Terrain D'entente

Rupture du jeûne

Rupture du jeune Vendredi 1er et 8 juin !

Dans le but de célébrer la rupture de jeûne et de se rassembler avec les familles pour profiter d’un moment festif, l’association Terrain d’Entente a organisé à deux reprises des événements au parc Jean-Ferrat.

Les deux événements ont attiré beaucoup de monde, ce qui a permis un moment de bonheur avec petits et grands. Les enfants ont pu jouer à l’épervier, au basket, à Tomate Ketchup, le béret et plein d’autres jeux en plein air qui les ont dépensé et amusé sans la contrainte de la chaleur de la journée !

Pendant ce temps, les adultes ont pu discuter, mais aussi chanter et danser et nous ont offert un spectacle enthousiasmant. Chacun tapait dans ses mains au rythme de la musique et des chants, créant une ambiance joviale et familiale !

Publié par Terrain D'entente dans Évènements, 0 commentaire

Randonnée aux crêts des six soleils !

En ce mardi 4 avril , ensoleillé de vacances de printemps, nous nous sommes donné rendez-vous devant la médiathèque. Une vingtaine d’enfants étaient présents, ainsi que deux adultes. Nous sommes partis en direction du parc de Montaud. Arrivés sur place, nous avons pique-niqué tous ensemble entouré de la nature printanière et du soleil chaleureux qui a illuminé le visage de chacun. L’idée a été émise par les enfants, désireux de pouvoir profiter d’une journée spéciale en dehors du quartier.

L’après-midi s’est déroulée dans la bonne humeur et les rires. Devant, une magnifique vue plongeante sur la ville de Saint-Etienne. Cette journée a permis de sortir du quartier, ce qui est important pour se vider la tête et de profiter d’un nouveau décor : « ça fait du bien de sortir du quartier ! ». Celui-ci a profité aux grands comme aux petits. Les adultes ont pu discuter et profiter de la douce brise pendant que les enfants utilisaient leurs esprit créatif et leur énergie : Molky, foot, Loup glacé… En sortant du quartier, les enfants ont pu faire preuve d’imagination en s’adonnant à des jeux de rôle ainsi que la création d’une cabane. Le changement d’air et de saison était apaisant et a permis de se rapprocher le temps d’une journée.

L’après-midi fut un succès, et nous sommes rentrés doucement au quartier, des souvenirs plein la tête !

Publié par Terrain D'entente dans Chanson, 0 commentaire

Rapport d’activité Terrain d’entente 2018

Rapport d’activité, Rapport moral de L’AG de Terrain d’Entente samedi 5 Mai 2018

Notre démarche
Nous sommes présents sur le quartier Beaubrun/Tarentaize depuis Avril 2011. Nous sommes engagés dans une démarche d’éducation populaire qui se réfère à la pédagogie sociale. C’est une pédagogie engagée, une pédagogie de l’action.
Nous cherchons à transformer, avec ceux qui sont concernés, ce qui est inacceptable: l’exclusion de tous les secteurs sociaux, économiques, politiques et culturels des familles les plus pauvres. C’est un problème de société qui nous concerne tous, le fait que des familles soient oubliées des structures qui sont censées accueillir tout le monde et soient privées de toute participation citoyenne.

Nous traversons une période très difficile. Le travail est devenu très précaire, les rémunérations sont insuffisantes pour assurer les besoins essentiels, ceux qui ont un travail le vivent dans des conditions indignes. Nous connaissons beaucoup de femmes de ménages qui à 35 ans, deviennent peu à peu invalides. Toutes celles qui ont tentées de développer une activité autonomes, ouvrir une petite boutique, un salon de thé, ont été découragées, empêchées. Les services publics sont de moins en moins accessibles, les démarches administratives sont épuisantes, les gens renoncent à faire valoir des droits. Beaucoup d’enfants ont très peu accès aux loisirs, au sport, très peu partent en vacances chaque année. Et nous voulons justement, que tous les enfants puissent bénéficier de tous ces espaces qui sont source d’épanouissement, pour permettre à chacun d’entre eux de se réaliser au mieux de leur potentiel.

Nous proposons des ateliers de rue tout au long de l’année, et bien d’autres choses qui se sont développées à partir des besoins et des envies manifestés. Notre accueil libre, inconditionnel et gratuit.
Un accueil libre, où l’on vient quand on veut, et l’on part quand on veut. C’est le respect du temps des personnes qui nous rejoignent quand c’est utile et possible pour elles.
Un accueil inconditionnel, pour tout le monde. Notre collectif organise ces rencontres à partir du multi âge et du multiculturel.
Le statut très fragile de notre association, nécessite l’implication de chacun pour agir, penser, comprendre la réalité et que les projets puissent aboutir.
Une forte relation de confiance et de reconnaissance réciproque s’est construite entre nous. Les liens s’approfondissent avec beaucoup. On estime ensemble que nous avons dépassé le stade de la relation classique au sein d’une association, avec des « responsables » et des « adhérents ». Beaucoup disent, « nous sommes comme une famille ». Fathia disait dernièrement que nous avons dépassé le stade de l’association. Nous comptons les uns pour les autres, nous pouvons compter sur les ressources des uns et des autres pour développer ce qui nous parait utile et nécessaire.
Nous avons développé une histoire commune, des centres d’intérêt communs, notamment le bien être des enfants. Fyala dit qu’à Terrain d’Entente, les enfants sont rois!
Nous affirmons d’ailleurs que nous sommes collectivement responsables de l’éducation et la protection des enfants. Toutes ces années nous avons tenté de nous engager avec les structures du quartier pour construire une communauté éducative où chacun se sent impliqué, responsable à égalité. Dans ce contexte, aujourd’hui nous pouvons compter sur de nombreuses familles du quartier. Toutes les actions que nous menons à bien se construisent avec la participation active d’adultes et d’enfants de plus en plus nombreux.
L’Amicale de Tardy qui nous ouvre grand ses portes, les Moyens du Bord avec lesquels nous développons différents projets, La ferme des Fromentaux, Intercosmos pour les vacances, le club « sport autrement » qui reçoit plusieurs jeunes du quartier, « les cris du quartier » qui rassemble chaque année différents collectifs pour organiser une grande fête populaire pour le 14 Juillet, et tous ces amis sur lesquels on peut compter chaque fois que nécessaire.

Nous avons un bel héritage dans les acteurs de la pédagogie sociale: Yanus Korczak avec la république des enfants, qui a construit plusieurs orphelinats, dans le ghetto de Varsovie, Célestin Freinet qui recherché un mode d’organisation avec les enfants de façon à ce qu’ils apprennent à coopérer, à participer concrètement aux apprentissages, pour devenir des citoyens qui s’impliquent dans la société.
Les actions collectives permettent de régler des problèmes concrets, rendent possible certaines choses. Elles mettent en évidence que le collectif est une force et une richesse. Elles sont l’occasion de développer pleins de savoirs et surtout mettent en évidence des savoirs qui ne sont pris en compte nulle part. Ensemble on sort de l’impuissance. Nous retrouvons le sens, l’envie et l’énergie de réaliser certaines choses.

Nos actions pérennes
Depuis 7 ans, nous poursuivons les ateliers de rue, (tous les mercredis et samedis, et les mardis et vendredis pendant les vacances scolaires),.A partir de cet espace, nous organisons de plus en plus régulièrement, avec les enfants, différentes sorties, à leur initiative. (Piscine, randonnée, cinéma, théâtre, lecture à la librairie Croquelinottes, prochainement atelier bricolage avec le CREFAD)
La garde des bébés le Mardi après midi et le café des femmes le vendredi après midi dans les locaux mis à disposition par le Babet.

Les ateliers beauté et bien-être :
Avec les adultes, nous avons mis l’accent cette année, sur les ateliers beauté, bien être et les sorties au Hammam. « Le hammam, on le reporte tout le temps ». Ces femmes ont très peu d’occasion pour prendre soin d’elles. Il y a des choses plus vitales à tenir pour essayer de construire un quotidien acceptable. Le quotidien est envahi de toutes ces contraintes qui se répètent encore et toujours. Ces temps que l’on consacre à soi même et aux autres nous paraissent de plus en plus essentiels.
Aller au hammam, prendre ce temps là pour soi et avec les autres, pour prendre soin de soi et des autres, pour se rappeler qu’on a de la valeur et que chacun en a. Une petite exception dans le quotidien, un petit changement, un peu d’énergie retrouvée, et le regard qui change sur soi même, change sur ce qui nous entoure, change sur ce que nous ressentons comme possible. Nous retrouvons le sens, l’envie et l’énergie de construire avec d’autres.
Les ateliers beauté, coiffure, maquillage, épilation, coloration, sont entièrement pris en charge par les adhérentes. Chacune participe aux frais, apporte le matériel nécessaire, consciente de la fragilité financière de notre association et volontaire pour apporter sa contribution de façon à la rendre pérenne.
Latifa, masseuse, reflexologue et aromathérapeute, propose des séances de massage une fois par mois.

Ateliers cuisine sur le terrain :
En plus des ateliers cuisine que nous réalisons régulièrement avec les enfants sur le terrain, nous avons organisé 3 après midi « galettes » cuites au feu de bois, sur le terrain. A partir d’un foyer réalisé par les enfants. Les mères ont entièrement pris en charge la cuisine, l’achat des denrées, les ustensiles de cuisine.

Accès aux droits :
Nous insistons sur l’accès aux droits. Nous avons pu construire un partenariat avec Akima Zellag, qui est médiatrice santé sur le quartier et une AS de la sécurité sociale sur les problèmes de santé au travail. Les femmes qui travaillent sont, pour la plupart, femmes de ménages. Leur corps est véritablement malmené par des conditions de travail indigne, beaucoup développent des troubles musculo-squelettiques invalidants. D’autres rendez vous sont prévus, notamment un bilan de santé.

Avec les adolescents :
Les ados deviennent beaucoup plus partie prenante dans nos actions.
Plusieurs ont participé à l’organisation des tournois.
Nous avons pu organiser une grande fête d’halloween au parc Courriot avec plusieurs jeunes, qui ont fait preuve d’une grande créativité. Certains viennent nous prêter main forte pour l’aide aux devoirs.
8 se sont organisés pour être admissibles au Fond de Participation des Habitants, en rédigeant un dossier et en participant à une commission. Ils ont pu récolter une somme d’argent qui a contribué largement au coût d’un séjour à la Ferme des fromentaux à Retournac, pendant les vacances de printemps.
Plusieurs ont participé à un atelier RAP, durant plusieurs mois, trois d’entre eux réalisé un enregistrement.

Ateliers théâtre :
L’atelier Théâtre s’est poursuivi cette année sur des temps d’immersion d’une semaine sur chacune des trois périodes de vacances scolaires, animé par une comédienne, accompagnée par un membre de l’équipe. Le dernier jour, une représentation a été proposée aux familles concernées. Nous avons pu apprécier l’évolution de la qualité artistique et de la créativité de chacun. Nous sommes chaque fois accueillis très chaleureusement à l’Amicale de Tardy qui met à disposition ses locaux durant tous ces jours de travail théâtrale.

Lien avec « les cris du quartier »
Nous participons au bal populaire du 14 Juillet que ce collectif propose depuis quelques années. Nous avons été sensibles à cette invitation qui rassemble plusieurs associations qui interviennent dans différents quartiers. Toutes développent des démarches d’éducation populaire et réalisent des actions culturelles, sportives, citoyennes qui s’adressent à tous. Tout un réseau se développe pour mutualiser et enrichir les initiatives de chacun. Une journée de fête ouverte à tous, où chacun apporte sa contribution.

Ateliers paperolles:
Chloé qui est restée 9 mois parmi nous et qui avait de grands talents artistiques,nous a initié à l’art de rouler le papier. Nous nous efforçons de multiplier les activités artistiques et créatives. De nombreux enfants ont su manifester de véritables talents en réalisant des tableaux en relief d’une grande diversité.
Nous avons pu animer 3 ateliers place Jean Jaurès dans le cadre de la fête du livre, avec 4 enfants qui prenaient en charge l’atelier auprès d’enfants volontaires.
Action1001Territoires L’action « 1001 territoires pour la réussite de tous les enfants à l’école », s’est développée dans différentes régions, avec la volonté de jouer un rôle dans la réduction des inégalités à l’école. Divers études ont mis en évidence le rôle essentiel des parents dans la lutte contre l’échec scolaire. Un des enjeux majeurs est d’aider l’enfant à vivre la différence entre sa culture familiale et la culture scolaire, sur le mode de la complémentarité. Si l’enfant est tiraillé entre deux référents forts, ses parents et son enseignant, il est difficile pour lui de s’investir sereinement dans les apprentissages. Il y a également des problèmes qui dépassent les murs de l’école ( les questions de précarité, des condition de logement qui ont des incidences sur le bien être des enfants, leur disponibilité) les enseignants ne peuvent pas faire la classe sans se soucier de la réalité de ce que vivent les enfants.
1001 Territoires, sur le quartier Beaubrun/Tarentaize, existe depuis Avril 2016, avec le Babet, le DRE, la responsable du REP. Plusieurs mères de familles se sont mobilisées. Elles ont su nommer des difficultés de compréhension et de communication avec les enseignants, elles ont fait différentes propositions et elles ont manifesté une grande volonté à collaborer avec l’école.
Pour aller plus loin dans ce travail d’ouverture de l’école sur la réalité du quartier, pour rendre les parents plus acteurs de la scolarité de leurs enfants, Terrain d’Entente a invité Catherine Hurtig Delattre en Octobre 2017. Elle a réalisé un remarquable travail pour construire différentes occasions de rencontres et d’échanges avec les parents. Elle est l’auteur du livre « la co éducation à l’école c’est possible » A l’école, l’enjeu est le rapport au savoir. L’enfant n’apprend pas qu’à l’école. Il est important d’éviter de construire une barrière entre le savoir formel de l’école et le savoir informel de la famille. L’enfant ne réussira à l’école que s’il sait faire des liens entre ce qu’il apprend dans les différentes sphères de sa vie. En différentiant les espaces, les temps, les lieux de rencontre et de concertation avec les familles, l’opportunité est donnée d’améliorer l’accès de l’un à l’autre. La prise en compte des attentes et des difficultés des parents est un facteur important de leur implication.
Le droit aux vacances :
Le collectif « vacances pour tous » vient de se constituer, à l’initiative de Terrain d’Entente, avec: Inter Cosmos, Les moyens du Bord, La Ferme des Fromentaux,des membres de l’accueil paysan, de JPA, des sympathisants.
De plus en plus de familles ne partent pas en vacances. Il est temps que nous reconsidérions le droit aux vacances comme un enjeu social.
Les vacances sont une nécessité tant individuelle que collective. Partir permet de sortir de son milieu d’origine et favorise le vivre-ensemble. Les vacances améliorent la qualité de vie familiale, les relations parents-enfants ainsi que la santé ! Elles ont un impact positif sur le développement social et permettent de développer de nouveaux apprentissages. (extrait de la campagne « en vacances » de la JPA)
Nous avons sollicité le master alter ville, pour une étude universitaire sur la possibilité d’envisager des vacances qui s’émancipent de ces normes pesantes imposées. Un travail de recherche est envisageable dès l’année scolaire 2018/2019.
Nous avons maintenu l’été dernier: les sorties au bord de l’eau les mercredis, plusieurs rencontres au jardin de Bel Air, avec un mode d’organisation de plus en plus collectif. Les mères ont préparé un repas cuit au feu de bois, d’autres, avec des membres des Moyens du Bord et les enfants, ont pu profiter du magnifique parc des 6 Soleils. Une semaine de vacances en famille, à la Ferme des fromentaux à Retournac.

Pour l’été à venir, nous allons maintenir toutes ces sorties et organiser aussi les vacances avec les Moyens du Bord et Inter cosmos qui met un grand domaine à disposition des associations adhérentes. Un autre lieu se profil à côté de Chambles au lieu dit « le foin ». Nous espérons trouver un financement pour accompagner d’autres ados à la Ferme des Fromentaux au mois d’Aout.

Projet de fête des voisins en mai ou juin 2018 :
Plusieurs adhérentes se mobilisent pour faire une demande de Fond de Participation des Habitants pour organiser une belle fête des voisins, multi age et intergénérationnelle, afin de faire la connaissance de toutes ces nouvelles familles qui se sont installées sur le quartier tout au long de cette année.

Projet de livre :
Nous réalisons un livre pour parler des relations qui se développent au sein de notre collectif, et de ce que nous construisons pour apporter du changement dans notre quotidien, pour améliorer nos existences. « Un collectif émancipateur, source de transformations sociales ». Beaucoup d’adultes ont déjà témoigné de leur parcours de vie et de leur rencontre avec notre collectif. Nous cherchons à comprendre en quoi ces liens produisent pour eux des changements, en quoi chacun apporte sa contribution pour enrichir ce que nous développons. Nous sommes aidés dans ce travail par Jean Marie Bataille qui est responsable d’une maison d’édition à Paris.

Un local
Et enfin, il nous faut acquérir un local qui va nous permettre de développer toutes nos activités, en direction des adultes, des enfants, des adolescents. Nous pourrons également nous ouvrir plus à ce qui se passe dans la ville et y apporter notre contribution.
Suite à notre encourageante expérience d’ouverture d’un salon de thé éphémère durant la biennale du design en Avril 2017, quelques adhérentes souhaitent ouvrir un salon de thé, elles pourront ainsi tenter l’expérience sans risque financier. Nous souhaitons également proposer des plats à emporter, organiser régulièrement des rencontres festives, artistiques, des débats.

Publié par Terrain D'entente dans AG, 0 commentaire

Il nous faut remettre le monde humain en ordre.

Depuis sa conception, de part sa grande vulnérabilité, le petit d’homme sait que son devenir dépend de son environnement familial et social, et il apprend la compassion, la solidarité. Dans la nature, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles, des végétaux aux animaux, sont ceux qui s’entraident. Dans les entreprises c’est la coopération qui produit le plus d’efficacité dans le travail, on commence même à parler du caractère contre productif de la compétition. Hors notre monde s’enfonce toujours plus dans les rapports marchands de la concurrence « libre et non faussée ». La sauvagerie managériale qui en découle est sans précédent et produit des ravages en chaîne, à tous les échelons de notre vie en société. Un monde brutal, violent, injuste, dont nous ne voulons pas. On parle également depuis peu, du désengagement de la classe la plus riche de la société installée dans les hyper centres des villes les plus riches et qui n’ont plus de lien avec le reste de la population. Cette sécession remet en question la notion même de notre République « une et indivisible », qui unit les citoyens dans un même engagement à faire ensemble société au travers de cette notion d’intérêt général, de bien commun.

Mais les lignes bougent! On voit un peu partout, se manifester des mobilisations qui relèvent du sens de l’intérêt général, au travers parfois de rencontres improbables. A l’exemple des personnes la ZAD de Notre Dame des Landes avec les habitants d’Aulnay sous Bois qui se sont mobilisés pour sauver « le Galion », promis à la destruction. Un bâtiment considéré comme le « poumon » du quartier, avec sa galerie marchande et tout son réseau associatif. Aulnay a pu compter sur le soutien de militants de Notre Dame des Landes. L’urgence écologique qui a rejoint l’urgence sociale. Les lignes bougent parce que dans ce climat politique et social exacerbé, on cerne mieux ce qui est en jeu depuis des décennies et ses conséquences dévastatrices. La déconstruction méthodique des conquêtes sociales, qui ont assurées des protections pour tous, pour la dignité de tous, avec une égalité de traitement. La dissolution de l’état de droit qui met en danger la majorité de la population. Nous subissons une attaque sur le centre même de notre organisation sociale. Attaque contre l’ensemble des service publiques et de tout ce qui fait lien dans notre pays. Le service public étant la seule richesse de ceux qui n’en n’ont pas.

Les clivages dans la société deviennent évidents. On peut aujourd’hui identifier une continuité entre ce qu’on observe dans les banlieues et ce qui se développe dans la société toute entière. Les problèmes spectaculaires des banlieues semblent se diffuser et se généraliser à une plus large partie de la société. Il se profile un devenir commun, une identité commune. Seulement, dans les différentes luttes, il persiste de la fragmentation et de la dispersion. Comment construire des passerelles entre les situations les plus intolérables des habitants des quartiers les plus populaires et ce que subit le reste de la population, pour aboutir à une dimension universelle des problèmes sociaux? Comment mettre ainsi en évidence les souffrances silencieuses de millions d’hommes et de femmes qui subissent au quotidien les violences sociales les plus destructrices ? Qu’il s’agisse de l’enfermement sur un territoire, de l’absence de perspectives, de la misère qui s’accentue. Eh puis surtout, de n’avoir aucune place pour contribuer à la construction de la société, de ne pas compter, de ne pas être considéré comme membre de la communauté française.

Le danger est bien de maintenir une fracture avec les quartiers populaires, et tous ceux qu’on ne voient et qu’on n’entend plus. Il est impossible de construire un avenir plus juste et plus humain, si nous oublions ceux qui sont le plus à la marge et le plus en difficulté. Il nous faut apprendre à faire société tous ensemble, inventer des formes de solidarités et de luttes réelles pour améliorer les conditions de vie de tous, développer l’entraide.

La réponse qu’apportent les acteurs de la pédagogie sociale c’est de prendre le parti d’être présents, dans la durée, à la périphérie des villes et d’observer, d’écouter en s’impliquant. A la manière décrite par Paolo Freire où la pensée est guidée par la pratique. La pratique d’une réalité de terrain dans laquelle on a choisi de s’engager. Ce parti pris est politique. Nous voulons construire une société inclusive qui considère chacun comme partie prenante dans nos affaires sociales et source d’enrichissement pour la collectivité.

Pourquoi écouter parait-il si déterminant pour transformer les choses? Une écoute, qui donne la parole aux populations les plus à la marge, qui sont exclues de l’espace public et nombreuses à être enfermées dans le silence. Ecouter, c’est permettre aux gens de parler d’eux mêmes. Ecouter une histoire de vie, la douleur, les freins, les impasses. Ecouter et s’émouvoir ensemble. Ces émotions qui permettent de ressentir ce qui se passe en l’autre, sa honte d’une vie empêchée, son sentiment d’impuissance, et de reconnaitre qu’il est toujours debout!

Oser rejoindre l’autre dans cette détresse de ne pas pouvoir se réaliser au plein de sa puissance, c’est nous rejoindre nous même dans notre incapacité à nous réaliser pleinement, en acceptant l’inacceptable, en subissant la domination. Le chemin le plus juste pour reconstruire ce qui nous est commun, et retrouver notre puissance pour agir ensemble, c’est la rencontre, l’écoute, la reconnaissance de ce qui nous lie. On retrouve alors le sens de ce qui est offert: un temps de présence, un espace de rencontre collective qui rend possible autre chose, pour chacun d’entre nous, pour nous tous. Nous retrouvons les bases de notre humanité commune, des centres d’intérêts, des préoccupations communes, des envies! Et ce que nous voulons surtout, c’est offrir à tous les enfants, un avenir digne de ce nom. Que chacun puisse choisir comment il souhaite construire sa vie, choisir une formation, un métier qui lui plaise vraiment, avoir un revenu suffisant pour vivre bien. Cette bataille là, nous pouvons là mener tous ensemble!

L’observation, l’écoute permettent de comprendre la bonne manière de pouvoir s’engager ensemble dans des actions qui font sens pour tout le monde. Par exemple, à Terrain d’Entente nous organisons régulièrement des sorties au hammam. « Le hammam, on le reporte tout le temps ». Il y a des choses plus vitales à tenir pour essayer de construire un quotidien acceptable. Aller au hammam, une préoccupation qui n’a rien de politique ? Et pourtant…. Aller au hammam, prendre ce temps là pour soi et avec les autres , pour prendre soin de soi et des autres , pour se rappeler qu’on a de la valeur et que chacun-e- en a. Une petite exception dans le quotidien, un petit changement, un peu d’énergie retrouvée, et le regard qui change sur soi même, change sur ce qui nous entoure, change sur ce que nous ressentons comme possible. Nous retrouvons le sens, l’envie et l’énergie de construire avec d’autres. Nous comprenons ensemble ce qui est inacceptable et nous retrouvons les moyens de nous organiser pour transformer ce quotidien.

Ecouter… et aussi observer. Paolo Freire rappelle que ce qui reste essentielle pour sortir de la domination, et construire des relations qui soient émancipatrices, c’est de savoir observer et s’imprégner de ce qui nous entoure. Une observation où on prend le risque de se laisser déstabiliser par ce qui se manifeste et ce qui se dit. Une observation où on prend le risque d’interroger la validité de ce qui est pressenti et considéré comme normal, acceptable par le sens commun. Parfois nous sommes face à des comportements, des paroles qui bousculent nos repères et nous déstabilisent. Des comportements face auxquels on n’a parfois aucune réponse. Des comportements que nos schémas habituels de pensée ne nous permettent pas de comprendre. On ne sait pas, on doute, on se trompe. Et c’est dans cette incertitude que notre regard se transforme et nous permet de voir autrement. Cette humilité permet de construire un rapport d’égalité avec les habitants. Nous apprenons d’eux, nous apprenons ensemble.

On peut voir alors que les quartiers ne sont pas un désert politique dominé par l’apathie et le consumérisme. La mobilisation ne passe pas par les cadres conventionnels, mais la demande de justice et d’égalité est bien réelle, l’entraide se construit au quotidien, discrètement, et nous rappelle les valeurs universelles de la république Cette observation permet un retour sur soi, sur ce que j’estime être juste, acceptable, repose les problèmes de fond, sur ce qu’on s’autorise à dire, à faire, à être, nous ramène à des valeurs universelles, essentielles.

Alors d’autres espace de libertés s’ouvrent. Il peut s’envisager avec les autres des actes que l’on peut poser avec force et détermination. On s’autorise des initiatives basées sur l’entraide et la coopération, pour reprendre en main notre quotidien et notre avenir. Les exemples sont nombreux de tous ceux qui ont su élaborer de nouvelles formes d’organisation collective, démontrer qu’il est possible de vivre autrement. Des passerelles fiables et durables se construisent entre nous tous, pour rejoindre la dimension universelle de nos problèmes de société et y inventer des réponse à la hauteur des enjeux.

Cet avenir à construire est possible, si nous savons l’inventer tous ensemble, si nous savons nous appuyer sur les ressources immenses de tous ceux qui restent aujourd’hui invisibles.

Josiane GUNTHER LE 16 Avril 2018

Publié par Terrain D'entente dans Texte de reflexion, 0 commentaire

Tournois de foot en hommage à Yassine

Nous avions prévu, durant un conseil, d’organiser pendant les vacances de printemps, un tournois de foot qui rassemblait les filles, les garçons, les enfants de tout âge. Le multi âge, c’est notre marque de fabrique et nous nous en félicitons. L’occasion pour les plus grands de prendre soin des plus petits, et pour les plus petits, de se dépasser.

Plusieurs enfants étaient volontaires pour organiser ce tournois.

Et nous avons appris la mort brutale de Yassine.

Yassine est mort assassiné. Il avait 20 ans, c’était un enfant du quartier. Plusieurs familles ont souhaité qu’on manifeste notre soutien à sa famille.

Ce tournois en hommage à Yassine, était une façon pour nous de dire que nous ne voulons plus de cette sauvagerie. Nous voulons offrir à nos enfants un avenir digne de ce nom. Que chacun puisse choisir comment il souhaite construire sa vie.

La violence, elle est partout. La violence pour nos jeunes, c’est de ne pas pouvoir choisir une formation, un métier qui lui plaise vraiment, de ne pas avoir un revenu suffisant pour vivre bien. Nous voulons nous battre ensemble pour ça.

Pour Yassine, nous étions près de 200 ce samedi 14 Avril, à nous recueillir pour soutenir sa famille et partager sa peine.

De nombreuses équipes se sont constituées pour participer à ce tournois. Une manière pour les enfants et pour les jeunes de pouvoir manifester leur soutien en offrant cet après midi. Ceux qui ne participaient pas au tournois ont réalisé une belle fresque qu’on a pu offrir à la famille de Yassine. Plusieurs mères avaient réalisé des gâteaux que nous avons partagé avec sa famille qui était nombreuse à nous rejoindre.

Nous avons pu tous ensemble, partager un temps de silence d’une bouleversante intensité. Pendant quelques minutes, le temps s’est arrêté, pour Yassine.

Yassine nous a rassemblé et nous a donné de vivre un profond moment d’humanité.

Publié par Terrain D'entente dans Chanson, 0 commentaire

Sortir de la marchandisation et redonner du sens aux vacances pour tous.

Terrain d’entente, Inter Cosmos, Les moyens du Bord, des membres de l’accueil paysan, de JPA, de la France insoumise, ont initiés des rencontres pour discuter de la question des départs en vacances pour tous, avec comme préalable que les gens concernés puissent participer à cette construction. De plus en plus de familles ne partent pas en vacance.

Nous faisons ensemble d’autres constats.

Au milieu de difficultés de plus en plus importantes, les familles populaires produisent un énorme travail quotidien pour tenir, pour faire vivre ou survivre la famille, élever les enfants, pour éviter plus de dégradation de la vie sociale du quartier. Sans ce travail, le tissus social serait bien plus dégradé. Mais ce travail est nié et les familles sont ainsi dépossédées de leur moyens de vivre.

La négation de ce que produisent les familles, est une inacceptable violence sociale. Nous souhaitons nous engager dans un combat pour une réappropriation, et non quémander des aides. Agir ensemble pour obtenir la reconnaissance de ce travail des familles.

Pour aider à cette réappropriation nous voulons construire des solidarités et faire évoluer l’action sociale, avec comme préalable que les gens concernés puissent participer à cette construction.

Les actions à l’échelle d’un quartier ne permettent pas de construire des solutions qui transforment cette réalité. Les structures, les collectifs, par leur isolement, touchent des limites pour agir et transformer les choses. Il est nécessaire de sortir des approches micro locales pour penser et articuler le diagnostic  et les actions à l’échelle de la ville, où des décisions politiques peuvent se prendre.

Décider de travailler au départ en vacances est un moyen d’agir. De plus en plus de familles ne partent pas en vacances. Il se développe pour beaucoup un sentiment d’enfermement sur le quartier générateur de tensions. L’ennui prend toute la place, certains enfants n’arrivent plus à remobiliser leurs envies quand on leur propose des temps de jeu.

Cette question d’impossibilité de départ en vacances vient faire écho à tout ce qui est inégalitaire dans notre société, où de plus en plus de personnes sont condamnées à ne plus pouvoir envisager l’avenir.

Les expériences de départ à la campagne, durant l’été, permettent d’en mesurer l’impact pour les familles concernées. Elles parlent de sentiment de liberté, de sécurité, de ressourcement. Elles parlent de l’intérêt de découvrir d’autres façons de vivre qui remobilise l’énergie pour reprendre le combat quotidien.

Il nous faut défendre des vacances qui ont du sens. Partir, c’est l’occasion de rencontrer d’autres personnes, de découvrir d’autres façon de vivre et de comprendre la réalité. Dans cette société qui se segmente, le temps des vacances peut être l’occasion de construire d’autres relations humaines. Cette aspiration concerne de plus en plus de monde, au delà des familles des milieux populaires.

Il nous faut développer des opportunité de rencontre avec tous. De façon à sortir de l’enfermement qui distille de la peur, des préjugés. Sortir de l’idéologie de séparation qui provoque toujours plus de discrimination.

Il nous faut retrouver une dynamique d’éducation populaire où nous prenons ensemble, en main, des réalités qui nous concernent tous: envisager des vacances en terme d’ouverture, d’échanges, de manière à reconstruire le tissu social, des liens d’entraide.

Ceci va permettre de considérer les choses dans leur ensemble, sur tous les axes. On va aborder les questions de l’environnement, de l’alimentation, du respect de la terre et des populations. Ces deux questions sont liées, l’environnement et les inégalités sociales.

Dans les années 70, des colos se sont ouvertes grâce à la participation active des parents, qui assuraient notamment les repas, qui étaient impliqués, partie prenante dans le projet.

4 Millions d’enfants, de toutes les origines sociales partaient en colos, dans cette perspective d’échange, de rencontre, et de formation citoyenne. Les lieux de brassage social c’étaient les colos.

Aujourd’hui, les départs en vacances des enfants répondent à une logique commerciale. La question n’est plus sur l’intérêt des départs en vacances pour tous mais sur la rentabilité des centres. En 2016, 800 000 enfants seulement sont partis dans des centres où les activités sélectionnées concernent essentiellement les enfants de milieux argentés.

L’évolution se poursuit. Une circulaire européenne va être transcrite dans la législation française. Elle fait passer les colonies et centres de vacance dans la catégorie tourisme. Cela va notamment les obliger à provisionner l’argent nécessaire au rapatriement des personnes en cas de nécessité.

A terme, ce sont les grosses organisations qui vont tenir tout l’espace. A l’exemple de l’UNAT; Union Nationale du Tourisme qui va devenir le donneur d’ordre.

La logique du tourisme, pour protéger les marchés et faire des profits, a permis d’imposer des normes de plus en plus contraignantes, qui rendent désormais impossible d’accueillir dans les petites structures.

Qui se préoccupe des conséquences de la fermeture des lieux? Entre 1995 et 2005 la moitié des lieux ont fermé. Aujourd’hui soit on bascule dans la logique du tourisme commercial soit on repose la question du pourquoi des vacances: partir pour se ressourcer et construire des relations humaines, créer des solidarités.

Il faut sortir de la relation marchande, de la prestation de service qui concerne de moins en moins de familles et de structures. Il semble d’ailleurs que les journées toutes programmées, toutes pensées, des centres de vacances actuels, ne soient plus du goût des enfants. Les FRANCAS, ont interpellés récemment le mouvement de la pédagogie Freinet pour transmettre dans les formations BAFA d’autres manières d’animer. La volonté est de proposer une présence adulte aux enfants de façon à ce qu’ils fassent eux même leur programme,gèrent eux même leur temps de vacances, et apprennent en réalisant des choses ancrées dans la vie concrète. Ce qui est essentiel dans la vie des enfants. Nous devons reconstruire cet espace pour tous.

L’accueil paysan, qui développe un accueil pédagogique et social, est une ressource pour organiser les départs en vacances. Ceux qui vivent en ville aspirent à un espace de nature. On peut se rencontrer pour construire quelque chose. Depuis cette année, la CAF a pris le parti de labelliser les accueils paysans qui en font la demande, ce qui ouvre pour les familles, aux bons VACAF.

Des espaces existent déjà: la Ferme des fromentaux à Retournac. D’autres se développent: l’habitat léger, les yourtes… où on peut proposer des vacances sur des bases minimales avec les normes scouts. L’association Inter cosmos à Champoly propose de mettre un grand domaine à disposition des associations adhérentes, de manière à rendre cet espace accessible et à disposition de tous. Un autre lieu de vacances au lieu dit Le Foin chez un paysan, peut être envisageable rapidement.

L’objectif est de remettre en cause l’ensemble de la règlementation, et penser le problème politique: comment on organise une réappropriation des vacances par les gens eux mêmes, qui ne soit pas du tourisme, en les construisant collectivement? Comment on sort du rapport prestataires/clients? Nous devons inventer un modèle où la responsabilité appartient aux gens eux mêmes et pas à ceux qui les hébergent…

L’argent publique doit être utiliser à des choses qui correspondent à l’intérêt général, à la cohésion sociale. Mais l’argent publique se raréfie. Il devient de plus en plus difficile d’accès et est attribué sur des critères très sélectifs. Il y a une bataille de réappropriation de ces subventions. Et aussi pour se redonner du pouvoir, nous devons envisager d’organiser le droit aux vacances par une caisse collective, une cotisation où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.

Forts de nos expériences de vacances à la Ferme des fromentaux, on peut déjà décliner un invariant: La communauté éducative qui assure une présence adulte auprès des enfants, pendant le temps des vacances est importante pour que les parents puissent avoir du temps préservé entre adultes. Il y a eu ainsi des échanges très riches autour de la cuisine, entre les habitants de la ferme des fromentaux et les familles accueillies. Ce qui a facilité la rencontre et la compréhension des réalités de vie de chacun.

D’autres axes se profilent déjà:

La question des repas se pose aussi dans la ville par exemple pour les enfants qui vont à l’école ou bien pour les anciens. Nous avons évoqué l’idée de trouver un bout de terrain pour cultiver des légumes qui pourraient ensuite venir alimenter en produits la cuisine d’une cantine solidaire-populaire.

Dans la perspective de notre partenariat avec l’accueil paysan, on peut envisager que les paysans qui produisent la nourriture nous permettre de pouvoir fabriquer des repas.

Nous avons solliciter le master alter ville, pour une étude universitaire sur la possibilité d’envisager des vacances qui s’émancipent de ces normes pesantes imposées. Un travail de recherche est envisageable dès l’année scolaire 2018/2019.

Publié par Terrain D'entente dans Vacances pour tous, 0 commentaire

Sortie piscine Samedi 17 mars

La sortie piscine s’est organisée suite à la demande d’un enfant en particulier. En effet, l’association Terrain d’entente tente de répondre aux besoins et aux envies des enfants. Il nous paraît essentiel de prendre en compte les centres d’intérêts des enfants afin de les rendre davantage acteurs dans leurs propres initiatives. La sortie piscine a concerné trois garçons entre 8 et 10 ans accompagnés par deux adultes de l’association ; ce qui nous a permis de passer un moment privilégié tous ensemble. Nous avons joué à différents jeux (courses, sauts, jeux de ballon…) ce qui nous a permis d’entrer dans la coopération en partageant un moment de plaisir. Cette activité piscine a également permis aux enfants de passer un moment en dehors de leur quartier, être ailleurs et rencontrer d’autres personnes semble être important pour eux. Nous avons passé un agréable moment. La bonne humeur, le partage, le plaisir ainsi que la compétition étaient au rendez-vous.

« J’ai adoré sauter du plongeoir et jouer au ballon tous ensemble.» Yassin, 8 ans

« A la piscine, j’ai fais des roulades avant dans l’eau. » Zakaria, 8ans

« J’ai trop aimé sauter du plongeoir et aller dans la grande piscine. » Mohamed, 10 ans

Publié par Terrain D'entente dans Activités en extérieur, 0 commentaire

La fête du printemps

« Cette année, on a oublié la fête du printemps! »

C’est à l’occasion de notre rendez vous au café des femmes que Samia a fait cette remarque, tout récemment.

Samia est d’origine Kabyle. Au cours de nos différents échanges sur nos origines, elle nous a appris que chaque année, en Algérie, autour du 28 Février,  le printemps est un évènement qui est fêté pour célébrer le renouvellement de la vie. Anekcum N Tefsut, ce qui veut dire: fêter l’entrée du printemps.

C’est l’occasion de se préparer à sortir du temps de l’hiver où les occasions de rencontres avec les autres sont plus rares,  pour retrouver l’énergie, la vitalité de se remettre en marche, en symbiose avec la nature et ceux qui nous entourent. Des moments de joie, de communion pour célébrer l’arrivée de cette belle saison.

 

Au printemps, dans les forêts de montagne en Kabylie, pousse une plante dénommée « aderys ». C’est une racine utilisée dans la préparation du plat traditionnel de cette fête. Elle possède des vertus thérapeutiques, elle renforce le système immunitaire. C’est un plat qui fait parti du patrimoine culinaire en Algérie.

Ce repas est partagé entre tous pour fêter ce renouvellement et se réjouir tous ensemble de cette perspective: le printemps qui nous permet de sortir à la rencontre des autres. Le printemps se fête de différentes manières, dans toutes les traditions.

Samia nous a permis de découvrir et d’organiser cet évènement depuis plusieurs années. Anekcum N Tefsut est rentré désormais dans les coutumes de notre collectif.

 

Nous ne sommes pas toutes d’origine Kabyle, loin de là! Mais ces différents partages autour de l’art de vivre et de comprendre la réalité sont autant d’occasion d’enrichir  nos espaces, de percevoir en même temps ce qui est propre à chacun d’entre nous et ce qui nous rassemble, nous unit. Ces partages, où on s’ouvre à la réalité de l’autre,  nous donnent une meilleure compréhension de ce qui nous entoure et du sens qu’on souhaite apporter à ce que nous construisons ensemble. C’est la volonté qui anime Terrain d’Entente depuis toues ces années.

 

Mais cette année, nous étions, à la sortie de l’hiver,  les uns et les autres dans des préoccupations qui nous ont tous accaparés. Samia nous a rappelé l’importance de ce rendez vous du printemps, et nous a donné l’envie de l’organiser.

 

Pour des raisons d’organisation pratiques, nous n’avons pas pu, cette année,  partager le repas. Mais nous avons estimé important de nous rassembler pour vivre ensemble un moment de fête. Certaines d’entre nous traversent actuellement des moments douloureux qui peuvent les rendre vulnérables, elles ont trouvé le courage, ce jour là,  de se joindre à notre collectif.

La fête chaque fois est l’opportunité de retrouver l’énergie, la force pour rester debout malgré tout, avec la présence des autres.

Publié par Terrain D'entente dans Évènements, 0 commentaire

Echange avec Fyala, adhérente à Terrain d’Entente

Josiane

Fyala je te remercie bien de te prêter à cet exercice, ça va nous permettre de parler un peu de terrain d’entente et du café des femmes

 

Fyala: d’accord

 

Josiane:  Donc voilà, juste savoir comment t’as connu terrain d’entente.

 

Fyala

d’accord. Alors j’ai connu Terrain d’entente  en 2014, c’était en novembre je crois. Je suis venue déjà en France en 2014, en Juin 2014. Je suis venue pour la france pour une vie meilleure et pour un avenir pour mes enfants, c’était ça le but de venir en france. Déjà que j’ai déraciné mes enfants, c’était très dure pour nous. et en arrivant en france je connaissais personne, mes enfants se sentaient seuls, abandonnés. Et j’ai remarqué qu’ici les enfants, chacun jouait seul et j’ai poussé mes enfants vers les enfants pour qu’ils jouent ensemble , mais rien… Et peu à peu j’ai connu des parcs. Et après j’ai connu le parc qui est juste derrière la médiathèque, je peux, je peux pas dire le nom. Et je voyais des personnes avec des enfants, il y avait des tapis, il y avait des grosses caisses rouges avec beaucoup de jouets. Et les enfants jouaient tous ensemble, et les grands il s’occupaient des enfants ils étaient très gentils et tout ça. Et moi j’étais de loin et  je me demandais mais c’est quoi ces gens, c’est qui ? est ce que je peux pousser mes enfants vers eux? Et je disais à mes enfants allez y allez y, essayez de rentrer parmi ces enfants. Et mes enfants ils y allaient. Et moi j’étais tellement timide, je connais personne, j’avais pas le courage d’aller vers eux et demander ce que c’était. Je suis timide de naissance.

Et après quand je marchais avec mon grand fils j’ai aussi  remarqué que toujours il saluait un adulte. Alors je lui demandais, d’où tu le connais lui? Et il me répondait mais maman ils sont derrière la médiathèque, ce sont eux qui jouent avec nous. Et un jour en revenant des courses je les voyais ranger, c’était fini le temps des jeux, ils rangeaient leurs grosses caisses. Alors là je me suis dit, ça y est, je vais demander à ces personnes qui sont-ils?  Qu’est ce qu’ils font? Alors j’arrête une petite jeune fille qui travaille dans l’association Et là je leur demande excusez moi, je voudrais vous poser une question, qui êtes vous? Vous êtes une association? Vous êtes qui? Alors tout gentiment elle me répond oui nous sommes une association, nous sommes toujours derrière la médiathèque le mercredi le samedi, il y a même un café des femmes, tu seras la bienvenue. Et tout ça. Alors je me dis c’est super…encore j’étais seule, moi même,  je me sentais seule, ça veut dire j’avais personne.

Alors le mercredi après midi j’ai pris mes enfants et je suis partie derrière la médiathèque et là je me suis approchée et c’est Josiane qui la première m’a fait la bise elle était toute chaleureuse elle m’a pris dans ses bras elle m’a dit voici terrain d’entente, et voilà tout ce qu’on fait  et tout ça . Et j’étais tellement contente, là  je me suis parlé à moi et je me suis dit, là je suis tombée sur un trésor. parce que  j’étais seule ici. Après j’ai vu Claire, elle était présente aussi le mercredi, elle s’est présentée à moi, ils jouaient avec mes enfants., ils saluaient tout le monde et tout ça…Ca m’a fait très chaud au coeur j’étais très contente en arrivant à la maison. J’ai dit à mon mari j’ai trouvé des gens, ils sont très sympa, il y a même un café des femmes vendredi j’y serais. Et vendredi est venu et je suis venue et là j’ai fait la connaissance des autres femmes. J’ai pu parler aux gens, j’ai pu connaitre des gens et tout ça.

En premier  J’étais un petit peu timide mais ….à force d’y aller…parce que,  après je ne ratais pas un café des femmes. J’habite juste à côté. Tous les vendredis j’ai dit à mon mari c’est mon vendredi à moi. c’est le jour où je vais connaitre des gens, où je vais me distraire, où je vais un petit peu papoter et tout ça. Le café des femmes coulait dans mon sang, c’est comme si c’était une cigarette pour moi, ça coule, ça coule dans mon sang, j’attendais impatiemment  toute la semaine. J’étais dynamique, je travaillais toute la semaine à la maison, pour mes enfants, l’école et tout ça, et j’attendais impatiemment le vendredi.   Ca y est, le café des femmes à deux heures j’y étais.

Euh c’est comme ça que j’ai connu terrain d’entente

 

Josiane Oui merci beaucoup Fyala est ce que tu pourrais nous décrire un peu comment ça se passe au café des femmes? Heu…

 

Fyala

Au café des femmes nous sommes des femmes qui viennent chacun comme elle peut On se réuni alors autour d’une graaande table. Il y a un bon  café chaud posé, des friandises, des gâteaux c’est les femmes qui apportent où Josiane elle même et Claire. Et là on commence à, discuter. Déjà le café des femmes, les femmes qui se rencontrent on devient une famille. ca me plait. on sent pas tout ça, il y a des blancs, il y a des noirs….on  se rencontre et on devient une famille, vraiment une famille qui se soutien. C’est ça qui me plait, on commence à faire connaissance et tout, et petit à petit on a des projets. Au café des femmes, nous sommes une famille, nous sommes soeurs au café des femmes. Et quand quelqu’un parle, on est toujours en train de l’écouter. Il y a des fois, des fois,  on adore se taquiner un petit peu, On s’amuse on rigole, on fait des blagues aux autres femmes. Mais  Toujours on est super bien posé au café des femmes c’est un bon temps qu’on passe ensemble. IL y a des fois on arrive à réaliser des petits rêves. Ou des petites euh des petits rêves à chacun d’entre nous

 

Josiane Tu pourrais nous en dire quelques uns des petits rêves?

 

Fyala Heu….

 

Josiane  Qui ont été importants pour toi hein?

 

Fyala

Faut heu…que je me rappelle un petit peu parce qu’il y a eu tellement de choses, tellement de choses qu’on a fait ensemble… Déjà au café des femmes on a réalisé la soupe là heu, la soupe heu qui a été faite heu au moment des attentats de Charly Hebdo. C’était pour montrer aux gens que malgré …. parce que au café des femmes après les attentats, nous sommes des femmes venues de pays différents il y  a certaines de nous  qui portent le foulard… Et après ces attentats là on se sent mal, on se sent comme si rejeté par la société, on a peur aussi de sortir dehors, de se faire montrer du doigt et tout ça. Et ce projet là a été monté rien que pour dire que  malgré tous ces attentats là malgré tout ça on peut réaliser des choses ensemble, il faut pas nous regarder de ce mal côté là il y a le mal et il y a le bien, et avec le bien on peut réaliser beaucoup, beaucoup  de choses, on peut être vraiment unis.  et c’est au café des femmes on a monté….on a monté ce projet là.

Et on a réalisé une énorme soupe adressée à tous les gens, gratuitement. Avec amour et chaleur et tout ça. Et Et Et il y avait deux sortes de soupe, une soupe de légume et une chorba, une soupe traditionnelle algérienne qui est très connue et heu….qu’on adore. Et Beaucoup de femmes, les femmes du café des femmes ont tous mis la main dans la soupe. Il y avait ceux là qui épluchaient, ceux là qui rinçaient les légumes ceux là qui touillaient la marmite. Et ça a fait une énorme soupe. Et le temps venu de poser les soupes, il y avait énormément de gens. Et ça fait un peu rigoler nous en tant que heu… Moi Maintenant je me sens en tant que terrain d’entente, je vis terrain d’entente, je suis terrain d’entente, comme bénévole c’est tout. C’était que les gens ils venaient avec leur bol et ils te disaient, où est la caisse pour poser heu l’argent. Mais il y avait pas de caisse  Ben heu, c’était comme un choc pour eux, ils disaient, mais cette soupe elle est gratuite…; Oui, elle est gratuite,  c’est seulement pour vous dire qu’on peu faire des choses ensemble. Des choses qui coûtent rien du tout, peut être rien qu’un petit sourire, c’est tout.

Et là c’est un projet qu’on a réalisé tous ensemble et qui jusqu’à aujourd’hui me touche énormément. Quand chez moi je fais cette soupe là tous les souvenirs me remontent….parce que chez nous on là fait toujours cette soupe… tous les souvenirs me remontent

Et heu, il y  a aussi le projet hammam. Les femmes adorent  le hammam.  Se poser en eau chaude, se frotter le dos …. Là ça rigole et tout ça, elles sont contentes. et elles repartent chez elles avec une belle peau lisse, un grand sourire, elles sont toutes belles, toutes fraiches.  Ca aussi c’est un projet qu’on a monté à Terrain d’Entente. On a aussi dernièrement monter un projet de salon de thé. C’était vraiment un très beau projet. Ce sont des femmes qui ont réalisé un salon de thé et qui ont travaillé dedans..

 

Josiane Tu peux nous dire comment ça c’est construit ce salon de thé, comment ça a démarré?

 

Fyala

C’était d’abord le rêve voilà de quelqu’un qui a voulu monter un salon de thé et elle n’a peut être pas eu le droit, heu l’agrément peut être  de le monter. Alors elle même elle s’est adressée à terrain d’entente et c’est eux  qui ont fait tout leur possible pour avoir un petit local et…mettre une somme d’argent pour acheter les ingrédients et tout ç et tout ça… et les femmes elles ont distribué le travail. toi tu sera disponible pour faire les gâteaux … oui,  toi tu seras disponible pour garder les enfants des mamans qui travaillerons…. oui , toi tu seras disponible pour servir dans le salon de thé pour servir ou pour vendre des petits gâteaux parce qu’il y eu beaucoup de gâteaux, tout ça,  et il a vraiment marché ce salon de thé, et il y avait  des femmes qui portaient le foulard, et les passants demandaient est ce qu’il est à tout le monde ce salon de thé  ou c’est seulement les femmes…. Et là, on était mixte…Il y avait des couples qui venaient, il y avait des gens…et ils ont même fait le couscous qui était très demandé et… très bon aussi à déguster. Ce projet là  a permit de faire une petite somme d’argent quand même et avec cette petite somme d’argent on va réaliser un autre rêve à toutes ces femmes qui ont mis de leur bon…. de leur bon côté pour réaliser ce salon de thé

 

Josiane Qu’est ce que ça va être

 

Fyala

Je crois que ça sera… parce qu’on n’est pas vraiment  d’accord encore, parce que il y a des femmes qui veulent… en tous cas ce sera pour une sortie, une bonne sortie, enfants et mamans. Parce que pour les mamans, ce sont leurs enfants qui comptent, s’occuper de leurs enfants, sortir ses enfants. Alors le prochain projet ça va être de sortir ces mamans et leurs enfants dans un endroit qui va pas vraiment coûter parce que déjà  Rien que le transport coûte 400 euros, le car, alors on va essayer de profiter de  cet argent pour bien s’organiser, une sortie avec jeux et tout ça pour les enfants,  peut être un pique nique

 

Josiane Comment vous prenez les décisions ensemble?

 

Fyala

Au café des femmes, chacun dit par exemple qu’est ce qui pense et puis l’autre par exemple dit non regarde je crois que ici ça cloche, et elle ne sera pas disponible ce jour là… en tous cas on se met d’accord et c’est ça qui est très chaleureux. Parce que exemple ci une de nous est coincée ce jour là et bien hop, on change la date prévue pour sortir,  alors ça sera pas cette date, on essaye une autre date. L’union fait la force, comme l’union a fait la force pour réaliser ce projet du salon de thé. Maintenant L’union c’est de faire en sorte de sortir  toutes ces familles là sortent ensemble un jour pour bien déguster l’argent qui est rentré avec ce projet de salon de thé

 

Josiane Tu sens que c’est des…tous ces projets ces rêves réalisés, ça fait bouger quelque chose entre les femmes

 

Fyala

Ha ça, ça fait bouger beaucoup, beaucoup les femmes. Moi même, je suis une femmes très timide, mais maintenant je me suis relancé dans la vie. Je me sens vivre, je peux compter sur moi Avec terrain d’entente je me sens encore plus forte, je donne mon opinion,  j’arrive à parler, même les femmes maintenant, en arrivant elles sont comme ça, elles sont timides, et maintenant hop, elles s’épanouissent.  on a fait des choses et tout ça.

Le café des femmes ce qui me plait aussi beaucoup c’est par exemple une femme, elle a un petit problème, elle court au café des femmes.  nous sommes une famille, on s’épaule , on s’appuie C’est très bien pour nous, c’est vraiment un appui pour moi, pour ces femmes là

 

Josiane….Merci beaucoup… est ce qu’il y aurait un autre rêve que tu imagines possible à réaliser

 

Fyala

moi personnellement j’ai un autre rêve. Nous on a réalisé des choses pour nous, c’est vrai…  on a déjà réalisé plein de choses, il y a eu les sorties hammam, les sorties au bord de l’eau pour les femmes et pour leurs enfants Il y a eu aussi heu les enfants par exemple ils vont à la campagne, ils vont cultiver un petit peu la terre, ils font beaucoup de choses, ils vont dans des stades, ils vont ..C’est bien. Et moi maintenant, j’aimerai faire quelque chose pour les autres, avec terrain d’entente. J’ai deux projets en tête, par exemple monter un projet c’est de heu  rendre visite dans les maisons de retraite , nous les femmes, pourquoi pas… une fois ou deux fois par mois…Il y a beaucoup de personnes âgées qui ont plus de famille. Les familles ils les mettent dans des maisons, après heu… et ces gens là sont tellement seuls; tellement déprimés   et que moi je pense à eux parce que moi j’ai connu ça. J’ai pas été dans une maison de retraite, mais j’ai été toute seule en france, et moi je pense à ces gens là. Les malades aussi à l’hôpital, par exemple qui viennent des autres villes et tout ça, qui sont  loin de leur famille… J’aimerai bien moi, et même je suis sûr que les autres femmes si j’étalais ce projet là eh bien je suis sûr qu’elles voudraient Pourquoi pas, une petite boite de chocolat, un petit moment avec eux eh bien crois que ça serait formidable de réaliser heu, c’est pour eux cette fois ci.

Nous on a tellement vécu de choses avec terrain d’entente, on a vécu des noël Moi personnellement j’ai jamais vu un sapin dans ma famille, petite, mes enfants

en tant que musulman ils ont jamais vu le sapin de noël alors à terrain d’entente mes enfants ils ont touchés le sapin de noël Je crois que…. ils ont vu beaucoup de choses Je crois que maintenant, je trouve que c’est au tour des autres de recevoir aussi de terrain d’entente.

Terrain d’entente c’est une association qui donne et c’est ça qui me plait à terrain d’entente elle donne, elle donne elle donne toujours

Mais moi, je voudrais pas seulement parler du café des femmes, terrain d’entente c’est important aussi pour mes enfants Terrain d’entente a toujours été présent pour mes enfants Je suis venue en 2014, j’ai déraciné mes enfants Quand ils sont arrivés en france, ils ne savaient pas parler le français correctement. Je ne savais pas où demander Terrain d’entente leur a donné confiance en eux, ils ont discuter avec eux, ils ont parlé avec eux ils ont été en contact avec les autres enfants, ils ont pu discuter, les premiers amis des mes enfants c’est à terrain d’entente.

Aujourd’hui ma fille est en troisième année j’en dormais pas la nuit, l’école était très difficile pour elle, tout était en français Mais grâce à terrain d’entente j’ai pu m’appuyer sur josiane et claire, ma fille aujourd’hui elle a réussit j’ai vraiment, mais vraiment un appui de terrain d’entente, à l’aide aux devoirs, l’aide aux devoirs que l’établissement m’a refusé.  J’ai demandé l’aide aux devoirs et ça m’a été refusé Terrain d’entente offre l’aide aux devoirs aux enfants  sans rien demander donne de leur temps, donne de leur amour, donne de leur savoir et ça, ça me touche vraiment ça j’aimerai bien que ce soit cité

 

Josiane Tu voudrai rajouter quelque chose?

 

Fyala

Oui je sens que claire et josiane c’est ma vraie vie maintenant ici je sens c’est ma vraie famille ici sur la france. que toutes les femmes du café des femmes sont mes soeurs et je tiens à remercier vraiment, vraiment qu’ils ont su mettre debout cette association qui sont présents vraiment pour ces dames là, des dames en difficulté, je les vois et je les entend ils savent les rassurer, ils savent prendre leur main et les tirer du fond du puit Et ce qui me plait vraiment à terrain d’entente c’est que les secrets ils sont vraiment enfuient au fond du puit. Personne ne sait rien des difficultés de l’autre, ça c’est vraiment pour moi quelque choses de rassurant. J’ai eu moi quelques difficultés, je me suis appuyé sur eux je dis des choses et rien n’est sorti. J’espère que terrain d’entente continuera, continuera. et sera toujours présent pour les autres.

c’est du fond du coeur que je parle

 

Publié par Terrain D'entente dans Témoignage, 0 commentaire