite! Vite ! ». C'est une belle partie, où nous trouvons enfin un terrain d'entente, où les rires remplacent les insultent ; les sourires, les sourcils froncés ; et où les deux enfants qui grandissent trop vite jouent comme des enfants de leur âge.

 

Lorsque toutes les équipes ont participé à tous les jeux proposés, elles cherchent ce que signifient les énigmes : « elle a parfois le ventre rond, mais pas seulement parce qu'elle est gourmande », « 9 mois », « il vaut mieux éviter d'éveiller sa colère »...Les plus grands avaient déjà trouvé la réponse depuis longtemps.

 

Les enfants se précipitent alors en direction des mères qui papotent tranquillement sur le banc, fouillant les sacs, cherchant s'il n'y a rien dans leurs mains, impatients de découvrir a récompense. Et ils trouvent enfin la coupe, que l'équipe gagnante va se partager : ils courent sur le terrain de foot, heureux d'avoir gagnés !

 

Puis c'est l'heure du goûter ! Les enfants sont plus ou moins installés sur les tapis en attendant leur part, que Maëlle, Samia et W. distribuent les gâteaux préparés par Josiane, Maëlle et Samia. C'est le moment d'échanger sur les jeux. A. dit : « y a un enfant qui est tombé dans le jeu où faut sauter ! », « c'était trop bien les déguisements ! »

 

R. s'empare des lunettes de déguisement et court le plus vite possible pour que nous ne puissions pas le rattraper, mais Alexandre le rattrape et R. cède sous les chatouilles.

 

Josiane profite de la bonne ambiance pour parler à une jeune fille (11 ans) qui exprime souvent par son comportement provoquant les difficultés qu'elle a à gérer dans son quotidien et avec qui il est difficile de parler. Josiane lui dit qu'on voit bien qu'elle s'ennuie sur le terrain, que ce n'est pas facile de s'occuper de son petit frère toute la journée, et qu'on voudrait savoir si une activité lui ferait envie, comme un atelier de manucure ou coiffure, car notre objectif est de passer un bon moment avec tout le monde. Elle répond qu'elle aimerait bien un atelier coiffure, donc Josiane lui donne rendez-vous dans une semaine pour acheter le matériel nécessaire.

 

Quand le goûter est terminé, nous rangeons les tapis et les caisses avec l'aide de certains enfants. Puis W. qui veut savoir d'où vient la coupe, R. qui nous montre son mini skateboard en faisant une démonstration, I. chargée de surveiller la coupe que son frère va récupérer un temps avant (normalement) de la faire tourner aux autres gagnants...

 

C. arrive avec un peu de retard, toute triste de ne pas avoir pu participer au jeu. Mais nous la rassurons, le 2 novembre, place à un beau tournoi de foot !

 

Nous rentrons au garage accompagnés de W., enthousiastes, heureux d'avoir réussi cette journée, et plein de confiance pour les prochains jours: par le jeu, nous avons pu créer un véritable esprit collectif, rendre possible la communication les uns envers les autres, instaurer la confiance et permettre un après-midi hors du commun où tout le monde était bien.

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